Connecte-toi avec nous

Nature

Grâce à la mondialisation, ils squattent l’environnement

Publié

au

Plantes ou animaux, ils viennent d’ailleurs, s’installent et colonisent nos milieux naturels en mettant en danger de nombreuses espèces locales : ce sont les espèces invasives. Peu connues du grand public, elles sont pourtant une centaine, animales ou végétales, à coloniser progressivement les écosystèmes européens.

Avec l’intensification des échanges mondiaux, chaque année de nouvelles espèces sont introduites de manière volontaire (horticulture, aquariophilie, élevage…) ou accidentelle (navires, avions, camions, rejets non-contrôlés…). Si la plupart des espèces introduites ne survivent pas au-delà d’une année, certaines font preuve d’une grande capacité d’adaptation. Celles qui s’adaptent et se reproduisent, représentent un danger bien réel pour l’écosystème (faune et flore) où elles évoluent, tout en pouvant être la cause de problème de santé publique (allergies…) et compromettre le développement économique de certains secteurs (tourisme, pêche, agriculture…).

Trois raisons concourent à expliquer leur facilité et rapidité de colonisation : un climat accueillant au regard de leur habitat d’origine, la quasi-impossibilité de les éradiquer sans compromettre la survie d’autres espèces et, surtout, l’absence de prédateurs. Dès lors la prévention des introductions apparaît essentielle.

L’exemple le plus connu, d’espèce invasive, est probablement celui de l’algue Caulerpa taxifolia. Observée pour la première fois en 1984 au pied de Monaco, en l’an 2000 la Caulerpa taxifolia colonisait déjà 8 000 à 10 000 hectares de fonds méditerranéens. Son impact est tel qu’en juillet 2002, elle fût l’objet d’une proposition de loi spécifique, visant au contrôle de sa prolifération qui se fait au détriment du patrimoine naturel et de certaines activités économiques comme la pêche, avec la disparition du poisson. Derrière cette ‘vedette’, citons également la grande algue Fucophycée (Laminaria japonica), arrivée dans l’étang de Thau (Hérault) sous forme de juvéniles microscopiques fixés sur du naissain d’huîtres, importé du Japon.

S’il s’agit dans ces 2 cas d’introduction involontaire, certaines espèces ont volontairement été importées en France, à des fins commerciales (fourrure, gastronomie, pêche, chasse, ornement…) ou comme animal de compagnie.

Ainsi, les jussies, des plantes ornementales d’Amérique du Sud, ont été introduites en France il y a plus d’un siècle. Se développant rapidement dans les eaux stagnantes ou à faible courant, leurs herbiers sont très denses et consomment de grandes quantités d’oxygène, compromettant la survie d’autres espèces. Toujours en eau douce, les écrevisses américaines et turques menacent les populations d’écrevisses autochtones (écrevisses à pattes rouges, à pattes blanches, ou des torrents). Moins résistantes et prolifiques, nos écrevisses sont en outre décimées par un champignon parasitoïde, véhiculé essentiellement par une des variétés américaines (l’écrevisse signal).

Autre champion de l’adaptation, la grenouille taureau, importée en 1968, a très vite envahi le Sud-Ouest. Active nuit et jour, elle est particulièrement vorace et se nourrit d’amphibiens, de poissons, de mollusques et même de jeunes oiseaux. Pour rester dans l’eau, les tortues de Floride, qui deviennent rapidement trop encombrantes pour leur ‘propriétaire’, concurrencent la tortue Cistude. Dans ce cas particulier, l’invasion s’est faite assez rapidement, avec de 300 000 à 800 000 tortues introduites en France, chaque année, jusqu’en 1997, date de leur interdiction de commercialisation.

Sur terre, le ragondin, ou myocastor, introduit en France à partir de la fin du XIXe siècle pour sa fourrure, a proliféré dans les zones humides à partir d’individus échappés ou libérés des élevages. Son activité de terrassement mine les digues et cause leur effondrement.

S’il est déterminant d’agir en amont en prévenant l’introduction, comment réagir face à ces espèces invasives ?? Des organisations (la Ligue ROC et, regroupés au sein du programme Loire nature, les conservatoires d’espaces naturels, la LPO et le WWF) ont décidé d’informer et de donner quelques éléments de réponses. Ainsi, si l’on observe ces espèces, il est recommandé de prévenir, pour les animaux : les associations de protection de la nature, les fédérations de pêche ou de chasse ; tandis que pour les végétaux les interlocuteurs à privilégier sont : le conservatoire botanique, le service de la protection des végétaux à la direction départementale de l’agriculture et de la forêt.

Alex Belvoit
Continuer la lecture

ACTUALITE

Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits

Publié

au

Par

De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale. 

Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?

Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.

Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.

Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?

Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.

L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires

Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.

Les autres indications du ravintsara

Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.

Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara

Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?

Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé

L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.

Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?

Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées. 

Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.

Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara

Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.

Continuer la lecture

ACTUALITE

En Suède, un McDrive pour sauver les abeilles

Publié

au

Au dernier pointage qui date de la fin de l’année 2018, McDonald’s comptait 37 855 restaurants sur le globe, soit le deuxième contingent mondial derrière Subway et ses 42 431 points de vente. Depuis, ce nombre déjà impressionnant a encore augmenté, mais il est à parier que les statisticiens en charge de ce comptage auront oublié un McDonald’s ouvert tout récemment en Suède. Et pour cause, puisque le fast-food en question est le plus petit de tous les restaurants de l’enseigne au M, spécialement conçu pour… les abeilles !

McDrive-abeilles-450

Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de nourrir les insectes pollinisateurs de frites, nuggets, Big Mac ou autre Filet-O-Fish : cette version miniature des McDrive que nous connaissons tous est en fait une ruche améliorée. Imaginée par une agence de publicité scandinave et réalisée par un menuisier local, cet hôtel à abeilles est un hommage aux restaurants suédois du groupe qui ont installé des ruches sur leurs toits, participant ainsi à la sauvegarde des insectes.

McDrive-abeilles-700

Car nous ne le répéterons jamais assez, les abeilles sont en danger d’extinction : en cause, les flots de pesticides et d’engrais déversés sur les terres agricoles, qui finissent par avoir raison de tous les pollinisateurs. Le taux de mortalité des abeilles est aujourd’hui supérieur à 35% et, d’après Olivier Fernandez, un apiculteur qui a récemment envoyé des enveloppes remplies d’abeilles mortes au président de la République pour alerter sur sa situation, 67 millions d’individus disparaîtraient chaque jour !

Et si chacun des restaurants de Ronald McDonald accueillait une ou plusieurs ruches sur son toit, combien d’abeilles pourrait-on sauver ? Vous avez 4h, et le droit à une calculatrice ainsi qu’aux outils de géométrie classique (règle, compas, équerre et rapporteur).

Photo : Capture d’écran YouTube

Continuer la lecture

ACTUALITE

BeeBar : un bar à abeille sur mon balcon

Publié

au

Après les bars à ongles, les bars à sourire et les bars à sieste, voici que débarque le bar à abeilles. Ce BeeBar est le résultat de la rencontre d’une Bretonne, d’un Provençal et d’un Corse, attristés par le sort réservé aux ouvrières jaunes et noires.

Victimes d’une inquiétante raréfaction, ces insectes pollinisateurs indispensables au maintien de la biodiversité végétale succombent aux innombrables engrais et pesticides déversés sur les terres de notre pays. En 2017 par exemple, plus de 72 000 tonnes de pesticides ont été vendues dans l’Hexagone, puis répandues, faisant de la France le second consommateur européen de ces substances toxiques. Les villes, où de plus en plus de politiques « zéro phytosanitaire » sont adoptées, deviennent alors des refuges pour les ouvrières et leurs reines, mais des refuges où il peut être difficile de se nourrir. C’est là que le BeeBar apparaît comme la solution à ce problème majeur.

Dans ce bar à abeilles, vous trouverez une jardinière souple fabriquée en bouteilles en plastique recyclées (avec le système de fixation adapté), du terreau bio, et des graines mellifères, celles dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel. Ne reste plus alors qu’à laisser agir votre main verte : la terre va dans la jardinière, les graines vont dans la terre et sont arrosés généreusement. Placez l’ensemble dans une zone ensoleillée (ou à demi-ensoleillée, mais évitez la cave ou le meuble sous votre évier…) et, quelques jours/semaines plus tard, une bouquet de fleurs colorées décore votre balcon et devrait, normalement, attirer les abeilles alentour.

Selon votre budget et l’espace que vous avez à disposition, quatre tailles de bar à abeilles sont à votre disposition, en photo ci-dessous : deux modèles suspendus et deux modèles à poser, dont un de 19L . Vendus de 22 à 49€, ils feront de vous un acteur à part entière de l’enrayement du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.

BeeBar-Gamme

Initialement proposé au financement participatif des internautes sur Ulule, le projet est officiellement une réussite depuis la semaine dernière : l’objectif a été explosé, et le BeeBar financé à 534% !

Photo : PressKit fourni par BeeBarConcept

Continuer la lecture

Tendance