Agriculture Chasse
Une génétique inquiétante pour 3 colzas OGM autorisés en Europe
Hier, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché de 3 nouvelles variétés de colza OGM de la société Bayer. Dénommés Ms8, Rf3 et Ms8xRf3 (1), ces colzas ont été génétiquement modifiés pour être tolérant à lherbicide glufosinate-ammonium produit par cette même société : le Basta F1 (2).
L’autorisation, dune durée de 10 ans, sapplique à limportation et à lutilisation des colzas pour lalimentation animale et à des fins industrielles. Lautorisation de culture a été refusée (suite à la demande du fabricant), tandis que lutilisation pour lalimentation humaine nétait pas demandée. Bien que ces OGM aient officiellement fait lobjet ‘
dune stricte évaluation des risques préalables à la mise sur le marché
qui a démontré quils offraient les mêmes garanties de sécurité que le colza traditionnel’, lautorisation est assujettie de recommandations à Bayer sur la réaction appropriée en cas de dissémination accidentelle.
Dun point de vue sanitaire et environnemental, cette autorisation soulève plusieurs inquiétudes. De nombreux avis scientifiques opposés ont été émis, y compris de structures habituellement favorables aux OGM, comme le Conseil Consultatif de Biosécurité, par exemple.
La culture de ces colzas transgéniques nécessite lemploi dun herbicide total qui éradique toutes les plantes exceptées celles qui sont manipulées génétiquement pour ne pas en mourir. Les graines de colza ayant une grande capacité de dissémination avec une dormance dune dizaine dannées, les agriculteurs voient leurs autres cultures parasitées de pieds de colzas sur lesquels les principaux herbicides nont plus deffet. En outre, par lintermédiaire de leur pollen, ces colzas pourraient se croiser avec des plantes sauvages courantes (3), dont la prolifération dans les cultures pourraient être ainsi facilitées, en devenant elles-mêmes insensibles à lherbicide
(4).
Au niveau sanitaire, le colza Ms8xRf3 intègre un enzyme stérilisateur connu pour être un poison cellulaire puissant, la barnase, qui provient dune bactérie présente naturellement dans le sol. Or, en laboratoire (5), la ribonucléase barnase sest montrée toxique chez des reins de rats et serait cytotoxique (6) pour des souris et des lignes cellulaires humaines. Ainsi, même si elle est exprimée à un faible niveau, cette enzyme pourrait se révéler toxique pour certains animaux mis en contact avec le colza et ses dérivés, sachant quil est probable quelle puisse également pénétrer dans lalimentation humaine par lintermédiaire des abeilles (pollen
).
Conformément à la réglementation européenne, les produits contenant du Ms8, Rf3 ou Ms8xRf3 devront être étiquetés de manière à indiquer clairement quils contiennent du colza génétiquement modifié. Par contre, le consommateur final, acheteur de viande ou dufs par exemple, naura toujours pas le moyen de savoir si ces produits proviennent danimaux ayant été nourris avec ces OGM.
Cette autorisation est la sixième à être donnée pour une dissémination volontaire dorganismes génétiquement modifiés dans lenvironnement, depuis 2001 :
– maïs NK 603, le 19 juillet 2004 ;
– maïs MON 863, le 8 août 2005 ;
– colza GT73, le 31 août 2005 ;
– maïs 1507, le 3 novembre 2005 ;
– maïs MON863xMON810, le 16 janvier 2006.
1- Cette dernière dénomination, Ms8xRf3, signifie quil sagit dun OGM à caractères empilés, autrement dit une plante à laquelle ont été intégrés un minimum de 2 gènes supplémentaires. Ainsi, de plus en plus dOGM à caractères empilés intègre à la fois un gène de résistance à un insecte et un autre de résistance à un herbicide spécifique.
2- Le Basta F1, produit par la société Bayer, est un herbicide à absorption foliaire (par la feuille du végétal), non sélectif, à très large spectre defficacité.
3- L’hybridation d’un colza transgénique avec la ravenelle a été démontré par une expérimentation de l’INRA qui mis en avant un cas de ravenelle hybride présentant la même résistance à lherbicide que le colza. Partant de cette base, la ravenelle pourrait à son tour contaminer un radis… l’inter-fertilité semblant être un fait assuré pour l’Université de l’Ohio (source Semences de Kokopelli).
4- Au Canada, des agriculteurs rencontrent ce type de problème avec un colza similaire, résistant à un herbicide total.
5- Selon l’institut britannique ISIS (Institute of Science in Society).
6- Ce dit des substances nocives pour les cellules, ayant la propriété de les détruire.
ACTUALITE
Les bons outils font les bons… agriculteurs
Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?
Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.
Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.
Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.
Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques, comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.
Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.
ACTUALITE
De l’engrais dans mes toilettes
Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.
La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.
Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :
- récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
- enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
- distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.
Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.
Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…
Photo : www.toopi-organics.com
ACTUALITE
Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable
A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.
Une semaine pour sensibiliser
Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.
C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien
Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.
Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :
Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer
Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !
Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC