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Le chant des oiseaux

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Faune

D’après une conférence de Pierre Palengat,
preneur de son animalier
et spécialiste des chants d’oiseaux

Pourquoi les oiseaux chantent-ils ?

Le chant est généralement l’affaire du mâle. C’est par son chant que celui-ci va attirer et séduire une femelle et qu’ensuite, il va maintenir et renforcer les liens avec sa compagne.
Le chant permet aussi de s’approprier et de conserver un territoire, d’en éloigner les rivaux.
Pour être efficace, le chant doit être répété un grand nombre de fois, tout au long de la journée. Les bruants, les pinsons reprennent leur strophe plus de 1000 fois par jour !

Les quatre saisons des oiseaux

Comme tous les comportements liés à la reproduction, le chant est une activité saisonnière, liée aux hormones sexuelles. Un pinson mâle castré ne chante plus, mais une injection d’hormones le fait chanter à nouveau. Si on injecte ces hormones à une femelle qui normalement ne chante pas, elle chante !

En hiver, les glandes sexuelles se contractent : ovaires et testicules deviennent minuscules et inactifs, en sommeil. À de rares exceptions près (rouge-gorge, troglodyte, qui défendent encore leur territoire), les oiseaux ne chantent pas pendant la mauvaise saison. Mais dès les premières belles journées de février, on peut entendre le chant des mésanges et des merles, des rouge-gorges, des pinsons, des alouettes des champs, des grives musiciennes.

Le printemps est la saison de tous les chants. Les migrateurs reviennent de leur long périple et s’affairent sur leur territoire. L’allongement des jours stimule les glandes sexuelles (les testicules grossissent de 200 à 300 fois !), et les hormones réactivent toutes les activités liées à la reproduction : parades sexuelles, chant, occupation et défense d’un territoire, construction du nid… Chez la femelle, c’est tout le cycle de la reproduction qui se remet en marche, stimulé en plus par le chant du mâle.

En été, les chanteurs se font rares. Les jeunes ont quitté les nids et la plupart des oiseaux n’ont plus de raison de défendre un territoire. Les mâles n’ont plus besoin de séduire, les jours raccourcissent, le taux d’hormones dans le sang baisse, les chanteurs sont de moins en moins motivés. C’est l’époque de la mue pour la plupart des oiseaux qui se refont un plumage neuf. Déjà de nombreux migrateurs reprennent la route du sud.

En automne, les migrateurs disparaissent, mais d’autres oiseaux arrivent des pays froids pour passer l’hiver. En novembre, les hulottes et les grands-ducs retrouvent leur chant et défendent leur territoire. On entend à nouveau quelques chants de sittelle, rougequeue noir, rougegorge, roitelets, grimpereau, alouette lulu, grive draine…

Le chant marque le territoire

Le territoire, c’est l’espace défendu généralement par le mâle. La possession de ce territoire est indispensable pour mener à bien la reproduction. Il procure le monopole des ressources nécessaires à la survie du couple et des jeunes (nourriture, matériaux et emplacement pour le nid, refuges).
Le territoire peut recouvrir quelques centaines de m2 de broussailles pour le rossignol, un hectare de sous-bois pour un troglodyte, environ 25 hectares pour la hulotte. Il est nettement délimité par des arbres, clairières, lisières, cours d’eau, chemins, routes, etc.

« Propriété privée, défense d’entrer »

Le chant du mâle marque l’occupation des lieux. Mais d’autres mâles cherchent à s’installer aussi, ce qui entraîne de nombreux conflits. Dans le monde des oiseaux, il est rare que des adversaires se battent réellement. Les chants et les attitudes de menace préviennent les conflits. Au lieu de se battre physiquement, on s’affronte à coups de chansons !
Exemple : un rouge-gorge pénètre sur le territoire d’un de ses semblables et se met à chanter. Le propriétaire lui répond à distance. Normalement, cela suffit à faire fuir l’étranger.
Mais le nouveau venu ne recule pas et continue à chanter. Le maître des lieux s’approche alors à quelques mètres, gonfle les plumes rouges de sa poitrine et se tourne vers son rival en chantant avec ardeur. C’est une sorte de duel vocal et symbolique.
À ce moment-la, normalement, l’étranger prend ses ailes à son cou ! Et c’est seulement si cette technique d’intimidation échoue qu’il y aura poursuite et peut-être bagarre, ce qui est très rare.

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L’organe vocal des oiseaux

Nous avons un larynx, ils ont une syrinx. C’est un organe complexe et double, situé dans la poitrine, à la sortie des poumons. La syrinx est composée d’une caisse de résonance et de membranes tendues par des muscles. L’air est expulsé des bronches, les muscles font varier la tension des membranes qui se mettent à vibrer, l’oiseau chante ! Son chant sort par le bec et aussi par la poitrine, comme chez un ventriloque.
Grâce à ce formidable double sifflet, les oiseaux sont capables de prouesses incroyables :

  • chanter des notes qui se succèdent à toute allure – couramment 10 à 15 notes par seconde, et jusqu’à 400 notes par seconde pour l’alouette des champs et le serin cini,
  • émettre à grande vitesse plusieurs notes en même temps et les moduler indépendamment.
  • Les oiseaux chanteurs ont une syrinx complexe dotée de plusieurs paires de muscles ; les oiseaux non-chanteurs (vautours, cigognes, faucons) ont une syrinx plus simple avec une seule paire de muscles.

    Les chants d’oiseaux sont tous différents. Ils vont du plus aigu (le troglodyte chante à la hauteur de la note la plus aiguë du piano, et il lance 56 notes en 5 secondes) au plus grave (chez nous, le butor étoilé et le hibou grand duc).
    Les chants peuvent avoir une portée remarquable :
    – le minuscule troglodyte s’entend à un kilomètre, les chants du coucou et du grand-duc portent à plusieurs kilomètres.

    Les oreilles des oiseaux

    Pour favoriser l’aérodynamisme, elles n’ont pas de pavillon. L’oreille des oiseaux est surtout sensible aux fréquences propres à l’espèce, mais elle est bien meilleure que la nôtre.
    Certains oiseaux perçoivent les 20e de tons, et dans un chant très rapide, ils peuvent discerner des dizaines de notes que nous n’entendons même pas. Ils sont aussi très forts pour localiser les sons : la chouette effraie peut tomber sur une souris dans l’obscurité complète, et le vanneau huppé détecte à l’oreille les vers de terre sous la terre !

    Le chant est-il inné ou acquis ?

    Le chant des oiseaux est inné chez la fauvette grisette, le troglodyte, le bouvreuil, l’hirondelle rustique. Mais chez le loriot et le rossignol, les jeunes apprennent à chanter en écoutant papa. Chez le pinson des arbres, c’est un peu des deux : la structure du chant est innée, mais chaque oiseau y apporte quelques variations ou notes personnelles.
    Au sein d’une même espèce, il y a de bons et de mauvais chanteurs. Les meilleurs trouvent facilement une compagne, les moins bons restent parfois célibataires.
    On observe également des variations géographiques du chant, des patois locaux bien différenciés. Le pinson parisien ne chante pas exactement comme le provençal ou le breton ; on compte même des dizaines de dialectes dans chaque région.
    Enfin, certains oiseaux incorporent dans leur chant des imitations, des fragments du chant d’autres espèces, ou d’autres sons insolites.
    – les étourneaux imitent la hulotte ou la sonnerie du téléphone.
    – Le geai imite la buse, et même la chèvre !
    – Le chardonneret imite le pinson.
    – L’hypolaïs polyglotte imite des dizaines d’oiseaux.

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    Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits

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    De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale. 

    Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?

    Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.

    Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.

    Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?

    Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.

    L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires

    Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.

    Les autres indications du ravintsara

    Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.

    Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara

    Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?

    Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé

    L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.

    Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?

    Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées. 

    Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.

    Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara

    Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.

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    Sommeil : nos conseils pour s’endormir facilement et rapidement

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    Identifier la cause de ses problèmes de sommeil n’est pas toujours chose aisée. En effet, les raisons d’un mauvais sommeil sont diverses et peuvent être d’origine psychologique, physiologique ou environnementale. Parmi elles, le stress, une alimentation déséquilibrée, des excès de caféine ou d’alcool, l’utilisation d’écrans au coucher, ou encore un environnement peu propice au sommeil (bruit, chaleur, luminosité, mauvaise literie) etc. Mettre le doigt sur les sources de vos troubles du sommeil vous permettra de trouver des solutions adaptées. 

     

    Prendre conscience de son rythme circadien 

     

    Nous possédons tous une horloge interne de sommeil, appelée rythme circadien, qui influence notre sensation de fatigue. C’est un rythme qui est défini par l’alternance entre la veille, qui correspond à la période de la journée où l’on est éveillé, et le sommeil. Le décalage horaire ou encore un endormissement et un réveil à des heures différentes perturbent fréquemment les rythmes habituels de sommeil et de veille.

    Il convient de se coucher tous les soirs à peu près à la même heure pour permettre à son rythme circadien de programmer cette heure de manière interne. Pratiquer une activité physique pendant la journée est également conseillé pour améliorer la qualité de votre sommeil. Toutefois, un entraînement trop intensif, notamment en fin de journée, peut provoquer des problèmes à l’endormissement.

     

    Améliorer sa literie 

     

    Vous dormez sur un matelas qui commence à vieillir ou utilisez un oreiller devenu difforme avec le temps ? Une literie usée peut engendrer des troubles du sommeil non négligeables, en plus de problèmes de santé, notamment des maux de dos.

    Il est peut-être temps d’opter pour une literie de meilleure qualité ! De plus en plus de marques développent des technologies avancées qui promettent une expérience de sommeil optimale. Ainsi, les matelas Emma offrent une adaptabilité maximale, grâce à une technologie de mousse qui propose plusieurs zones de confort et qui convient donc à toutes les morphologies.

     

    Contrer le stress

     

    Si c’est le stress qui vous empêche d’avoir un sommeil digne de ce nom, alors il va vous falloir trouver les méthodes qui vous permettront de le gérer au mieux. Il existe une foule de techniques à essayer, telles que l’aromathérapie, la méditation, l’ASMR, la lecture, l’écriture, s’endormir avec de la musique… S’accorder entre 30 minutes et 1 heure de relaxation avant de se coucher peut avoir de formidables résultats. Votre corps et votre esprit s’en trouveront détendus avant même que votre tête ne touche l’oreiller.

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    Assurance habitation : nos conseils pour bien faire votre choix

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    L’assurance habitation est primordiale afin de protéger votre logement et vos biens en cas de sinistre, mais aussi les membres de votre foyer. Véritable garantie pour faire face aux aléas de la vie, elle permet de se prémunir contre les préjudices. Découvrez nos conseils afin de choisir l’assurance habitation la plus adaptée à votre situation, qui vous assurera une sérénité garantie.

    Assurance habitation : une obligation ?

    Vous êtes locataire ? Vous avez l’obligation de souscrire à une assurance habitation auprès d’un assureur comme Groupama par exemple. Vous êtes copropriétaire occupant ou non occupant de votre logement et vous le louez ? Il est obligatoire dans ce cas, d’assurer à minima sa responsabilité civile pour pouvoir être couvert des éventuels dommages causés aux autres. Ne pas être assuré, c’est prendre le risque de devoir assumer seul l’entière responsabilité financière des sinistres causés par soi-même ou par le logement lui-même.

    Evaluez rigoureusement vos besoins 

    Afin d’opter pour une assurance habitation adaptée, il convient de prendre en compte plusieurs critères : la composition de votre foyer, vos besoins spécifiques, votre situation (propriétaire ou locataire)… Pour qu’elle vous protège au mieux, une assurance habitation doit pouvoir compenser la dégradation, le vol ou la destruction de vos biens en cas de sinistre.

    Estimez la valeur de vos biens de façon précise

    Pour qu’ils soient couverts à leur juste valeur, il est important d’évaluer avec justesse la valeur de vos biens mobiliers. Cela concerne l’ensemble des objets personnels qui se trouvent dans votre logement : meubles, électroménager, équipements technologiques ou encore vêtements ou sacs à main… A noter qu’il vaut mieux surestimer et être bien couvert, plutôt que de minimiser afin d’obtenir une prime moins chère. Petit conseil supplémentaire : conservez les justificatifs d’achat et des photos de vos biens en cas de sinistre.

    Comptabilisez les pièces de votre logement

    Certains contrats considèrent comme pièce une surface de plus de 7m2 quand d’autres exigent plus de 9m2. Cuisine, salle de bains, toilettes, entrée et terrasse ne sont pas comptabilisées, à la différence des combles transformés en mezzanine ou en pièces à vivre. En outre, selon les contrats, une pièce de plus de 30 ou 40 m2 peut être considérée comme constituant 2 pièces.

    Forts de ces conseils, il ne vous reste plus qu’à demander et à comparer des devis d’assurances habitation de différents acteurs de référence du marché comme Groupama, par exemple. 

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