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Agriculture Chasse

La traction animale remise au goût du jour

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Grande consommatrice de pesticides et d’engrais chimiques, l’agriculture est souvent pointée du doigt pour la pollution qu’elle génère. Il existe pourtant aujourd’hui des alternatives à ces méthodes agricoles, à l’image de l’agriculture biologique, lesquelles ne s’accompagnent pas nécessairement d’un ralentissement de la production.

Si l’agriculture bio peut embrasser de multiples définitions, un critère reste commun à toutes : le souci d’améliorer les qualités environnementales. C’est dans cette optique que Bernhard Pelzer prône depuis plusieurs années le retour à la traction animale pour suppléer les moyens mécaniques d’exploitation. En plaçant le cheval de trait au cœur de cette agriculture, il tente de lever les préjugés qui pèsent sur cette pratique. En effet, bon nombre voit en ce retour aux sources une régression. Pourtant, la réintroduction du cheval dans les travaux agricoles et la revalorisation du travail manuel offrent des avantages non négligeables.

Criminologue de formation, Bernhard Pelzer a également été débardeur (1) pendant deux ans. Jugeant ce métier « très dur », il s’en détourne mais conserve un goût prononcé pour l’attelage dont il a pu avoir un aperçu. Cette passion naissante le conduit à racheter une jument issue du débardage. Au cours des trois années qui vont suivre, il propose son équipage pour animer des mariages, des anniversaires…

Puis, petit à petit, se forge l’idée que l’attelage pourrait s’avérer jouer un rôle beaucoup plus utile que le simple divertissement. Après avoir restauré une vieille herse, Bernhard Pelzer décide alors d’employer ses deux chevaux de trait, Obélia et Marino, pour entretenir une permaculture (2) aux Tawes, terres situées sur les hauteurs de la ville de Liège, en Belgique. Il se convertit rapidement à la kassine, sorte de herse perfectionnée, polyvalente et plus légère, qu’il utilise pour mélanger le sol après la semaison de seigle et de vesce (3). Il met également ses chevaux à contribution pour tirer l’arracheuse dont la fonction est de faire jaillir du sol les pommes de terre arrivées à maturation.

Allant à l’encontre de l’idéologie commune, l’ex-débardeur ne ressent pas ce travail comme une corvée, bien au contraire. Pour lui, faucher est un savoir-faire qui nécessite un apprentissage spécifique, à l’instar de n’importe quelle autre discipline. Les maux de dos ou d’épaules, souvent imputés à cette activité, ne résultent selon lui que d’une mauvaise façon de procéder.

Pour convaincre ceux qui resteraient sceptiques devant ce travail réputé physique, cet agriculteur d’adoption s’est fixé pour objectif de démontrer que, pour des cultures allant jusqu’à 10 ou 15 hectares, le rapport qualité-prix du cheval est plus intéressant que celui des machines en réduisant la consommation d’énergies fossiles. Il suggère par ailleurs que les produits issus de cette permaculture soient revalorisés en vertu de leur valeur écologique.

S’additionnant aux bienfaits environnementaux, ces gains économiques ne sont pas entamés par l’hectare nécessité par l’alimentation de l’équidé, lequel produit en retour du fumier.

L’ultime avantage de la présence du cheval dans les champs est sa polyvalence. Intervenant à toutes les phases du travail du sol (labourage, semence…), le travailleur équin peut exercer ses talents dans des domaines très variés. Capable de réaliser un travail de précision sur des terrains accidentés, il est ainsi apprécié en débardage. Ne tassant pas le sol comme les tracteurs, il est également mis à profit en viticulture et maraîchage, notamment par les exploitations orientées vers la culture bio.

Mais plus qu’une alternative aux transports classiques, la substitution de l’animal à la machine modifie le rapport au travail. Pour Bernhard Pelzer, il s’agit d’un état d’esprit, le cheval étant plus un compagnon de labeur qu’un outil. C’est avec cette optique que cet inconditionnel du cheval de trait collabore avec La Bourrache, Entreprise de Formation par le Travail (EFT). Par une mise en situation réelle de travail, celle-ci cherche à faciliter l’insertion professionnelle en conciliant la dimension sociale avec la donne environnementale.

Convaincu que le cheval est un vecteur de convivialité, Bernhard Pelzer souhaite étendre la traction hippomobile à d’autres champs d’application comme la collecte des déchets, l’entretien des municipalités… Pour lui, le cheval pourrait nous permettre de revoir notre perception des transports. Ainsi, outre son implication dans les initiatives de la Bourrache, il a développé le concept des « camps roulottes » qui accueillent pendant deux semaines des groupes d’enfants de 8 à 12 ans et de 12 à 16 ans durant les mois de juillet et d’août. S’adressant à des jeunes plutôt difficiles, ce programme inculque des valeurs telles que la rigueur, la solidarité et le respect de l’environnement.

Cécile Cassier
1- Le débardage consiste à faire transiter des arbres abattus depuis leur lieu de coupe à une voie d’accès ou à un lieu de dépôt provisoire. L’acheminement peut se faire soit à l’aide de chevaux, soit à l’aide de tracteurs.

2- Une permaculture se définit comme un mode d’exploitation agricole très respectueux de l’environnement. En ce sens, elle prône des principes d’économie énergétique, de travail manuel et de respect de la nature à l’état sauvage.

3- La vesce est une plante reconnue pour les bienfaits qu’elle dispense au sol. Elle est notamment utilisée dans les pays du Nord de l’Europe comme engrais vert.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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