Connecte-toi avec nous

Agriculture Chasse

La biodiversité a-t-elle le droit de cité dans la semence

Publié

au

‘ON A PERDU !’, c’est par ces 3 mots laconiques que l’on est actuellement accueilli sur le site de Kokopelli, une association qui œuvre à la conservation/diffusion des semences anciennes et qui faisait face à 2 procès pour vente de semences non inscrites au catalogue officiel (1).

Alors que ces 2 procès avaient été initiés quasi-simultanément par le GNIS (2) et la FNPSP (3), le 15 novembre 2005 pour le premier, et par la société Graines Baumaux, 9 décembre 2005, pour le second, les verdicts finaux ont été rendus également quasi dans le même temps, en janvier de cette année. Dans l’un comme dans l’autre, l’association est condamnée, avec 23 000 € pour l’Etat et la FNPSP, et 12 000 € pour le semencier Baumaux.

Dans un communiqué, Raoul Jacquin, en charge des relations publiques de Kokopelli, reconnaît que ‘Il faut être réaliste : les semences que défend l’association Kokopelli, étant maintenues dans l’illégalité par une volonté politique, nous ne pouvions pas gagner ces procès.’ Néanmoins, il s’étonne que dans la continuité du Grenelle de l’environnement et des déclarations d’intention qui y ont été faites sur la nécessité de sauvegarder la biodiversité, ‘…une association qui sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500 variétés en risque de disparition’ soit condamnée.

Cela dit, à bien y regarder, s’il est indéniable que l’association est condamnée, on peut s’étonner que les tribunaux n’aient pas été au bout de leur démarche en obligeant Kokopelli à cesser la vente de produits non autorisés par la législation, comme demandé lors des audiences… De même, les condamnations sont bien en deçà de ce qui était attendu par les parties civiles.

Faut-il y voir la sortie sur la pointe des pieds d’un pays qui n’a eu de cesse de promouvoir une ‘agriculture productiviste’, dispendieuse en pesticide, où les semences hybrides sont reines… Faut-il y voir, une évolution étatique face aux recommandations que formule depuis peu la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) en faveur de l’agriculture biologique… Ou faut-il y voir un Etat empêtré dans ces contradictions lorsqu’il bloque la commercialisation des semences anciennes, tout en laissant la grande distribution, entre autres, en diffuser les fruits… ?

Une chose est certaine, ces procès sont le révélateur du scandale que constitue la confiscation du vivant pour des intérêts très particuliers, et de la tentative de faire disparaître un bien de l’humanité façonné par des centaines de générations de jardiniers de façon totalement désintéressée… Ainsi, en ce sens, ces procès n’auront pas été inutiles s’ils aboutissent enfin à une libéralisation du marché de la semence ancienne (4)…

Pascal Farcy
1- L’inscription au catalogue officiel conditionne sont l’usage professionnel des semences, empêchant de fait la commercialisation des variétés non-inscrites, sauf pour la vente aux amateurs de certaines semences potagères. Notons également, que ce catalogue voit chaque année de nouvelles obtentions, généralement hybrides, se substituer à des variétés anciennes peu demandées.

2- Groupement National Interprofessionnel des Semences.

3- Fédération nationale des professionnels des semences potagères et florales.

4- Pour soutenir l’association Kokopelli (adhésion, message de soutien, signature de la pétition, etc.), voir leur site.
Continuer la lecture

ACTUALITE

Les bons outils font les bons… agriculteurs

Publié

au

agriculture-692515_640

Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

Continuer la lecture

ACTUALITE

De l’engrais dans mes toilettes

Publié

au

Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

urine-engrais-biologique-toopi-organics

Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

Continuer la lecture

ACTUALITE

Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

Publié

au

semaine-msc

A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

Continuer la lecture

Tendance