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La pisciculture, clé de la survie du « Géant de l’Amazone » ?

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Connu sous le nom de « paiche » au Pérou et de « pirarucu » au Brésil, l’Arapaima gigas est le plus grand poisson d’eau douce du continent Sud-américain. Parvenu à l’âge adulte, il peut ainsi atteindre quatre mètres de long pour un poids avoisinant les 200 kg. Adepte des lagunes naturelles et des zones de faible courant des fleuves amazoniens, sa grande taille ne le met pourtant pas plus à l’abri que d’autres espèces. Très recherché pour sa chair savoureuse et dénuée d’arêtes, il fait partie des nombreuses victimes à mettre sur le compte de pêches intensives. Selon l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), il y a encore un siècle, chaque année plus de 1 200 tonnes de ce poisson transitaient dans le seul port brésilien de Belém. En 2006, les captures enregistrées pour l’ensemble de l’Amazonie ne dépassèrent pas 380 tonnes. Le déclin ayant poursuivi son processus, on estime la population actuelle naturelle d’Arapaima gigas entre 50 000 et 100 000 individus.

Conséquence de cette chute, celui que l’on surnomme le « Géant de l’Amazone » figure sur l’annexe 2 établie par la CITES (1), concernant les espèces animales dont la survie est intrinsèquement liée au contrôle de leur commerce. Grâce à ce statut d’espèce menacée, ce poisson d’eau douce fait désormais l’objet d’une pêche très réglementée, laquelle peine cependant à renverser la vapeur.

Photo ci-contre – Spécimen d’Arapaima gigas élevé en captivité, pesant plus de 70 kilos pour 2 mètres de long

Pour faire face à une demande commerciale croissante, cumulée à des populations naturelles à la baisse, une voie de salut a été cherchée du côté de l’élevage. Mais, le « paiche » présentant des particularités comportementales et physiologiques très spécifiques, la reproduction en captivité s’est révélée problématique. Tout d’abord, la nécessité pour un couple reproducteur de tenir à grande distance ses congénères du nid familial exige la construction de bassins relativement spacieux. Mais le principal frein tient à la difficulté de déterminer le sexe de chacun des individus hors période de reproduction. Dans le doute, les pisciculteurs en sont réduits à « empoissonner » massivement de vastes étangs. Peu efficace, cette méthode limite généralement la reproduction à un seul couple reproducteur par hectare de bassin alors qu’une superficie de 500 m2 lui est amplement suffisante.

Pour aboutir à de meilleurs rendements et soulager ainsi la pression exercée sur les poissons vivant à l’état sauvage, l’IRD a mis au point deux techniques permettant de déterminer avec exactitude le sexe des individus, en l’absence d’anesthésie souvent préjudiciable au poisson. La première consiste à évaluer, via une prise de sang, les taux respectifs d’œstradiol, hormone femelle, et de kétotestostérone, hormone mâle. Fonctionnant sur le même principe, la seconde méthode quantifie le taux de vitellogénine présente dans l’organisme animal, cette protéine synthétisée étant uniquement sécrétée dans le foie des femelles ayant atteint leur maturité sexuelle.

Grâce à la technique du dosage des hormones, les chercheurs de l’IRD ont réussi à identifier le sexe de 29 poissons adultes, affichant un taux de réussite de 95 %. L’évaluation de la vitellogénine a attesté, pour sa part, d’une réussite de 100 %.

Outre leur application strictement commerciale, ces découvertes sont également mises à profit dans le cadre de programmes de repeuplement de l’espèce, à l’image de celui prévu au Sud de la ville péruvienne de Pucallpa dans la Lagune Imiria, laquelle n’abrite plus que quelques dizaines de spécimens.

Mais, si les perspectives sont grandes avec en moyenne 4 000 alevins par reproduction, il est à craindre que la domestication de l’Arapaima gigas entraîne une recrudescence du braconnage sévissant sur les populations sauvages.

Cécile Cassier
Photo © IRD / Jésus Nuñez

1- L’annexe 2, de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, liste les espèces pas forcément menacées d’extinction mais qui pourraient le devenir si leur commerce n’était pas étroitement contrôlé.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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