Connecte-toi avec nous

Agriculture Chasse

Les récoltes précoces, catastrophe pour les oiseaux qui nichent au sol

Publié

au

La pratique de couvaison de certains oiseaux, au sol dans les champs, compromet nombre de nichées. Pour les espèces les plus sensibles, comme le busard cendré, un rapace migrateur qui passe l’hiver dans la savane africaine, l’évolution des milieux et des usages de l’environnement peut s’avérer catastrophique. Ce rapace, qui historiquement faisait son nid au sol dans les marais, a vu l’assèchement des zones humides le conduire à modifier ses habitudes de nidification. Aussi, depuis quelques années, on voit de plus en plus de busards cendrés s’installer dans les champs de céréales, avec le risque de voir leur couvée être détruite lors du passage de la moissonneuse batteuse.

Pour éviter cela, il convient de repérer les nids avant la moisson et de les protéger en accord avec le cultivateur (1). En 1999, en France, sur les 1 600 jeunes busards cendrés suivis par les ornithologues, 690 auraient péri sous la moissonneuse sans intervention humaine. En cas de météo très clémente, facteur de récolte avancée, la détection puis protection des nids apparaît encore plus indispensable comme le montre l’année 2003, en Champagne-Ardenne, où 84 % des jeunes envolés (128 sur 153) n’ont dû la vie qu’à l’action des bénévoles sur le terrain.


Situation de la petite zone ‘protégée’ dans l’immensité du champ…

Ce type d’action requiert le soutien actif de l’agriculteur. Hélas, ici et là des comportements destructeurs perdurent comme le montre un exemple très récent en Belgique. Suite à la détection d’un nid dans un champ d’orge d’hiver (ou escourgeon), les membres du groupe de travail ‘Busards’ (2) de l’association Aves-Natagora se sont mobilisés et relayés pour assurer la surveillance des oiseaux. Mi-juin, un contact a été pris avec l’exploitant du terrain, André Henri de Paifve, pour le prévenir de la présence des oiseaux, l’informer que le busard cendré est une espèce intégralement protégée, et lui demander d’avertir l’association avant de procéder à la moisson afin de prendre les mesures nécessaires à la survie des oiseaux. Avec son accord, un treillis d’un mètre de haut a été installé autour du nid pour délimiter une petite zone à ne pas faucher et empêcher les jeunes busards de fuir dans les céréales lors du passage de la moissonneuse. Or, samedi dernier, selon Aves-Natagora, l’exploitant a moissonné son champ sans prévenir personne et, arrivé devant la clôture installée autour du nid, l’a démontée avant de poursuivre sa moisson et de massacrer une nichée constituée de 4 jeunes oisillons.

Le lendemain un constat a été réalisé par un agent de l’unité anti braconnage, alors que les oiseaux morts gisaient encore dans le champ et que la femelle de busard survolait désespérément le terrain moissonné. L’association a décidé de porter plainte et de se constituer partie civile.

Notons que ce genre d’acte reste exceptionnel, les agriculteurs se montrant la plupart du temps compréhensifs et très coopérants pour sauvegarder les nids d’oiseaux qui nichent au sol.

Pascal Farcy
Photos © Natagora

1- Ce rapace arrivant de migration fin avril-début mai, l’éclosion des jeunes intervient généralement durant juillet, période à laquelle il faut ajouter une trentaine de jours pour que les oiseaux soient aptes à prendre leur envol. Aussi, si l’idéal est de maintenir des milieux favorables à une reproduction sans intervention humaine, pour éviter une moisson destructrice un balisage du nid s’avère fréquemment nécessaire, alors que les champs remplacent les marais disparus.

L’intervention au nid doit avoir lieu le plus tard possible, pour limiter les risques d’abandon par les parents. Un petit ‘enclos’ est alors dressé autour du nid, empêchant les jeunes de fuir dans une zone dangereuse lors de la moisson, tandis qu’un répulsif est répandu pour éviter qu’une fouine, un renard ou un chat ne suive les traces humaines et n’aille manger les oisillons.

2- Le groupe recherche des volontaires pour participer à la surveillance des couvées. Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter Baptiste Bataille par email : bataille@ecol.ucl.ac.be avec la mention «busard» dans le titre, ou au 0484/952 460.
Continuer la lecture

ACTUALITE

Les bons outils font les bons… agriculteurs

Publié

au

agriculture-692515_640

Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

Continuer la lecture

ACTUALITE

De l’engrais dans mes toilettes

Publié

au

Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

urine-engrais-biologique-toopi-organics

Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

Continuer la lecture

ACTUALITE

Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

Publié

au

semaine-msc

A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

Continuer la lecture

Tendance