Agriculture Chasse
Des fruits à la récré
A lheure actuelle, malgré les recommandations répétées du PNNS (Programme National Nutrition Santé) préconisant de consommer au minimum 5 fruits et légumes par jour, la consommation de fruits et légumes en France reste marginale. Constatant que ces carences concernent tout particulièrement les jeunes enfants et les populations défavorisées, Michel Barnier, ministre de lAgriculture et de la Pêche, a officiellement annoncé le 6 mai dernier le lancement du programme « Un fruit pour la récré », lequel devant prendre effet dès la rentrée 2008.
Cette opération projette de distribuer gratuitement un fruit, au moins une fois par semaine, aux élèves décoles maternelles et primaires. Les enfants accueillis en centres aérés devraient également en bénéficier.
En soutien aux communes adhérantes au projet, lEtat cofinancera linitiative pour les 1000 premières écoles souscrivant un cahier des charges accessible sur le site du Ministère de lAgriculture et de la Pêche. Celles-ci devront déposer leur demande de cofinancement à la Direction Générale de lAlimentation du Ministère avant le 30 juin 2008. Pour les établissements situés en ZEP (Zone dEducation Prioritaire), lEtat assumera 50% du budget sous réserve de la disponibilité des crédits attribués.
A raison dune portion de fruits de 100g une fois par semaine, et ce pendant les 36 semaines dévolues à la période scolaire, la distribution dans le cadre scolaire permettra daugmenter de 9% la ration moyenne annuelle des enfants.
Si dapparence cette démarche semble de bonne augure, elle nimpose pourtant aucune obligation quant au type dagriculture utilisé par les fournisseurs. Les seules notifications formulées quant à la source dapprovisionnement des fruits distribués spécifient que « les achats se font à 54,4% auprès de grossistes du marché dintérêt national, à 38,6% auprès de producteurs et à 31,6 % auprès de détaillants locaux ». On met ainsi laccent sur la saisonnalité et la proximité de la production mais le choix de recourir à lagriculture biologique reste optionnel et en revient exclusivement à la commune.
Cette indifférence quant à la provenance des produits sinscrit en totale contradiction avec les recommandations émises lors du Grenelle de lenvironnement, lequel prescrivait dintégrer à mesure de 20% les aliments issus de lagriculture biologique dans les menus de la restauration collective publique dEtat.
Au regard de laugmentation des taux de pesticides présents dans les fruits et légumes, il est regrettable que le gouvernement nait pris aucune mesure pour favoriser lintégration daliments issus de cultures biologiques. Si lon se fie au dernier bilan fourni par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), 45% des fruits et légumes contiennent des résidus de pesticides, dépassant de 6% les Limites Maximales en Résidus (LMR). Les fruits sont les principaux touchés, affichant un taux de 65% de résidus de pesticides dépistés. Les fraises, les mandarines et les poires sont les plus exposées.
Alors quune extension du projet à lensemble des écoles dici la rentrée 2009 via un cofinancement avec lUnion européenne est actuellement à létude, on peut espérer que des restrictions quant au mode de production des fruits proposés aux enfants soient envisagées. Néanmoins, cette campagne a le mérite dinviter les enfants à réfléchir sur leur comportement alimentaire en revalorisant limage des produits fruitiers. Il est par ailleurs essentiel que les jeunes générations prennent conscience de lintérêt, à la fois pour la planète et le consommateur, de privilégier des produits de saison et de proximité.
ACTUALITE
Les bons outils font les bons… agriculteurs
Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?
Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.
Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.
Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.
Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques, comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.
Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.
ACTUALITE
De l’engrais dans mes toilettes
Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.
La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.
Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :
- récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
- enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
- distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.
Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.
Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…
Photo : www.toopi-organics.com
ACTUALITE
Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable
A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.
Une semaine pour sensibiliser
Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.
C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien
Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.
Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :
Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer
Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !
Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC