Agriculture Chasse
Les dérives de l’élevage de lapins
Avec plus de 40 millions de lapins élevés pour leur viande, la France est le 4e producteur mondial de lapins destinés à la consommation, après la Chine, lItalie et lEspagne. Mais, derrière cette industrie, se cache une production à la chaîne, reléguant au second plan le confort et le bien-être des animaux. Pour obtenir le meilleur rendement, les élevages en batterie misent en effet sur la quantité, même si celle-ci doit se faire au détriment de la qualité de détention. Selon un rapport présenté par lassociation de protection animale L214, ces établissements comptent en moyenne 495 lapines reproductrices. Si lon tient compte de la fréquence des portées et du nombre de petits par mise bas, les effectifs globaux avoisinent les 6000 individus. Représentative dune évolution à la hausse, la taille moyenne des élevages a triplé entre 1984 et 2006.
Afin doptimiser lespace disponible, les lapins sont enfermés dans des cages dont la superficie équivaut à une feuille de papier A4. En phase dengraissement, le moindre déplacement empiète sur les autres lapins et occasionne de fréquentes agressions. Le sol grillagé est souvent responsable de blessures chez les petits mammifères, lendroit étant propice aux mouvements de panique du fait des nuisances sonores (bruits de cage, mise en route des ventilateurs). Autre pratique contestable, la mise en place des bagues est brutale et peut parfois entraîner des déchirures des oreilles.
Il est à noter que les mentions « élevés en plein air » ou « en semi plein air » nassurent en aucun cas que les animaux abattus aient connu un traitement de faveur, bien au contraire. Elles signifient simplement que les lapins ont été plus exposés aux aléas climatiques et non quils ont disposé despaces verts pour se dégourdir les pattes.
Si leurs petits sont destinés à labattoir, le sort des lapines reproductrices nest guère plus enviable. Avec des mises bas qui senchaînent tous les 42 à 49 jours, celles-ci sont inséminées 10 jours après chaque mise bas. Au regard de quoi, les mères souffrent de lésions aux pattes et de déformations du squelette. On estime quenviron un tiers des mères meurt chaque année.
Conséquence de linsémination artificielle et d’une sélection optimisée, chaque portée comporte une dizaine de petits alors même que la mère ne peut en nourrir plus de 8 ou 9 de manière satisfaisante. Les lapereaux jugés en surnombre, de même que les individus malades et fragiles, sont éliminés.
Sur les effectifs retenus, plus dun quart natteindra pas lâge marquant le départ à labattoir. A lorigine de ce taux de mortalité élevé, les bactéries, virus et champignons présents dans les bâtiments déclenchent des troubles respiratoires et digestifs, ces derniers pouvant savérer mortels. Cette piètre situation sanitaire est aggravée par la proximité contrainte instaurée entre les lapins, laquelle augmente notablement les risques de contagion.
Pour y remédier, les éleveurs recourent massivement à la voie médicamenteuse. Daprès lAgence Nationale du Médicament Vétérinaire, 127,34 tonnes dantibiotiques ont ainsi été utilisées en 2006 dans les élevages de lapins, soit près de 10 % de la totalité des antibiotiques utilisés par les éleveurs français.
Selon L214, la filière ne se dirait pas prête à sorienter vers une alternative à lélevage en batterie, même si elle affirme être « favorable à ladoption de règles de bien-être ». Sils restent encore nombreux à lheure actuelle, les élevages familiaux aux dimensions moins ambitieuses affichent une tendance à la baisse.
Photos © L214
ACTUALITE
Les bons outils font les bons… agriculteurs
Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?
Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.
Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.
Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.
Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques, comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.
Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.
ACTUALITE
De l’engrais dans mes toilettes
Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.
La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.
Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :
- récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
- enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
- distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.
Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.
Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…
Photo : www.toopi-organics.com
ACTUALITE
Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable
A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.
Une semaine pour sensibiliser
Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.
C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien
Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.
Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :
Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer
Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !
Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC