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Société - lois - politique

Longue est la route vers l’abattoir pour les jeunes ovins et caprins

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Les manifestations commerciales consacrées aux animaux sont généralement peu propices au bien-être des animaux. Tenu début avril dans le département des Deux-Sèvres, le traditionnel marché aux bestiaux de la commune de Parthenay n’a malheureusement pas fait exception. Rendue sur place le 1er avril dernier, l’association de protection animale L214 y a fait de sombres découvertes, notamment concernant le transport et la détention des chevreaux et des agneaux de moins de 20 kg destinés à la vente.

Marché hebdomadaire organisé chaque mercredi matin, le marché aux bestiaux de Parthenay a vu défiler ce jour-là un peu plus de 600 chevreaux et une cinquantaine d’agneaux. Transportés par des éleveurs indépendants, les animaux sont ensuite parqués dans des chariots à roulettes à fond ajouré (1), sans litière. Mesurant environ 1,5 m sur 0,8 m, pour une hauteur de 0,8 m, chaque chariot accueille en moyenne sept individus. Certains sont recouverts d’une plaque en bois pour éviter que les animaux ne se sauvent. De 10h à 13h, heure de clôture de la vente, les animaux n’auront pas d’eau à leur disposition, les bêlements incessants témoignant du stress ambiant. Les agneaux présents ont moins de trois mois et les chevreaux ont entre trois semaines et un mois. Certains présentent des maladies de peaux.

L’heure de la vente arrive, et avec elle, l’heure de la libération pense-t-on. Pourtant, il n’en est rien. D’après les enquêteurs de L214, une fois l’affaire conclue, l’acheteur unique charge les agneaux et les chevreaux dans deux grandes bétaillères constituées de… cages à lapins. Le camion dédié aux chevreaux abrite quelque 140 caisses contre 96 pour celui destiné aux agneaux. Les chevreaux sont placés à mesure de cinq par caisse contre un à trois pour les agneaux, leur interdisant la position debout. En outre, en raison du fond ajouré, les déjections et l’urine s’écoulent sur les caisses inférieures.

D’une largeur de 54 cm, d’une profondeur de 93 cm et d’une hauteur de 37 cm, ces cages enfreignent, pourtant, la réglementation européenne (N°1/2005) relative à la protection des animaux pendant le transport et les opérations annexes. Applicable dans tout Etat membre depuis le 5 janvier 2007, celle-ci stipule, en effet, que le compartiment destiné aux animaux doit permettre à ceux-ci de se maintenir dans leur « position naturelle », « sans qu’en aucun cas leurs mouvements naturels puissent être entravés ».

Trois autres entorses au règlement ont été constatées. Ainsi, l’article 1.10 de l’annexe I affirme que, lors des marchés, les animaux doivent pouvoir s’abreuver. L’article 1.5 de l’annexe I établit, quant à lui, que les agneaux de moins de 20 kg doivent nécessairement disposer d’une litière adéquate. Enfin, l’article 1.8 de l’annexe I interdit de « soulever ou traîner par la tête, les oreilles, les cornes, les pattes, la queue ou la toison (…) ». Ce qui, au regard du malmenage des animaux lors du chargement dans ces caisses, est loin d’avoir été respecté.

Selon l’association, cette situation aurait bénéficié de l’assentiment du ministère de l’Agriculture. Composante de ce ministère, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) aurait diffusé, en juin 2004, une note de service à ce sujet, spécifiant que : « Si la hauteur des cages ne permet pas à l’animal de se tenir complètement debout comme le préconise la réglementation, cela n’a pas d’impact sur son comportement puisqu’il passe une grande partie de son temps couché ». Et d’ajouter que « l’Institut de l’élevage souligne que le problème des déjections doit être relativisé dans la mesure où les déjections sont infimes quel que soit l’âge des animaux ».

Pour mettre à terme à ces agissements, L214 a déposé une plainte à l’encontre du transporteur pour cruauté envers les animaux.

Cécile Cassier
Photos © L214

1- Percé d’ouvertures laissant filtrer la lumière.
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ACTUALITE

Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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