Faune
Orque ou épaulard – le roi des mers
Orque ou épaulard
Orcinus orca
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La chasse
« Baleine tueuse » voilà un des surnoms de l’orque qui laisse entrapercevoir à lui seul les talents de chasse de cette dernière. Il faut dire qu’étant au sommet de la chaîne alimentaire, l’orque n’a aucun prédateur et mange de tout (ou presque). Son régime alimentaire est l’un des plus varié parmi les cétacés. On estime qu’un individu de taille moyenne a besoin de 150 à 200 kg de nourriture par jour, ce qui implique que la chasse compte pour 60 % de son temps. Elle peut être pratiquée de façon individuelle ou en groupe, tout dépend de la proie convoitée et du lieu de la campagne.
- Petits poissons en bancs
Prenons ici l’exemple d’un banc de harengs, chasse qui s’effectue en groupe. Les orques vont entourer le rassemblement de poisons en se rapprochant le plus possible, à la manière de chiens de berger rassemblant des moutons. Une fois le banc rassemblé, les orques mettent en évidence leurs deux couleurs en présentant leur face ventrale, émettent des clics spécifiques à très haute fréquence, et poussent des cris inquiétants… tout cela dans un seul but : effrayer les poissons et les tétaniser… Cela fait, chacune des orques n’a plus qu’a se retourner et à mettre un violent coup de queue dans la masse compacte et paniquée des harengs, assommant ces derniers. Une orque peut dévorer ainsi jusqu’à 400 à 500 poissons. - Gros poissons
La chasse au thon, par exemple, peut se faire seule ou en groupe. Le principe est simple, l’orque ratisse l’océan et à l’aide de son sonar cherche à localiser ses proies. Si la chasse est en groupe, la première orque qui trouve avertit ses congénères.Les orques sédentaires se nourrissent principalement de poissons mais, bien que cela soit chasse gardée des orques nomades, les mammifères peuvent également faire parti de leur menu.
- Sur la banquise
La technique de chasse est alors des plus intelligentes. L’orque cherche d’abord sa proie en sortant la tête de l’eau, tout en restant à la verticale, et en scrutant la banquise : c’est le spy-hopping. Une fois la proie localisée, si cette dernière se trouve sur un morceau de banquise libre, l’orque va alors foncer à grande vitesse verticalement vers la glace et frapper celle-ci afin de la briser ou au moins la secouer. L’objectif est bien sûr de faire tomber la proie dans l’eau et de la dévorer avant qu’elle n’est eu le temps de se mettre à l’abri. - Sur les plages
Certaines plages sont de véritables réserves de phoques, de manchots, de lions et d’éléphants de mer. Pour peu que ces plages aient une forte déclivité, c’est-à-dire que les eaux profondes soient très près du sable, elles deviennent de véritable garde-manger pour les orques. Là encore la chasse est individuelle et la technique a proprement dit spectaculaire. L’orque croise à la limite des eaux profondes, se choisit une proie au bord de l’eau et fonce littéralement sur elle, d’une façon violente en attrapant l’animal dans sa gueule. A cet instant l’orque est échouée sur le bord de plage, pour revenir à l’eau, elle va faire de grands mouvements, s’agitant frénétiquement, afin de glisser vers l’eau, et repartir. La proie toujours en gueule, elle va bien souvent s’amuser en la faisant sauter en l’air avant de la tuer et de la manger.
Les scientifiques n’ont pas d’explication réelle sur ce jeu qui semble cruel. A noter que cette technique de chasse usant de l’échouage volontaire peut s’avérer dangereuse pour les orques. En effet, il arrive que des orques ne parviennent pas à retourner à l’eau, se condamnant à une mort certaine puisque privée de l' »apesanteur » de l’eau salée, le poids de l’animal finit par écraser les poumons et l’orque meurt asphyxiée.
L’orque et la captivité
L’orque a un seul prédateur connu : l’homme. Ce dernier ne la chasse que très rarement pour sa consommation (quelques ethnies dans le grand Nord) mais pour nourrir un commerce bien rodé depuis une quarantaine d’années, celui des delphinariums. Pour donner une idée de l’ampleur de ce commerce, notons qu’entre 1961 et 1989, plus de 12 orques ont été capturées chaque année. Cela dit, derrière ce chiffre qui peut paraître faible, pour la capture d’une orque qui pourra être vendu à un delphinarium, les pertes sont peuvent être très nombreuses pour le restant du groupe. Par ailleurs, pour des animaux aussi sociaux, la perte d’un seul individu peut se révéler un véritable traumatisme pour le bien-être et la survie du groupe.
Il est évident qu’avec son intelligence et son goût inné des sauts l’orque séduit le public. De plus, des films au grand succès comme « Sauvez Willy » et « Orca » ont renforcé l’attrait populaire pour cet animal.
Quid de la vie d’un tel animal en captivité ? Sans même parler du traumatisme phychologique sur cet animal à l’organisation sociale très développée, aux vues des dimensions d’une orque, les bassins des delphinriums, aussi modernes soient-ils ne sont pas adaptés à leur (sur)vie. Le manque de place flagrant entraîne une modification du cycle de nage, et donc de respiration. Autre modification notable, les ailerons des orques captifs sont la plupart du temps courbés, étant plus souvent en surface, l’aileron n’est plus « soutenue » par la forte densité de l’eau salée et finit par s’affesser sur le côté.
Est-il utile de préciser qu’enfermer dans de tels bassins, obligées de supporter le bruit incessant des visiteurs et l’odeur chloré de l’eau, les orques souffrent de stress ? Ces animaux, qui passent leur vie libre (environ 50 ans pour les femelles et une trentaine d’années pour les mâles) au sein de leur pod où la communication entre individus est si importante, dépassent rarement les 6 ans d’espérance de vie en delphinarium.
L’orque et la pollution
Le principal danger auquel les cétacés sont confrontés est sans nul doute les pollutions engendrées par l’homme.
La première d’entre elles, est la pollution chimique. Les déchets toxiques liés à l’activité humaine et déversés dans l’océan (naufrage de pétrolier, dégazage des bateaux, etc.) détruisent l’environnement et la nourriture des cétacés. Certains de ces produits toxiques contaminent la chaîne alimentaire, l’orque étant au sommet de cette dernière la concentration des produits y est à son maximum et est la cause de plus en plus fréquente de problèmes de stérilités, malformations et autres cancers…
Autre forme de pollution touchant de plein fouet les cétacés, et donc les orques, la pollution sonore : foreuses, câbles électriques intercontinentaux, bateaux, sous marins… Certains sons sont si puissants qu’ils créent un phénomène de résonance chez l’orque, pouvant aller jusqu’à la mort.
Les technologies militaires, tels que les sonars, font parties de cette pollution. Elles modifient fortement les champs magnétiques subaquatiques essentiels à la navigation des orques. De plus, les sons émis par les sonars à basse fréquence sont particulièrement nocifs. Les ondes qu’ils génèrent sont des milliers de fois plus intenses que le seuil acceptable. Assourdies, les orques, tout comme les autres cétacés, n’arrivent plus à communiquer et à s’orienter. Plusieurs meurent, victimes d’hémorragies auriculaires ou pulmonaires, d’accident de décompression, ou encore en s’échouant.
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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris
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Les sons de la nature
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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.
Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.
Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
dans le ciel
dans la forêt
dans la campagne
– la tempête
– l’alouette
– l’hirondelle de fenêtre
– la chouette hulotte
– le pic vert
– le roitelet huppé
– la tourterelle des bois
– le verdier d’Europe
– une branche qui grince
– le blaireau
– le brame du cerf
– le chevreuil
– le grillon des bois
– le lynx
– le renard
– le sanglier
– le termite
– le criquet des clairières
– la grande sauterelle verte
– la grande cigale commune
– le grillon provençal
à la montagne
à la mer
dans les zones humides
– le bouquetin
– le chamois
– le loup
– la marmotte
– la mer calme
– la baleine grise
– la baleine boréale
– le cachalot
– groupe de cachalots
– le dauphin
– le globicephale noir
– le macareux moine
– le marsouin
– le narval
– l’orque
– le phoque gris
– le pingouin
– le rorqual
– le crapaud calamite
– la grenouille verte
– le flamand rose
– la loutre
– le ragondin
– la rainette verte
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"Nature"
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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
Faune
Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
Faune
De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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