Agriculture Chasse
Le bois saccumule après la tempête
On manque délectricité mais on ne manquera pas de chauffage cette année la filière du bois sinquiète des débouchés pour les millions de m3 qua mis à terre la tempête Klaus en sabattant sur le Sud-Ouest de la France le 25 janvier dernier.
Il est difficile aujourdhui de dresser un bilan exact de cette catastrophe naturelle, mais les dégâts sont déjà proportionnellement plus importants que ceux de 1999. De 60 à 80 % de la forêt a été détruite dans le département des Landes. En région Aquitaine, sur 1,7 million dhectares de boisement, 300 000 ha de pin maritime sont touchés, soit 100 000 ha de plus quen 1999. En Midi-Pyrénées, ce sont toutes les peupleraies âgées de 7 à 8 ans et situées sur les zones détrempées par les intempéries qui gisent sur le sol, et on estime les pertes à près de 7 000 ha. Alors, à juste titre, les professionnels sinterrogent sur les débouchés de ce qui représente, daprès les estimations actuelles en Aquitaine, de 15 à 20 millions de m3 de pin.
Le ministre de lagriculture, Michel Barnier, a accordé, hier, une aide durgence à la filière bois qui sélève à hauteur de 5 millions deuros. Cette somme, pour autant quelle démontre un certain soutien de la part du gouvernement, ne réglera pas tout. Car, contrairement à la situation de 1999, les débouchés sont bien maigres pour les mois et les années à venir. En 1999, les marchés espagnols et portugais du bâtiment, alors en pleine croissance, avaient pu absorber une bonne part des bois venus de France. Aujourdhui, la crise marque un contexte tout autre, et en Espagne, le secteur de la construction licencie à tour de bras. Sil savère difficile découler, il faudra alors stocker. Les matériaux utilisés pour la pâte à papier ou le chauffage pourront se conserver jusquen juillet, avant les plus fortes chaleurs. Pour le pin, les beaux bois, ceux réservés à la construction, peuvent être gardés jusquà 3 ans. Cela dit, non sans quelques effets secondaires à considérer. En effet, le pin, pour être conservé, doit être arrosé sans arrêt (plus que du maïs), et va demander dimportants volumes deau, sans compter les risques de pollution par la résine (1).
Face à cette quantité de bois quil faudra donc écouler le plus rapidement possible, les Amis de Terre lancent un appel aux distributeurs de bois et aux grandes surfaces du bricolage pour quils réorientent leur approvisionnement vers le local. De son côté, le ministère, encourage le bois-énergie comme solution. Mais daprès Janine Boisgoutier de lUCFF (2), qui répond à notre collègue du magazine Usine Nouvelle, le bois-énergie ne représente encore que 1 % de lactivité des filières. Bien que, déjà, 5 millions de ménages français soient équipés de chauffage au bois, il faudrait alors compter sur lindustrie et notamment le développement de centrales délectricité alimentées par la biomasse. Mais les projets de lADEME et du Grenelle de lenvironnement, favorisant les énergies renouvelables, ne seront pas mis en application du jour au lendemain, et en attendant le bois saccumule.
Comme en 1999, cette dernière tempête soulève, outre les quelque 600 millions deuros quelle pourrait coûter aux compagnies dassurance, une série de questions de fond sur la production ligneuse du territoire français. On saperçoit là encore de la fragilité des plantations mono spécifiques face aux aléas climatiques. Mais, cette fois, au regard des difficultés de débouchés, il est à craindre que, plutôt que de sengager vers une restauration des forêts à long terme, favorisant la diversité structurelle des boisements, les filières courtes soient encouragées. Pour limiter les risques économiques, le bois-énergie ou la pâte à papier issus de peuplements forestiers à croissance rapide pourrait donc bien devenir loption prioritaire des producteurs. Pas vraiment durable comme développement
1- A savoir que linstallation dun site de stockage de bois arrosé nécessite une autorisation de la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement)
2- Union des coopératives forestières françaises
ACTUALITE
Les bons outils font les bons… agriculteurs
Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?
Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.
Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.
Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.
Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques, comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.
Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.
ACTUALITE
De l’engrais dans mes toilettes
Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.
La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.
Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :
- récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
- enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
- distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.
Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.
Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…
Photo : www.toopi-organics.com
ACTUALITE
Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable
A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.
Une semaine pour sensibiliser
Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.
C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien
Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.
Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :
Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer
Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !
Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC