Faune
Le papillon citron – Gonepteryx rhamni
Le papillon citron
Faune
Gonepteryx rhamni
Le « classique » papillon citron, si facilement observable dans les jardins, est un des papillons les plus étonnants par son cycle et sa durée de vie.
Messager du printemps, dès la sortie de l’hiver il est l’un des premiers à montrer le bout de ses ailes.
Fiche d’identité
Famille : insecte
Ordre des insectes : lépidoptère
Subdivision : rhopalocère (diurne)
Classification : arthropodes
Développement de la chenille : sur la bourdaine et divers nerpruns
Alimentation adulte (imago) : nectar de fleur
Distribution : jusqu’à 2000 m d’altitude dans toute l’Europe, sauf le nord de la Scandinavie et en Ecosse
Habitat : orée de forêt, friches, broussailles, jardin, bord de route
Vol : fin de l’hiver/début du printemps jusqu’à l’automne
Envergure : de 50 à 60 mm
Comment le reconnaître
Le Gonepteryx rhamni est un des papillons les plus communs et les plus faciles à observer. On le reconnaît grâce à sa face supérieure jaune citron chez le mâle, ou vert pâle pour la femelle et au point orange qui orne chaque aile, quelque soit le sexe.
Posé sur une fleur, il a toujours les ailes refermées ce qui lui permet de se confondre avec la végétation et de passé inaperçu de ses prédateurs (oiseaux, araignées…). Cette posture est d’autant plus efficace que la couleur de ses ailes et les nervures augmentent encore sa ressemblance avec une feuille.
Un papillon étonnant
Avec une espérance de vie supérieure à un an, le Gonepteryx rhamni fait partie des papillons européens ayant la plus longue existence.
Réfugié au sein de plantes à feuillage persistant (généralement du lierre), les ailes repliées, le Gonepteryx rhamni est un des rares papillons hivernant à l’état adulte et le seul, dans nos contrées, à le faire en plein air (les autres lépidoptères, hivernant adulte, cherchent un abri sous un toit, dans un trou d’arbre ou une grotte). Cette caractéristique explique probablement son hivernation « légère », puisqu’il peut se réveiller n’importe quand en hiver si la température est clémente (principalement les mâles). Ainsi, il n’est pas rare de le voir faire son retour très tôt au printemps, parfois même avant qu’aucune fleur ne soit ouverte.
Cycle de vie du papillon citron
1er stade : l'œuf
Chez le citron, il n’y a qu’une seule ponte par an, à partir du mois d’avril.
Les œufs du papillon citron sont de couleur jaune/vert crème et de forme fuselée. Après l’accouplement, ils sont fixés isolément sur le dessous des jeunes feuilles de la plante hôte (bourdaine ou certains nerpruns), grâce à une substance sécrétée par la femelle, non soluble dans l’eau. L’incubation varie en fonction de la température extérieure.
2ème stade : la chenille ou larve
L’œuf à terme, généralement à partir du mois de mai, donne naissance à une chenille verte, rayée de blanc sur les côtés, qui vit seule sur la plante hôte sans protection particulière. Immobile le long de la plante hôte, la chenille passe inaperçue, seul les traces de grignotage des feuilles la trahissent.
A la sortie de l’œuf, avant toute consommation de feuille, la chenille avec ses parties buccales, du type broyeur, dévore les restes de l’œuf (vitellus et chorion). Ensuite, elle se déplace sur la plante, avec ses fausses pattes (des petites parties de son corps plus charnues et munies de ventouses), en dévorant tout ce qui se trouve sur son passage.
Sa peau ne grandissant pas, la chenille du papillon citron est obligée de muer plusieurs fois… pour, après avoir emmagasiné suffisamment de réserves, subir une dernière mue qui sera une métamorphose complète et la fera passer d’une vie de gloutonne à celle de beauté volante.
3ème stade : la chrysalide ou pupe
Le moment venu, la chenille cesse de s’alimenter et cherche un endroit propice à sa transformation. Sa peau se noircit et se ride, tandis que la chrysalide se forme peu à peu à l’intérieur de sa vieille « enveloppe ». Pour cette dernière étape, au début de l’été, elle se fixe sous une feuille avec des fils de soie. Fixée par un fil de soie et un coussinet à son extrémité inférieure, la chrysalide est généralement dans une position horizontale.
Dans la chrysalide, la nymphe a la tête en bas et se transforme progressivement en papillon. Cette phase ne dure que quelques jours avant une émergence très rapide (quelques secondes).
4ème stade : l'imago
La nymphe, transformée en un superbe papillon, doit trouver un support pour achever sa transformation car si ses pattes sont fonctionnelles ses ailes ne le sont pas encore. Le déploiement des ailes se fera en une dizaine de minutes mais il faudra environ 7 heures pour qu’elles se rigidifient et permettent au papillon citron de prendre son envol. Devenu imago (adulte) le citron ne subira plus aucune transformation de taille, de couleur ou de forme.
A partir de ce stade l’imago se nourrira du nectar des fleurs grâce à une trompe de type suceur, la nouvelle génération côtoyant les parents avant leur mort.
L’été et l’automne
Dès qu’il commence à faire très chaud, les papillons citrons observent une période d’estivation, avant de reprendre leur activité, généralement fin août.
Le soleil se faisant moins généreux, les imagos de l’année se préparent à hiverner, tandis que ceux qui ont déjà affronté un hiver sont au crépuscule de leur vie.
Pour se protéger du froid et des intempéries, le papillon citron se réfugie sur une plante qui ne perd pas ses feuilles pendant la période hivernale, le plus souvent du lierre proche du sol. Les ailes fermées, bien camouflé, se faisant passer pour une feuille et sans aucune autre protection, il va tomber dans une sorte de coma en ralentissant son métabolisme, afin de ne pas épuiser prématurément ses réserves, pour passer l’hiver.
L’hiver
Pendant la période hivernale il ne peut s’alimenter, alors il va survivre grâce à ses réserves accumulées pendant l’été. Il résistera au froid, même par de très basses températures qui lui sont moins fatales que l’humidité.
Sa résistance au froid est due à un « sérum antigel », une sorte de liquide qu’il produit lui-même et qui contient de l’alcool, de l’albumine et des sels minéraux.
Le printemps
Avec le retour des beaux jours, le papillon citron reprend le cours de sa vie et est un des premiers papillons de l’année à butiner. Le mâle va courtiser la femelle en effectuant une danse nuptiale, après l’avoir repéré grâce à sa forme et sa couleur. Néanmoins, sa technique de repérage reste très perfectible, certains chercheurs ayant observé des mâles citrons courtiser des sacs plastiques de forme et de couleur identique à la femelle !!
Si la femelle accepte de s’accoupler, elle va se poser sur une fleur, de façon à « offrir » son abdomen au mâle (elle est donc renversée sur la fleur). Le mâle qui vient se fixer son abdomen, en cas de danger, l’entraînera dans sa fuite.
Le sexe des papillons peut être comparé à une serrure, chaque variété a sa propre clef, ce qui empêche les mariages entre différentes espèces.
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Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
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Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
Faune
De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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