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La Banque mondiale se fait discrète sur l’accaparement des terres

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Le 26 avril dernier, régnait une vague de déception lors de la tenue à Washington de la conférence de la Banque mondiale sur les questions foncières. En effet, diverses associations, dont l’organisation internationale GRAIN (1), attendaient avec impatience la révélation des résultats d’une étude de la Banque mondiale sur l’accaparement des terres, formulation désignant avec justesse de vastes acquisitions foncières. Initialement prévue pour décembre 2009, reportée à mars 2010, la publication de l’étude avait finalement été annoncée en date de la dite conférence. Mais les attentes de GRAIN et des autres journalistes informés n’ont pas obtenu satisfaction. Au lieu d’une présentation détaillée de l’étude, ne seront fournis aux participants qu’un résumé de l’enquête, un rappel des sept principes déjà énoncés auparavant visant à rendre « socialement responsable » l’accaparement des terres et enfin l’inauguration d’un portail Internet proposant de mettre en relation des entreprises à la recherche de terres et des gouvernements prêts à en fournir.

D’après GRAIN, le travail de recherche et d’analyse étant clos depuis longtemps, seules des raisons politiques peuvent expliquer cette frilosité à dévoiler des résultats potentiellement dérangeants. Le résumé aurait, par ailleurs, apporté quelques éléments de réponse. En effet, alors que la Banque mondiale entendait mener une étude complète portant sur 30 pays, elle semble avoir dû revoir à la baisse ses exigences face au refus de coopération de certains gouvernements. Même constat du côté des multinationales, qui n’auraient pas non plus brillé par leurs efforts de transparence. Face à ces résistances, la Banque s’est restreinte aux projets ayant bénéficié d’une couverture médiatique. Elle a ainsi fait l’inventaire de 389 transactions dans 80 pays. Qualifiées de « soi-disant projets d’investissement » par l’ONG, 37 % d’entre elles visent à produire de la nourriture (cultures et élevage), les agrocarburants arrivant en seconde place avec 35 %. Du point de vue de la répartition géographique, sans surprise, l’Afrique génère à elle seule la moitié des projets d’accaparement des terres, suivie de l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est. Sur le continent africain, le Soudan est en tête de liste des états africains les plus prisés, le Ghana et Madagascar lui emboîtant le pas. En Asie –Pacifique, la palme revient à l’Indonésie, précédant les Philippines et l’Australie. Enfin, en Amérique Latine, c’est le Brésil qui est l’objet de toutes les convoitises, devant l’Argentine et le Paraguay.

A l’autre bout de la chaîne, la Chine et le Royaume-Uni s’imposent comme les premiers pays d’origine des accapareurs de terres, suivis de l’Arabie Saoudite.

Au final, il est clair que la Banque mondiale, dont l’objectif de son rapport était de « fournir des conseils aux clients de la Banque et aux partenaires intéressés ou pouvant avoir à gérer des acquisitions foncières à grande échelle, afin de leur permettre de maximiser les bénéfices à long terme de ce genre d’investissement », peine grandement à faire ressortir des points positifs. Parmi les données pertinentes communiquées lors de la conférence d’avril dernier et relayées par GRAIN, il apparaît que, dans la plupart des cas, les projets fonciers nuisent aux populations locales. Les études d’impact se distinguent ainsi par leur rareté et l’expulsion des locaux, sans consultation, ni dédommagement, est fréquente. Plus révoltant encore, la Banque révèle que les investisseurs ciblent délibérément des pays présentant une « gouvernance foncière médiocre ».

A l’heure actuelle, GRAIN voit dans les réticences de la Banque mondiale à divulguer ses conclusions une manœuvre destinée à « faciliter la razzia sur les terres » ainsi qu’une confirmation de son soutien aux côtés des investisseurs.

Mais comme le souligne Howard Buffet, dans un rapport du Oakland Institute publié à l’occasion de la récente conférence : « Ces transactions ne peuvent qu’enrichir les riches et rendre les pauvres encore plus pauvres ; elles produisent des gagnants qui ramassent les profits, tandis que les perdants se voient priver de leurs moyens de subsistance. ».

Cécile Cassier
1- GRAIN est une petite organisation internationale à but non lucratif qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité.

Nb : Pour plus d’informations, se référer au dossier environnement ‘Terres agricoles : Le nouveau Monopoly planétaire’ paru dans le n°24 (mars / avril 2009) d’Echo Nature
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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