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Société - lois - politique

Grenelle de la mer : les 1res décisions semblent faire l’unanimité

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Le Grenelle de la mer est composé de quatre groupes de travail (1) qui devaient théoriquement rendre les fruits de leurs travaux hier, dans d’ultimes tables rondes au ministère de l’écologie. Néanmoins, la densité des débats a fait que seules les tables rondes des groupes 1 et 3 ont pu se tenir, les deux autres étant reportées à mercredi 15 juillet. Le lendemain, le président de la république, Nicolas Sarkozy, devrait s’exprimer sur le thème de la politique maritime de la France.

Toutefois, le résultat des discussions de ce vendredi semble avoir fait l’objet d’un fort consensus auprès des participants (écologistes, professionnels de la mer, Etat, collectivités territoriales et experts scientifiques). Les premières décisions concernent ainsi :

– la production d’énergie

Un plan Energies bleues va voir le jour pour parvenir à une production annuelle de 6 000 MW d’énergies marines en 2020. Pour cela, plusieurs concepts vont être testés : hydroliennes, énergie thermique des mers, éoliennes flottantes, pompe à chaleur/froid, énergie houlomotrices. A noter que l’Outre mer occupera un rôle prépondérant dans ce dispositif en étant promu ‘vitrine technologique et le territoire d’expérimentation de la France en matière d’énergies marines renouvelables’, l’objectif étant d’arriver pour ces territoires à 50 % d’énergie renouvelable.

– la biodiversité et la notion de pêche durable

Sur les zones de reproduction des poissons et d’habitats sensibles, les aires marines protégées vont être fortement développées pour parvenir à l’objectif international de 20 % des eaux protégées en 2020 (0,6 % aujourd’hui), dont la moitié serait des zones de non extraction. Le finning (découpe des ailerons sur les requins vivants et rejetés tels quels à la mer) va être interdit, tandis que la pêche au requin taupe va également l’être, mais progressivement, par le non-renouvellement des licences de pêche. De même, la France va soutenir l’inscription de plusieurs espèces commerciales « menacées d’extinction » (thon rouge, requins…) à la CITES, pour réglementer leur commerce au niveau mondial. De la même manière, une action doit être engagée au niveau international pour lutter contre la pêche illicite, notamment en interdisant les transbordements de poissons en mer et en optimisant le contrôle et le suivi. Parallèlement, les eaux françaises notamment en Outre-mer, devraient être mieux surveillées en ‘rendant obligatoire le signalement du passage à l’intérieur de la Zone Economique Exclusive française en précisant la route, la vitesse, la destination et la cargaison du navire’. La pêche de loisir n’est pas oubliée, avec l’instauration d’une période de repos biologiques sur l’estran (zone comprise entre la basse et la haute mer).

– les navires et infrastructures

Un programme de recherche sur le navire du futur défini comme ‘économe’, ‘propre’ et ‘sécurisé’. Les concepts de ‘bateau cerf-volant’, ‘bateau solaire’, ‘bateau à motorisation avancée’ et ‘bateau à faible impact environnemental général’ (-50 % de gaz à effet de serre, zéro rejet, déconstruction en fin de vie, etc.) seront étudiés. Une filière française de démantèlement va être mise en place, tandis qu’une action politique sera menée pour, au niveau européen puis mondial, rehausser les normes de démantèlement. Les ports vont se voir systématiquement équipés pour la collecte des déchets, des eaux usées, et le raccordement électrique, en imposant simultanément aux bateaux d’utiliser ces raccordements. Enfin, pour l’accès des gros navires au littoral, le concept de port offshore va être étudié pour 2015, pour éviter les dragages trop importants.

– les pollutions marines

Proposer au niveau mondial un objectif de réduction des gaz à effet de serre du transport maritime. Le marquage des hydrocarbures, notamment par ADN, va être testé par le CEDRE pour résultats en janvier 2010, ceci pour lutter contre les dégazages. Œuvrer au niveau européen contre l’exportation des navires hors normes vers les pays du Sud.

– éducation et recherche

Le consensus est particulièrement important sur ce point, toutes les parties s’accordant pour reconnaître ‘manque abyssal’ de connaissances. A ce titre de nombreux programmes devraient être développés, entre autres sur l’exploration des milieux marins, les énergies marines renouvelables, les effets des pollutions sur les écosystèmes, les ressources biologiques et biotechnologiques des océans (médecine, alimentation, etc.), tandis que des disciplines menacées comme l’identification des espèces (taxonomie) et l’écotoxicologie vont se voir réhabilitées.

Par ailleurs, au niveau international, la France veut accélérer la délimitation et la reconnaissance des frontières en mer, lancer une initiative de type G20 pour lutter contre les pavillons de complaisance et ‘porter au niveau international la reconnaissance juridique du préjudice écologique’.

Pascal Farcy
1- Groupe de travail n° 1 : « Favoriser le développement harmonieux du littoral en améliorant l’interface terre-mer ».

Groupe de travail n° 2 : « Promouvoir le développement d’activités maritimes compétitives et soutenables sur le plan environnemental ».

Groupe de travail n° 3 : « Valoriser les métiers de la mer et œuvrer à l’attractivité des activités maritimes ».

Groupe de travail n° 4 : « Instaurer une nouvelle gouvernance aux niveaux infra-national, national, européen et mondial ».
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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