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L’écocertification forestière épinglée !

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Alors que, cette semaine, le FSC (forest Stewarship Council, organisme d’écocertification forestière) tient son assemblée générale, un réseau d’ONG soulève la controverse et lance une pétition (1) pour s’opposer à l’écocertification de vastes plantations mono-spécifiques.

Face à la dégradation de l’environnement, d’aucuns pensent que les forces du marché peuvent être utilisées pour en finir avec les comportements prédateurs de certaines entreprises. Dans le cas des forêts, c’est bien l’idée sous-jacente que développe la certification FSC depuis 1993 : des critères environnementaux et sociaux, une certification indépendante, puis un label qui permet aux consommateurs de choisir les produits ligneux issus d’une production « durable ».

La certification FSC s’appuie sur 10 critères. La première série concerne le respect des règlements nationaux et internationaux, comme la convention CITES contre le commerce illégal de faune et de flore ou la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). On s’attend donc tant à empêcher la commercialisation de bois illégal qu’à protéger la biodiversité. Dans cette même optique, l’établissement de zones de conservation et le maintien de l’ensemble des fonctions écologiques de la forêt sont encouragés, tandis que l’utilisation de pesticides chimiques est proscrite. La seconde série de critères s’applique aux aspects sociaux et, face aux questions foncières, entend non seulement éviter tout conflit ou tout cas de spoliation, mais également garantir la participation des communautés indigènes et l’ensemble de leurs droits.

Derrière le label FSC, la diversité des situations

Aujourd’hui, ce sont près de 100 millions d’hectares de forêt à travers le monde qui bénéficient de la certification FSC, soit 7% des forêts productives. Mais 100 millions d’hectares couvrent une diversité de situations que des critères aussi généraux ont bien du mal à circonscrire. Derrière le label FSC, le bois peut provenir de forêts primaires, à très haute valeur environnementale, de forêts semi-naturelles, de forêts boréales, tempérées et tropicales, ou encore, de plantations.

Le WWF, Greenpeace et quelques antennes nationales des Amis de la Terre (Royaume-unis, Pays-Bas) sont parties prenantes du FSC, aux côtés des groupements sociaux et des entreprises, et communiquent très activement en faveur du processus d’écocertification et de son développement commercial. D’autres ONG, comme World Rainforest Movement (WRM), adoptent, quant à elles, une position plus critique. Pour ces dernières, le label FSC tend à perdre en crédibilité en permettant la certification de vastes plantations mono-spécifiques; des cultures qui ont des impacts sur la biodiversité, l’eau et les sols, mais également sur les communautés locales.

Ainsi, pour WRM, l’inadéquation entre plantations mono-spécifiques et sauvegarde de la biodiversité est flagrante. En Uruguay, l’ONG s’oppose à la certification accordée à l’entreprise espagnole Ence-Enfores. Elle soulève l’incohérence d’un label environnemental pour des plantations de pins et d’eucalyptus qui ont conduit à la transformation totale de paysages de prairies riches en biodiversité. La faune et la flore inféodées à ces espaces ouverts en ont subit les conséquences, comme les paysans locaux qui ont vu les animaux se rabattre sur les cultures pour trouver leur alimentation. En Ouganda, ce sont les 25 000 ha de plantations éco-certifiées de l’organisation FACE, à l’intérieur du parc national du Mont Elgon, qui font l’objet de critiques pour non respect des droits des communautés locales… Tous les exemples mis en avant par WRM montrent que les plantations peuvent difficilement répondre aux exigences de l’écocertification.

Les ONG critiques face au FSC relèvent également l’hypocrisie qui consiste à accorder la certification à des entreprises industrielles, par ailleurs dévastatrices. Le doute plane sur le processus de labellisation et l’indépendance des organismes qui le mettent en œuvre depuis des cas de malversation comme au Gabon, en 1993 avec la Société Générale de Surveillance (SGS), ou encore au Cameroun, en 2007 avec Eurocertifor. En 2008, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la certification obtenue par le consortium Veracel, une entreprise largement décriée, qui exploite 164 000 ha dans l’Etat de Bahia au Brésil, dont la moitié en plantation pure d’Eucalyptus.

Que les forces du marché puissent promouvoir des pratiques plus respectueuses de l’environnement est certes une bonne idée, mais cette approche implique des garanties et une très grande rigueur dans les procédures. C’est bien ce que les associations écologistes et les groupements de consommateurs attendent de la part d’un label.

Néanmoins, il est quand même possible de reconnaître que l’approche par certification repose sur un léger paradoxe. Nous nous trouvons confronter à l’absurdité de devoir payer plus cher pour des produits simplement respectueux des réglementations en vigueur, tant en droit social qu’environnemental. Là encore, la prise en charge des externalités par les entreprises non respectueuses, c’est-à-dire l’imputation directe des coûts environnementaux, serait peut-être plus logique…

Elisabeth Leciak

1- Pour signer la pétition, rendez-vous sur le site de World Rainforest Movement.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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