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Le Sahel : un désert qui s’agrandit

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Bien qu’elle ne cesse de gagner du terrain, la désertification (1) n’est pas un phénomène nouveau. A l’heure actuelle, 24 milliards de tonnes de sols fertiles disparaissent chaque année à l’échelle mondiale. Partant de ce constat initial, des chercheurs de l’IRD ont souhaité retracer l’histoire du Sahel afin d’évaluer l’ampleur prise par la désertification au sein de cette vaste région particulièrement exposée de par son climat semi-aride. Se basant sur des photographies aériennes issues d’archives des années 1950, ils se sont tout particulièrement intéressés au rôle joué par la déforestation dans l’érosion des sols ainsi que dans l’évolution des niveaux des nappes phréatiques.

La zone choisie pour représenter ce désert traversant d’Est en Ouest le continent africain se situe dans le Sud-Ouest du Niger. S’intégrant à un environnement rural, elle reflète un mode d’agriculture pluviale, identifié comme en partie responsable de l’expansion des surfaces désertiques. D’une résolution de quelques mètres, les clichés utilisés comme supports de cette étude ont permis de distinguer, sur une surface de 500 km2 de Sahel nigérien, les limites des parcelles cultivées, de même que l’agrandissement des ravines au fil des années.

En comparant le paysage qu’offrait cette région dans les années 1950 à celui qu’elle revêt aujourd’hui, les experts ont pu mettre en avant différents constats. Ils ont constaté, dans un premier temps, un réseau de ravines de plus en plus étendu. Du fait de l’absence de végétation, la pluie dévale les versants et les plateaux pour venir s’accumuler au fond des vallées. Ces mares ainsi constituées finiront par se vidanger dans les nappes phréatiques.

Concrètement, cela se traduit par une perte de 80 % de couvert forestier sur la surface étudiée, laquelle fut déboisée au profit de l’extension des cultures agricoles de mil et l’approvisionnement en combustibles des populations locales. Les secteurs les plus touchés par la déforestation restent les versants. Viennent ensuite les plateaux, suivis de loin par les fonds des vallées, ces derniers étant les moins affectés par le processus.

Si le déboisement est si propice au développement de la désertification, c’est qu’il s’accompagne d’un appauvrissement inquiétant des terres. En l’absence de végétation, le sol n’est plus en mesure d’absorber l’eau de pluie et perd peu à peu sa fertilité jusqu’à parfois devenir complètement stérile. Si cette conjoncture est défavorable aux zones pentues, elle profite en revanche aux nappes phréatiques qui récupèrent une grande partie des eaux écoulées. Entre 1963 et 2005, leurs niveaux ont ainsi augmenté en moyenne de 4 mètres, augmentant la capacité de stockage des aquifères de 15 % au cours de la même période.

A l’heure actuelle, l’érosion hydrique se poursuit sur ces terres, progressant sur les zones non-planes extrêmement sensibles. L’urgence aujourd’hui est d’enrayer cette tendance à la désertification en mettant en place des moyens de lutte efficients. Une perspective loin d’être utopique si l’on se réfère aux initiatives lancées par le passé, à l’image du système d’irrigation IRRIGASC qui permet d’atteindre des sources d’eau souterraine profondes.

Une chose est sûre, ce travail d’adaptation ne pourra se faire sans la sensibilisation et la participation des acteurs locaux, lesquels se livrent à une surexploitation de leurs terres pour survivre. Or, pour un continent aussi fragile que l’Afrique, où les deux tiers de la superficie sont couverts de déserts et de zones arides, il est plus que vital de ménager ses ressources. Même si c’est désormais une vérité partagée de tous.

Cécile Cassier
1- Voir le dossier ‘Désertification : le défi du XXIe siècle’, paru dans le n°17 du magazine Echo Nature.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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