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Nature

Le « seigneur de la mer » condamné à disparaître ?

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Alors que d’aucuns persistent à le décrire comme un prédateur impitoyable, certains allant même jusqu’à dire qu’il fait preuve de plus en plus d’agressivité, le requin ne cesse de déserter nos océans. Se concentrant tout particulièrement sur la mer Méditerranée (1), région où l’on aurait observé pour la première fois les plus importants déclins de population, des chercheurs ont récemment publié une étude retraçant l’évolution du requin au cours des deux derniers siècles.

Bénéficiant du soutien financier du Lenfest Ocean Program (2), l’équipe de scientifique a réuni de nombreuses sources d’information avant d’être en mesure d’évaluer la présence du squale, passée et présente, en Méditerranée car, contrairement en Asie où ses ailerons sont très prisés pour leurs qualités gustatives, le requin y fait figure d’espèce peu lucrative et par conséquent son sort intéresse peu. Ce statut s’est avéré être un frein supplémentaire à la recherche, déjà laborieuse, de données démographiques valables. Pour pallier à cette carence d’information, les experts ont dû s’en remettre à des supports d’origine diverse, comprenant les rares statistiques officielles, les prises de requin recensées, mais également des observations visuelles dans l’eau ainsi que les journaux de bord de certains pêcheurs. Malgré tout, les informations réunies n’ont permis d’étudier avec précision que 5 des 20 espèces de grands requins répertoriées en eaux méditerranéennes, lesquelles incluent le requin bleu, une espèce de requin renard, deux espèces de requins taupes et une espèce de requin marteau.

Si la confirmation du déclin des populations méditerranéennes n’est pas une surprise, les chiffres avancés dépassent, en revanche, les prévisions les plus pessimistes. Au cours des 150 à 200 dernières années, les taux de déclin des 5 espèces étudiées se situent entre -97 et -99 %. Ces calculs se sont basés en partie sur la mesure de la biomasse (estimation du poids de prise exprimée en kilogrammes) qui, confrontée au nombre de prises, donne à penser que la régression constatée touche plus particulièrement les jeunes spécimens.

Même si elles affectent également les individus matures, les jeunes, de par leur taille réduite, sont plus exposés encore que leurs aînés aux prises involontaires ou « accessoires », fréquentes au cours de la pêche au thon et à l’espadon. Abondamment pratiqués en Méditerranée, ces deux types de pêche génèrent à l’heure actuelle bon nombre de morts inutiles.

De par sa capacité de reproduction limitée, le requin est particulièrement vulnérable à ces atteintes répétées. De croissance lente, il se distingue par une maturité sexuelle tardive. Autres facteurs handicapants, ses cycles de reproduction sont longs et le nombre de petits par portée (3) est restreint. Aussi, le renouvellement de l’espèce n’est assuré que si les adultes en âge de procréer, ou en phase de l’être, sont préservés suffisamment longtemps pour se reproduire à plusieurs reprises.

Et si, pour certains, l’extinction de ce gardien des profondeurs ne représente pas en soi une réelle perte, ils devraient revoir leur jugement au regard des retombées que celle-ci impliquerait pour l’ensemble de l’écosystème marin. Même si, pour l’heure, ils ignorent dans quelle mesure la disparition du plus grand prédateur des mers aura un impact sur le reste de la faune marine, les scientifiques se disent très préoccupés par la fonction clé que tient le requin dans le maintien de l’équilibre naturel. Des observations menées dans diverses zones de l’Atlantique ont ainsi mis en lumière que la baisse de population de grands requins avait considérablement modifié certaines chaînes alimentaires.

Alors que la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a classé deux espèces de requins taupes communs, le lamie et le taupe bleu, en « danger critique d’extinction », et les requins bleus (marteaux communs et renards) comme « vulnérables », il est plus que temps de prendre des mesures de protection efficaces pour endiguer la mort annoncée du squale. Dans le cas contraire, avant la moitié de ce siècle, 90% des diverses espèces mondiales de requins devraient disparaître sous le poids de pêches accidentelles et illégales.

Cécile Cassier
1- Les sites d’étude concernent la mer Adriatique, la mer Ionienne, la mer Ligure (située au Nord de la mer Tyrrhénienne et à l’Est du Golfe du Lion), les eaux espagnoles, le détroit de Sicile ainsi que la mer Tyrrhénienne.

2- Le Lenfest Ocean Program a été lancé en juillet 2004 par la fondation homonyme, the Lenfest Fondation. Il a pour vocation d’appuyer la recherche scientifique sur les ressources biologiques marines, notamment via un soutien financier, et d’aider les décideurs à mettre en œuvre des politiques de gestion durable des écosystèmes océaniques.

3- Le requin répond à trois modes de reproduction distincts. Le premier, qui concerne la majorité des espèces de requins, s’apparente à la mise-bas chez les mammifères ; la femelle donne naissance à des petits déjà formés en son sein. Proche du précédent, l’ovoviviparité voit les œufs éclore dans le ventre de la mère mais celle-ci ne nourrit pas directement les embryons formés. Enfin, la troisième alternative, l’oviparité, consiste à pondre les œufs directement dans l’océan.
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Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits

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De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale. 

Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?

Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.

Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.

Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?

Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.

L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires

Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.

Les autres indications du ravintsara

Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.

Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara

Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?

Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé

L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.

Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?

Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées. 

Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.

Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara

Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.

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En Suède, un McDrive pour sauver les abeilles

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Au dernier pointage qui date de la fin de l’année 2018, McDonald’s comptait 37 855 restaurants sur le globe, soit le deuxième contingent mondial derrière Subway et ses 42 431 points de vente. Depuis, ce nombre déjà impressionnant a encore augmenté, mais il est à parier que les statisticiens en charge de ce comptage auront oublié un McDonald’s ouvert tout récemment en Suède. Et pour cause, puisque le fast-food en question est le plus petit de tous les restaurants de l’enseigne au M, spécialement conçu pour… les abeilles !

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Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de nourrir les insectes pollinisateurs de frites, nuggets, Big Mac ou autre Filet-O-Fish : cette version miniature des McDrive que nous connaissons tous est en fait une ruche améliorée. Imaginée par une agence de publicité scandinave et réalisée par un menuisier local, cet hôtel à abeilles est un hommage aux restaurants suédois du groupe qui ont installé des ruches sur leurs toits, participant ainsi à la sauvegarde des insectes.

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Car nous ne le répéterons jamais assez, les abeilles sont en danger d’extinction : en cause, les flots de pesticides et d’engrais déversés sur les terres agricoles, qui finissent par avoir raison de tous les pollinisateurs. Le taux de mortalité des abeilles est aujourd’hui supérieur à 35% et, d’après Olivier Fernandez, un apiculteur qui a récemment envoyé des enveloppes remplies d’abeilles mortes au président de la République pour alerter sur sa situation, 67 millions d’individus disparaîtraient chaque jour !

Et si chacun des restaurants de Ronald McDonald accueillait une ou plusieurs ruches sur son toit, combien d’abeilles pourrait-on sauver ? Vous avez 4h, et le droit à une calculatrice ainsi qu’aux outils de géométrie classique (règle, compas, équerre et rapporteur).

Photo : Capture d’écran YouTube

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BeeBar : un bar à abeille sur mon balcon

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Après les bars à ongles, les bars à sourire et les bars à sieste, voici que débarque le bar à abeilles. Ce BeeBar est le résultat de la rencontre d’une Bretonne, d’un Provençal et d’un Corse, attristés par le sort réservé aux ouvrières jaunes et noires.

Victimes d’une inquiétante raréfaction, ces insectes pollinisateurs indispensables au maintien de la biodiversité végétale succombent aux innombrables engrais et pesticides déversés sur les terres de notre pays. En 2017 par exemple, plus de 72 000 tonnes de pesticides ont été vendues dans l’Hexagone, puis répandues, faisant de la France le second consommateur européen de ces substances toxiques. Les villes, où de plus en plus de politiques « zéro phytosanitaire » sont adoptées, deviennent alors des refuges pour les ouvrières et leurs reines, mais des refuges où il peut être difficile de se nourrir. C’est là que le BeeBar apparaît comme la solution à ce problème majeur.

Dans ce bar à abeilles, vous trouverez une jardinière souple fabriquée en bouteilles en plastique recyclées (avec le système de fixation adapté), du terreau bio, et des graines mellifères, celles dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel. Ne reste plus alors qu’à laisser agir votre main verte : la terre va dans la jardinière, les graines vont dans la terre et sont arrosés généreusement. Placez l’ensemble dans une zone ensoleillée (ou à demi-ensoleillée, mais évitez la cave ou le meuble sous votre évier…) et, quelques jours/semaines plus tard, une bouquet de fleurs colorées décore votre balcon et devrait, normalement, attirer les abeilles alentour.

Selon votre budget et l’espace que vous avez à disposition, quatre tailles de bar à abeilles sont à votre disposition, en photo ci-dessous : deux modèles suspendus et deux modèles à poser, dont un de 19L . Vendus de 22 à 49€, ils feront de vous un acteur à part entière de l’enrayement du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.

BeeBar-Gamme

Initialement proposé au financement participatif des internautes sur Ulule, le projet est officiellement une réussite depuis la semaine dernière : l’objectif a été explosé, et le BeeBar financé à 534% !

Photo : PressKit fourni par BeeBarConcept

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