Société - lois - politique
Le Congrès adopte la Charte de l’environnement
C’est fait, la Charte de l’environnement vient d’être officiellement adoptée par les députés et sénateurs réunis en congrès à Versailles. Ce vote est l’aboutissement de nombreux débats et rebondissement depuis 2003. Jusqu’au bout son adoption est restée incertaine, plusieurs responsables du parti socialiste se prononçant en défaveur du texte, la semaine dernière.
Néanmoins, le texte a été entériné ‘confortablement’ par 531 voix contre 23 (sur 665 votants, il y a eu 554 suffrages exprimés). Les Verts ont voté pour, à l’image de la presque totalité des groupes UMP et UDF, tandis que la plupart des socialistes, des communistes et apparentés ont préféré s’abstenir et non donc pas participé au scrutin.
La Charte de l’environnement, dans lequel figure le principe de précaution, a dorénavant la même valeur constitutionnelle que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Si ce texte n’est pas parfait, il constitue un grand pas en matière environnementale et reconnaît à chacun le droit à ‘vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé’.
L’adoption du principe de précaution pour empêcher l’irréparable, et ce même si les dommages sont incertains en l’état des connaissances scientifiques, s’est fait ‘à l’arraché’ tant l’opposition était forte (MEDEF, Académies des Sciences et de Médecine, certains parlementaires).
La Charte de lenvironnement de 2004 est ainsi rédigée :
« Le peuple français,
« Considérant,
« Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné lémergence de lhumanité ;
« Que lavenir et lexistence même de lhumanité sont indissociables de son milieu naturel ;
« Que lenvironnement est le patrimoine commun des êtres humains ;
« Que lhomme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;
« Que la diversité biologique, lépanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par lexploitation excessive des ressources naturelles ;
« Que la préservation de lenvironnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;
« Quafin dassurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ;
« Proclame :
« Art. 1er. – Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
« Art. 2. – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à lamélioration de lenvironnement.
« Art. 3. – Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes quelle est susceptible de porter à lenvironnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.
« Art. 4. – Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages quelle cause à lenvironnement, dans les conditions définies par la loi.
« Art. 5. – Lorsque la réalisation dun dommage, bien quincertaine en létat des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible lenvironnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines dattributions, à la mise en oeuvre de procédures dévaluation des risques et à ladoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
« Art. 6. – Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de lenvironnement, le développement économique et le progrès social.
« Art. 7. – Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, daccéder aux informations relatives à lenvironnement détenues par les autorités publiques et de participer à lélaboration des décisions publiques ayant une incidence sur lenvironnement.
« Art. 8. – Léducation et la formation à lenvironnement doivent contribuer à lexercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.
« Art. 9. – La recherche et linnovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de lenvironnement.
« Art. 10. – La présente Charte inspire laction européenne et internationale de la France. »
ACTUALITE
Emballage et étiquettes
Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».
Le problème du plastique :
C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le « Septième Continent ».
Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?
L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.
Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.
Société - lois - politique
Les banques en ligne, quel bilan écologique ?
Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.
Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.
Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.
En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.
Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.
Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.
Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.
Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.
De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.
Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.
ACTUALITE
En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles
Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.
Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.
Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».
Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.
Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.
Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC