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Des représentations en contradiction
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Prédateur en France : un statut à haut risque !
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Quelles perspectives envisager ?
Aujourd’hui, l’intervention de l’Homme dans la biosphère ne peut plus être considérée comme une perturbation en tant que telle, mais comme un élément interne à la dynamique des écosystèmes.
L’impact des êtres humains ne doit pas pour autant échapper à une tentative d’équilibrage. L’ensemble des incohérences des mesures de protection de la nature, liées à des contradictions inhérentes aux perceptions que chaque groupe social a des grands prédateurs, comporte pourtant des solutions. Ces dernières se situent aussi bien au niveau de l’action proprement dite qu’à celui de la réflexion plus profonde, l’une influençant l’autre de façon réciproque.
Il ne s’agit pas ici de prétendre posséder tous les outils nécessaires à la résolution du conflit opposant les hommes aux grands prédateurs que sont le loup, l’ours ou le lynx. Cependant, il est indispensable après ce long exposé cherchant à établir les raisons de cette relation conflictuelle, d’ouvrir notre propos sur des tentatives de propositions glanées au cours de lectures, entretiens et réflexions.
1.1. La cohérence
En ce qui concerne les actions pratiques et immédiatement visibles, elles peuvent se faire dans différents domaines complémentaires les uns des autres. Ainsi, une première réunification des moyens juridiques semble indispensable. Il s’agit donc de coordonner les différents niveaux de droit et d’éliminer les diverses contradictions qui ne font qu’ajouter de l’eau au moulin des détracteurs de la protection des espaces naturels. Le fait de s’appuyer sur la primauté des directives européennes en matière d’environnement ne peut suffire dans ce cas. En effet, les esprits n’ont pas encore totalement intégré cet aspect législatif au niveau local et sa légitimité n’est pas toujours reconnue et respectée à ce même niveau.
1.2. Adapter les lois à la société
Les vestiges de lois telles que la possibilité d’organiser des battues au loup, aujourd’hui clairement identifiés, doivent disparaître dans la mesure où ils sont en complète contradiction avec la volonté nouvelle et fortement exprimée de conserver le peu de nature qu’il nous reste. Le droit et la loi doivent évoluer en même temps que la société, et rester ainsi le reflet de cette dernière et de ses progrès. L’esclavagisme a été légal, la société l’a rejeté et le droit a confirmé cette évolution. De tels exemples sont nombreux. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour la préservation des espaces naturels et des êtres vivants qui les peuplent ?
Quelles perspectives envisager ?
La protection cela se finance
Les outils juridiques peuvent également servir de base ou de justification à la mise en place de moyens financiers plus performants. L’ensemble des pays concernés par la présence de grands prédateurs, qu’il faut protéger sur leur territoire, sont d’accord sur l’absolue nécessité de procéder aux dédommagements des dégâts qui en résultent.
2.1. L’exemple de LIFE Nature
Le programme LIFE Nature, reconduit en 1999, permet le financement d’une partie de ces dédommagements. L’Etat français y participe à hauteur de 60 % (55% du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, 5% du ministère de l’agriculture et de la pêche) tandis que le reste du financement est assuré par l’Union Européenne. Notons que la participation de l’Etat français dans le nouveau proprogramme LIFE a augmenté de 10% par rapport à 1996.
Prédateur en France : un statut à haut risque !
Quelles perspectives envisager ?
La protection cela se finance
Les outils juridiques peuvent également servir de base ou de justification à la mise en place de moyens financiers plus performants. L’ensemble des pays concernés par la présence de grands prédateurs, qu’il faut protéger sur leur territoire, sont d’accord sur l’absolue nécessité de procéder aux dédommagements des dégâts qui en résultent.
2.1. L’exemple de LIFE Nature
Le programme LIFE Nature, reconduit en 1999, permet le financement d’une partie de ces dédommagements. L’Etat français y participe à hauteur de 60 % (55% du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, 5% du ministère de l’agriculture et de la pêche) tandis que le reste du financement est assuré par l’Union Européenne. Notons que la participation de l’Etat français dans le nouveau programme LIFE a augmenté de 10% par rapport à 1996.
Programme européen LIFE NATURE
Attribué en 1997 pour trois ans par la Commission Européenne, ce programme a pour double objectif de :
– Rechercher les méthodes et les solutions de nature à permettre l’acceptation sociale et la conservation de la population de loups installée dans les Alpes-Maritimes.
– Accompagner l’expansion de l’espèce dans l’ensemble du massif alpin.
Pour cela, un groupe de suivi scientifique (Antenne LIFE) a été mis en place. Celui-ci est constitué d’un vétérinaire, d’un biologiste, d’un technicien pastoral (conseil en matière de moyens de protection) et d’une animatrice chiens de protection (conseil en dressage et suivi). D’autre part, une enveloppe budgétaire est mise à disposition afin de financer les différents aspects du programme, à savoir :
– l’amélioration de la connaissance du loup.
– l’indemnisation et les mesures d’accompagnement à l’élevage [dont frais de personnel].
– la réintroduction d’ongulés* sauvages.
– la communication.
– le fonctionnement et la gestion du projet.
Les moyens de protection restent un aspect essentiel du programme. On y répertorie les chiens de protection, les filets et parcs mobiles, les parcs en dur, les dispositifs d’effarouchement et l’aide pastorale. LIFE Nature a été reconduit et élargi en 1999 pour trois ans. Des enseignements ont été tirés de cette première expérience, ainsi, le nouveau programme met en place "les diagnostics pastoraux". Ceux-ci, élaborés par type d’alpage, constituent une base d’évaluation des moyens de protection à mettre en place, ainsi que de leurs coûts et pertinence.
Rapport de mission interministérielle sur la cohabitation entre l’élevage et le loup , Pierre BRACQUE http://www.environnement.gouv.fr
L’Infoloups n°6, bulletin d’information du programme LIFE Loup
http://www.environnement.gouv.fr/provence-alpes-ca
Malgré un financement de 8 MF en 1996 et de 18,6MF en 1999, le programme LIFE s’avère ne pas être suffisant et l’on reconnaît que ses moyens sont limités. L’enveloppe globale prévue dans le cadre du premier programme LIFE était déjà épuisée en mai 1998, alors que celle-ci était prévue pour durer jusqu’en 1999. Le relais fut donc pris par le ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement.
Or, le dédommagement direct des bêtes une fois tuées coûte cher. C’est pourquoi il est important de mettre en place des instruments de prévention afin de limiter à la source l’impact des superprédateurs.Le programme LIFE cherche à développer cet aspect en finançant la mise en place de divers outils préventifs et en s’appuyant sur des solutions biologiques comme le renforcement de populations d’ongulés sauvages.
Condition pour être dédommagé de la perte d’un animal : rechercher et trouver la carcasse – Source LIFE Nature
Des sites de nourrissage pourraient également jouer en faveur d’une réduction de la prédation sur le bétail mais cette solution reste peu satisfaisante. En effet, on risquerait alors d’assister à une dépendance de la part des prédateurs concernés. Outre le fait que cela soit en contradiction évidente avec la volonté de préserver une nature sauvage, cela pourrait également constituer un danger potentiel pour l’homme dans la mesure où, habitué aux odeurs humaines, le prédateur n’aurait plus alors la réaction salutaire et naturelle de fuite en cas de rencontres avec l’homme.
2.2 Un manque d’investissement
Dans la mesure où la protection du loup, de l’ours et du lynx font partie des objectifs de l’Etat, il est important que l’ensemble de sa politique y contribue. Il faut tout d’abord remarquer l’avancée faite depuis la réapparition du loup sur le territoire français. En effet, la gestion financière, technique, scientifique et sociale de la présence du prédateur n’est plus du seul ressort des Parcs Nationaux. De nombreuses administrations sont aujourd’hui concernées, qu’il s’agisse de la DDAF, de l’ONF ou de l’ONC.
Cependant, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, bien que directement concerné par le débat, ne s’implique financièrement qu’à raison de 5% dans le Programme LIFE Loup et aucunement dans les dédommagements des brebis tuées par l’ours et le lynx qui sont entièrement pris en charge par le ministère de l’environnement.
Il s’agit pourtant de participer au maintien et au renouveau de la profession pastorale dans les montagnes françaises.
De même, si l’Europe s’investit énormément en faveur du maintien du loup dans les Alpes françaises, elle semble absente des mesures financières visant la protection d’autres espèces figurant dans la Directive Habitat* comme l’ours du moins en ce qui concerne le dédommagement des dégâts effectifs. Elle offre en revanche des fonds pour financer la mise en place de mesures de compensation et de protection qui transitent par l’IPHB.
La nouvelle PAC pourrait également participer au maintien conjugué du pastoralisme et des grands prédateurs. A travers son objectif de développement durable et de protection de l’environnement, elle s’inscrit dans une politique européenne globale et dans une nécessité de modernisation de l’élevage.
Sur cette photo un troupeau de chèvres livré à lui-même, la forte pente et l’absence d’accessibilité rendant impossible une éventuelle surveillance par un berger. Recherchez le troupeau avec la souris et cliquez dessus pour le voir en gros plan) – Photo P. FARCY
Des outils tels que les mesures agri-environnementales, valables jusqu’à l’année dernière, ont permis de financer en partie le soutien au gardiennage ou encore la mise en place de chiens de protection. Il est prévu que la continuité de ces mesures soit assurée par la mise en place des CTE. Mais on ne dénombre malheureusement aucun CTE spécifique à l’ours par exemple, alors que d’autres espèces protégées en bénéficient.
Dans la mesure où il s’agit de concevoir des outils financiers durables, la prévention constitue un axe de réflexion et d’action prioritaire. En effet, celle-ci semble être actuellement le seul moyen d’arriver, à terme, à une réduction des dépenses liées à la préservation des grands prédateurs.
2.3. Forcer la prévention
Malgré une aide financière, beaucoup d’éleveurs refusent encore de s’équiper. Pour eux, accepter le programme LIFE nature, c’est dire oui au loup, néanmoins, cela ne les empêchent pas de toucher les dédommagements en cas d’attaques sur leurs troupeaux…
Pourtant, une étude statistique de l’ONC a montré l’efficacité des mesures de prévention, en particulier en ce qui concerne le gardiennage de nuit. Quand on sait que des attaques auraient pu être évité, on se demande pourquoi l’Etat et l’Europe continuent de supporter des frais de réparation conséquents au lieu de forcer les éleveurs à se prémunir. Certains pays ont d’ailleurs adopté ce principe. Seuls les éleveurs qui acceptent de s’équiper reçoivent une aide financière, matérielle et technique. Cette atittude permet, en outre, de valoriser les éleveurs qui s’équipent déjà et qui ressentent parfois une frustration du fait qu’ils ne sont pas plus aidés que ceux qui refusent obstinément d’évoluer.
2.4. Manque de volontarisme de l’Etat
Si l’Etat fait preuve d’une absence de volonté d’imposer la généralisation des moyens de prévention en zone à loup, parallèlement il manque également d’entrain quant à la rapidité des indemnisations en cas d’attaque.
En outre, si le remboursement à la bête tuée est souvent lent, ce qui ne fait qu’alimenter le ressentiment des éleveurs vis-à-vis du loup, les montants d’indemnisation manquent d’harmonisation : comment expliquer le fait qu’un dégât causé par un lynx soit plus fortement dédommagé que le même dégât provoqué par un loup ?
Si le stress des troupeaux (avortements…) est pris en compte lors des attaques, avec le versement d’une prime liée à l’importance du troupeau, le fait de mettre tous les éleveurs sur un même pied d’égalité n’est pas chose facile à vivre pour ceux qui font leur travail sérieusement.
En effet, que dire du désarroi de l’éleveur qui soigne ses bêtes, effectue un véritable travail de sélection, guide son troupeau dans les alpages …, et est indemnisé de la même manière que celui qui a un troupeau dans un état sanitaire déplorable, laisse ses éventuels chiens de protection à l’attache à des kilomètres du troupeau et ne va visiter celui-ci qu’épisodiquement.
La différence de valeur des animaux élevés dans ces cas extrêmes, mais pas rare, est importante, or pour l’Etat c’est le même tarif d’indemnisation.
2.5. La participation active des associations
Les associations prennent alors le relais. A titre d’exemple, l’été 1999, la Mission Loup de FNE a ainsi engagé un aide-berger professionnel qui a été mis à la disposition d’un groupement pastoral des Hautes-Alpes. Le renforcement de la surveillance a permis de passer sur le même territoire de 35 brebis victimes du loup à aucune.
De plus, la présence de cet aide-berger a permis un soutien moral non négligeable et un allégement des charges et de la pénibilité des conditions de travail. En effet, la garde permanente des troupeaux nécessitée par le risque de prédation entraîne une grande fatigue nerveuse et a une incidence sur la vie familiale et donc sur le moral du berger. De son côté, le GLF a également offert à des éleveurs l’aide de plusieurs écovolontaires. De même, l’association Artus a fourni aux éleveurs pyrénéens des chiens de protection. Le FIEP fut à l’initiative d’une prime dite de dérangement qui vient compléter l’indemnisation officielle, en cas d’attaque imputable à l’ours, et d’un certain nombre de mesures compensatoires comme l’héliportage gratuit, aujourd’hui pris en charge par l’Etat et l’IPHB. Actuellement, le FIEP finance les frais de services radiotéléphoniques offerts aux éleveurs en zone à ours isolée.
Pierre Bracque, dans son rapport de mission interministérielle sur la cohabitation entre l’élevage et le loup, propose la création d’une fondation dans laquelle les associations de protection de la nature financeraient la promotion de la coexistence du loup et des éleveurs ovins.
2.6. L’assurance faune sauvage
L’établissement d’une assurance faune sauvage pourrait également être envisagée. Celle-ci, au même titre qu’une assurance garantissant des catastrophes naturelles telles que la grêle, permettrait aux éleveurs soumis à cette contrainte d’en être financièrement mis à l’abri. Pierre Bracque propose que l’Etat prenne alors en charge une partie du coût de la prime d’assurance. Cette assurance pourrait également participer à la mise en place de mesures de protection. En effet, les remboursements pourraient être soumis au respect d’un cahier des charges relatif à l’installation de moyens de prévention et s’appuyant sur des diagnostics pastoraux garantissant la pertinence de son contenu.
Ce système d’assurance faune sauvage permettrait d’oeuvrer dans le sens de la prévention et donc de l’acceptabilité relative à long terme des grands prédateurs chez les professionnels de l’élevage. De plus, l’aspect financier des grands prédateurs pris en charge par ces assurances, le programme LIFE pourrait alors se consacrer de façon plus importante à des objectifs scientifiques et pédagogiques.
2.7. La participation de la population
La possibilité que l’ensemble de la communauté participe aux frais engagés doit être soulevée, ne serait-ce que par principe. En effet, l’installation définitive des grands prédateurs sur le territoire français est désirée le plus souvent par des personnes qui ne supporteront pas directement les conséquences de celle-ci, comme les citadins.
Si cette volonté est réelle et partagée de façon suffisamment importante pour être représentative de la population française, alors l’ensemble de celle-ci doit en supporter les inconvénients comme en retirer les bénéfices
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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris
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Les sons de la nature
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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.
Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.
Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
dans le ciel
dans la forêt
dans la campagne
– la tempête
– l’alouette
– l’hirondelle de fenêtre
– la chouette hulotte
– le pic vert
– le roitelet huppé
– la tourterelle des bois
– le verdier d’Europe
– une branche qui grince
– le blaireau
– le brame du cerf
– le chevreuil
– le grillon des bois
– le lynx
– le renard
– le sanglier
– le termite
– le criquet des clairières
– la grande sauterelle verte
– la grande cigale commune
– le grillon provençal
à la montagne
à la mer
dans les zones humides
– le bouquetin
– le chamois
– le loup
– la marmotte
– la mer calme
– la baleine grise
– la baleine boréale
– le cachalot
– groupe de cachalots
– le dauphin
– le globicephale noir
– le macareux moine
– le marsouin
– le narval
– l’orque
– le phoque gris
– le pingouin
– le rorqual
– le crapaud calamite
– la grenouille verte
– le flamand rose
– la loutre
– le ragondin
– la rainette verte
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"Nature"
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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
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Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
Faune
De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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