Agriculture Chasse
Pêche à la crevette, le grand carnage
Capturer 3,4 millions de tonnes de crevettes chaque année pour alimenter les marchés internationaux ne risque pas dêtre sans effet sur les écosystèmes marins. Selon un rapport publié hier par la FAO, cette activité, dont le produit génère près de 8 milliards deuros par an, soit 16 % des exportations mondiales des pêcheries, induit de nombreux problèmes dont la surpêche, les captures de juvéniles, ou la destruction des herbiers marins sont des exemples flagrants.
La pêche crevettière se fait majoritairement par chalutage, et principalement dans les régions asiatiques qui couvrent 55% du marché à lexportation. Sil est difficile destimer le nombre de chalutiers spécifiquement investis dans la capture des crevettes, à la fin des années 90 la FAO recensait 140 000 chalutiers ratissant les fonds marins mondiaux. La pêche au chalut présente cet effet pervers de nêtre pas sélective. Dans les filets, au coté des espèces ciblées, des quantités impressionnantes dautres organismes marins sont capturés et très souvent rejetés en mer. Les professionnels parlent alors de pêches accessoires. Sur lensemble des pêcheries mondiales, les prises accessoires à la crevette, dont on se débarrasse tout bonnement, battent tous les records. Elles représentent 27,3 % des rejets de pêche, soit 1,86 million de tonnes perdues; 62,3 % de ce que contient une prise dédiée à la crevette est rejeté en mer.
« Prises accessoires » ? vraiment ?
Les experts peinent à estimer ce qui se trouve réellement au fond des chaluts, mais ces lacunes dans lidentification et la quantification ne dispensent pas pour autant dinquiétudes. La capture accidentelle despèces vulnérables et menacées est des plus probables et les poissons, juvéniles ou adultes, ne sont pas les seules victimes de cette pêche industrielle aveugle. Dauphins, hippocampes, dugongs ou encore pingouins se trouvent pris dans les filets. Il y a près de vingt ans déjà, le National Research Council américain annonçait que la pêche crevettière tueait plus de tortues marines que toutes les autres activités humaines confondues, les zones où se pratique cette pêche intensive étant pour la plupart adjacentes aux plus importants sites de reproduction et de nourrissage des tortues. Au Costa Rica, 20 000 tortues olivâtres sont capturées chaque année, 35 000 disparaissaient des eaux indiennes entre 1993 et 1998, et aux Etats-Unis, la fourchette oscille entre 5 000 et 50 000 tortues caouannes tuées chaque année par les chalutiers. Un véritable massacre qui, dans les années 90, avait conduit les USA à mettre en place des réglementations, obligeant les chalutiers américains à séquiper dun dispositif dexclusion des tortues (le TED qui permet à tous les animaux de plus de 10 cm de sextraire du filet) et fermant leur marché intérieur à tout pays ne garantissant pas de tels équipements. En 2007, 16 pays, sur la centaine dexportateurs de crevettes, adoptaient le dispositif TED.
Aux grands maux, les grands discours
Les prises accidentelles ne représentent pas les seuls effets secondaires de lindustrie crevettière. Avec le chalutage, laltération des fonds marins, quelle soit physique par la mise en suspension des sédiments ou biologique, perturbant les communautés benthiques vivant à proximité du fond, menace tant le fonctionnement des écosystèmes marins que la durabilité de lactivité elle-même. Une activité qui, sil en est, connaît déjà des risques de surexploitation, des surcoûts énergétiques et une forte concurrence avec les autres pêcheries. La FAO qui dresse ici un bilan assez catastrophique, reste néanmoins positive et, à partir notamment de lexemple de lAustralie, montre quune gestion plus raisonnée est possible. Lorganisme international préconise dans son rapport des plans daménagement durable des pêches crevettières fondés sur les techniques permettant de mitiger les effets des prises accessoires, sur des restrictions de zones de pêches, de meilleures législations et des contrôles accrus. Au même titre que pour lensemble des activités de pêche (1) le défi est de taille. Mais quant au même moment, le WWF publie un rapport révélant que 96 % des pêcheries mondiales ne respectent le « Code de Conduite pour une Pêche Responsable » établi en 1995 par les Nations Unies, on sinterroge sur les effets de toutes ses bonnes intentions internationales.
1- voir le dossier spécial « pêche et aquaculture, enjeux et devenir dactivités en surrégime » dans le n°23 du magazine Echo Nature
ACTUALITE
Les bons outils font les bons… agriculteurs
Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?
Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.
Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.
Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.
Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques, comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.
Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.
ACTUALITE
De l’engrais dans mes toilettes
Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.
La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.
Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :
- récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
- enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
- distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.
Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.
Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…
Photo : www.toopi-organics.com
ACTUALITE
Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable
A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.
Une semaine pour sensibiliser
Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.
C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien
Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.
Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :
Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer
Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !
Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC