Faune
Protéger les chauves-souris
Comment protéger les chauves-souris
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Unique mammifère au vol battu, grande consommatrice d’invertébrés – elle peut en manger entre un quart et un tiers de son poids par jour – la chauve-souris cohabite avec l’homme depuis des siècles.
Malgré cette proximité séculaire, le kawa sorix, de son nom gaulois, est victime d’une image négative. « La première chose à faire est donc de dépoussiérer les idées reçues », explique Sophie Bareille, animatrice au groupe de chiroptères de Midi-Pyrénées (pour les contacter : groupechiro@free.fr). « Non, les chauves-souris ne s’accrochent pas aux cheveux et elles ne sucent pas le sang des hommes. Il existe bel et bien des chauves -souris vampires, mais pas en Europe », continue-t-elle.
Ce mammifère, qui se déplace grâce à un système très perfectionné d’ultrasons émis par le nez est protégé depuis 1976. Il en existe actuellement 170 espèces dans le monde, dont 33 sur le territoire français.
Diminution de la population
A l’instar de nombreuses espèces, elle subit la pression de l’homme et voit sa population diminuer d’année en année.
Plusieurs phénomènes la menace, à commencer par la fréquentation du monde souterrain : spéléologie, visite de grottes…
Les plus touchées par ces activités sont le rhinolophe euryale, le murin de capaccini et le minioptère de schreibers, trois espèces de chauves-souris considérées comme les plus menacées en France. Elles vivent presque exclusivement en milieu souterrain et le plus grand danger pour elles intervient lorsqu’elles sont en période d’hibernation. « Quand nous dérangeons les chauves-souris en pleine hibernation dans les grottes, par des flashs, de la fumée ou bien en réchauffant l’atmosphère, nous provoquons des réveils brutaux », souligne Sophie Bareille. Il en résulte une déperdition d’énergie très importante avec le risque, au printemps, que les chauves-souris ne se réveillent pas.
Autre cause de la diminution des effectifs, la modification de son terrain de chasse avec pour conséquence la raréfaction de ses proies : arasement des haies, utilisation massive de pesticides… « La chauve-souris chasse le long des lisières et au-dessus des points d’eau. Elle s’adapte mal à l’agriculture intensive. »
Grand Murin – © Lo Barb
La troisième principale menace qui pèse sur cette espèce est la destruction de gîtes de repos à la suite de travaux d’aménagements non appropriés. En effet, depuis que l’homme construit des édifices, ces reines de la nuit logent derrière les volets, dans les greniers et les églises. « La grande majorité des chauves-souris se retrouve dans les bâtiments l’été pour mettre bas et élever les jeunes (un par an). Elles se cachent dans les combles, sous les lauzes ou les tuiles, dans les caves, mais aussi dans les fissures des murs et derrière les crépis, précise Sophie Bareille. Or, aujourd’hui, nous avons tendance, dans les maisons anciennes notamment, à combler toutes les fissures. » Des colonies entières sont ainsi détruites, par méconnaissance.
Réaliser des travaux
tout en protégeant les chauves-souris
L’association attire l’attention des propriétaires de maisons désireux de faire des travaux, car il existe des solutions simples qui permettent de transformer les bâtiments tout en conservant une place aux chauves-souris. Elle rappelle, par ailleurs, que ces mammifères ne sont pas des rongeurs, ils ne provoquent de dégâts ni dans les murs, ni dans la charpente et de simples précautions suffisent à éviter les problèmes de bruit et d’odeur :
- bien isoler les espaces réservés aux chauves-souris du reste du toit. Un interstice de 8 mm suffit pour laisser passer une pipistrelle;
- éviter d’utiliser de la laine de verre ou de roche, ainsi que du polystyrène.
Petit rhinolophe – © Vincent Ruffray
Les chauves-souris hibernent entre le mois de novembre et mars, de 3 à 5 mois. Elles se mettent à l’abri dans des grottes ou des tunnels, des endroits dont la température est constante. Leurs fonctions vitales sont au ralenti. Leur cœur bat à environ une pulsation toutes les trois minutes et leur corps est à peine plus chaud que la température ambiante. Le réveil leur demande beaucoup d’énergie car elles remettent tout leur métabolisme en marche. Les pulsations doivent remonter à 400 par minute. Aussi, pour des travaux entre les mois d’avril et d’octobre, durant lesquels les chauves-souris sont présentes dans les bâtiments, il est nécessaire d’établir un diagnostic de présence.
S’il est facile de repérer certaines espèces comme le petit et le grand rhinolophe, ils sont pendus au plafond, ou encore les murins car ils forment des essaims, la plupart des autres espèces restent très discrètes. « Au moindre bruit, elles se cachent et il faut souvent faire appel au service d’un chiroptérologue pour s’assurer de leur présence et éviter, le cas échéant, la mort d’individus murés vifs. Au lieu de s’envoler – continue Sophie Bareille – les chauves-souris reculent au fond de leur cachette lorsque la truelle du maçon vient appliquer le mortier. ». Même si l’on parvient à faire sortir les chauves-souris, des jeunes non-volants risquent de se trouver à l’intérieur. Pour ces raisons, il est conseillé de s’abstenir de tout jointement de murs anciens du mois de mai à la fin août.
Les travaux pourront être réalisés à l’automne. Il convient de vérifier, quelques jours auparavant, quelles sont les fissures occupées. Le soir, suite à l’envol des chauves-souris et après s’être assuré qu’il n’en reste plus à l’intérieur, il suffit de boucher les fissures précédemment occupées avec du papier-journal pour empêcher leur retour.
Pour les charpentes, il est important d’utiliser des techniques adaptées afin d’éviter l’intoxication des chauves-souris, tel que :
- imprégnation de sel de bore (à renouveler tous les 10 ans environ);
- traitement à l’air chaud (cette technique n’est pas encore utilisée en France).
Néanmoins, pour le traitement contre les termites le sel de bore est déconseillé. Le groupe de chiroptères de Midi-Pyrénées conseille trois produits biologiques :
- le Termibio W.B (de chez Biofa, garanti 5 ans);
- l’imprégnation spéciale anti-termites de chez Holzweg;
- la sous-couche au silicate suivie de l’imprégnation au sel de bore de chez Aurora.
Il faut éviter de se servir des produits polyvalents (à la fois insecticides et fongicides) car ils contiennent souvent des produits très toxiques.
Concernant l’aménagement d’anciens greniers en chambre, il est préférable de conserver des espaces pour les chauves-souris. D’une part parce que de tels travaux détruisent des gîtes et d’autre part parce que, à terme, d’autres espèces s’installent sous la toiture et peuvent générer des désagréments : bruit et odeur.
Les espèces les plus touchées par la destruction des gîtes sont le rhinolophe et le murin à oreilles échancrées, des chauves-souris nécessitant une certaine place. Il est possible de leur aménager des espaces dans les combles en créant, par exemple, un creux dans le mur (15 cm de hauteur sur 40 cm de largeur).
Les autres espèces se contenteront d’un espace plus réduit situé au faîte de la maison, dans un caisson en bois ou à l’intérieur d’un double mur.
Les combles et les clochers d’église constituent un cas particulier. En effet, depuis quelques années, ils sont systématiquement grillagés afin d’empêcher les pigeons d’y rentrer. Résultats, les chauves-souris se retrouvent également dehors. Le centre de chiroptères a imaginé des solutions comme la construction de passages suffisamment petits dans les grillages, pour empêcher les pigeons de rentrer sans bloquer les allées et venues des chauves-souris. Des chicanes formées de deux plaques de bois espacées de 7 à 10 centimètres peuvent également jouer le même rôle qu’un grillage, devant une fenêtre.
Ici, Françis Michaux explique le phénomène de la putréfaction d’un tronc d’arbre. Il montre un trou, dans lequel des animaux peuvent trouver refuge.
Construction de gîtes artificiels
Enfin, si vous souhaitez réellement favoriser l’installation de chauves-souris, vous avez la possibilité d’installer des gîtes artificiels sur la façade de votre maison ou à un tronc d’arbre, comme le recommande le groupe de chiroptères de Midi-Pyrénées qui relance cette année une campagne de sensibilisation auprès des particuliers et des agriculteurs.
Gîtes artificiels accrochés à un arbre dans un verger traditionnel
En Ariège, la fédération Rénova, qui travaille pour la réhabilitation du patrimoine fruitier, s’est engagée dans cette démarche de protection. « Notre but est de sauvegarder les variétés fruitières locales qui font la richesse d’un terroir, mais aussi de préserver et de cultiver la biodiversité», souligne Françis Michaux, président de la fédération. Installer ces fameux gîtes est donc complètement dans leur logique. Françis Michaux en a accroché deux à un arbre, dans un de ses vergers. Le gîte de couleur noire est fait pour abriter des espèces cavernicoles, alors que le blanc peut servir aux semi-forestières. Mais il faudra attendre, sans doute plus d’un an, pour voir des chauves-souris s’y installer.
L’augmentation de ces mammifères peut être bénéfique pour le verger, car ce sont de grands consommateurs d’insectes. « Il serait intéressant pour nous – continue le président de la fédération – que les chauves-souris mangent la carpocapse, un papillon nocturne qui pond dans les pommes. Mais il en faudrait énormément pour cela ».
Trois espèces cavernicoles menacées
Le rhinolophe euryale
Longueur : 6 cm, envergure : 30 cm
Appartient à la famille des rhinolophidés
Cette chauve-souris est caractérisée pas la présence de replis membraneux en forme de fer à cheval autour des narines qui canalisent les émissions d’ultrasons. Ses oreilles sont longues et triangulaires. Son pelage est duveteux, gris-brun sur le dos, gris-blanc sur le ventre. Endormi, il a la particularité de se suspendre dans le vide, la tête en bas, en s’enveloppant dans ses ailes. Il vit en colonie dans des grottes ou mines au cœur de zones relativement boisées.
Le murin de capaccini
Longueur : 5 cm, envergure : 25 cm
Appartient à la famille des vespertilionidés
Chauve-souris au museau allongé qui ressemble plus ou moins à celui d’une souris, elle est pourvue de grands pieds et d’oreilles oblongues. Son pelage dorsal, assez long, est grisâtre. Le murin de capaccini vit à proximité de l’eau, chasse au-dessus des rivières bordées de végétation. Il vit en essaims, parfois denses, dans des grottes ou des mines, ou bien isolé dans des fissures ou il s’enfonce profondément.
Le minioptère de schreibers
Longueur : 6 cm, envergure : 34 cm
Appartient à la famille des vespertilionidés
Cette chauve-souris ne peut être confondue avec aucune autre espèce. Son museau est court et son front bombé. Ses oreilles sont courtes et triangulaires, son pelage hérissé sur la tête, est gris-brun à gris-cendré sur le dos, gris clair sur le ventre. Ses ailes, longues et étroites, lui confèrent un vol semblable à celui d’une hirondelle. Certains individus utilisent des milieux de chasse éloignés de plus de 40 kilomètres de leur gîte. Elle vit en colonie, parfois composée de plusieurs milliers d’individus, dans des cavités naturelles ou artificielles.
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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris
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Les sons de la nature
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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.
Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.
Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
dans le ciel
dans la forêt
dans la campagne
– la tempête
– l’alouette
– l’hirondelle de fenêtre
– la chouette hulotte
– le pic vert
– le roitelet huppé
– la tourterelle des bois
– le verdier d’Europe
– une branche qui grince
– le blaireau
– le brame du cerf
– le chevreuil
– le grillon des bois
– le lynx
– le renard
– le sanglier
– le termite
– le criquet des clairières
– la grande sauterelle verte
– la grande cigale commune
– le grillon provençal
à la montagne
à la mer
dans les zones humides
– le bouquetin
– le chamois
– le loup
– la marmotte
– la mer calme
– la baleine grise
– la baleine boréale
– le cachalot
– groupe de cachalots
– le dauphin
– le globicephale noir
– le macareux moine
– le marsouin
– le narval
– l’orque
– le phoque gris
– le pingouin
– le rorqual
– le crapaud calamite
– la grenouille verte
– le flamand rose
– la loutre
– le ragondin
– la rainette verte
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"Nature"
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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
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Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
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De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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