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Société - lois - politique

Bolloré, Total et EDF élus cancres du développement durable

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Chaque année, l’organisation internationale des Amis de la Terre organisent les prix Pinocchio du développement durable, dans l’optique de pointer du doigt les entreprises et les multinationales ‘françaises’ les plus néfastes d’un point de vue social et environnemental. Simple, le concept repose sur le vote d’internautes, chargés d’élire les entreprises qu’ils jugent les plus critiquables via un site dédié (1). Le classement final se répartit en trois catégories : les « droits humains », « l’environnement » et le « greenwashing », démarche marketing visant à prôner une image écologique responsable.

Comme les années précédentes, 2009 n’a pas dérogé à la règle avec la participation de quelque 7494 votants. Tenue à Paris le soir du 24 novembre dernier, la remise des prix Pinocchio 2009 s’illustre par son lot de mauvaises surprises. ‘Vainqueur’ de la catégorie « Droits humains » avec 35 % des votes, le groupe Bolloré est dans la ligne de mire des Amis de la Terre pour son implication dans le traitement des employés de l’une de ses filiales, la Société camerounaise des Palmeraies (SOCAPALM). Gestionnaire de plusieurs plantations d’huile de palme, dont une d’une superficie de 9000 hectares, cette dernière imposerait à ses ouvriers des conditions de travail et de logement jugées « proches de l’esclavage » selon certains journalistes rendus sur place. Les seconde et troisième places sont respectivement attribuées au Crédit Agricole (23 %) et à la multinationale franco-britannique Perenco (22 %), laquelle conduirait un projet pétrolier au Pérou en négation totale des droits des populations indiennes. Dernier classé de cette catégorie, le groupe français Michelin, l’un des plus gros producteurs mondiaux de pneumatiques, totalise 19 % des votes.

Dans la partie « Environnement », le groupe Total décroche la palme, emportée haut la main avec 45 % des votes des internautes. Cette position de leader se justifie selon les Amis de la Terre par le dantesque projet Kashagan d’exploitation pétrolière au Kazakhstan, même si le groupe affirme n’être qu’un simple partenaire. Concernant la suite du classement, AREVA emboîte le pas à Total en réunissant 29 % des votes. Elle est suivie par les groupes bancaires BNP Paribas et la Société Générale, qui pointent respectivement en troisième et quatrième places en raison de leur participation à des projets implantés à l’étranger, au bilan environnemental désastreux.

Dédiée aux campagnes de communication fallacieuses lancées par certaines entreprises soucieuses de redorer leur image auprès des consommateurs, la catégorie « Greenwashing » octroie la première place à la multinationale française de production d’électricité EDF. Cumulant 42 % des votes, celle-ci se voit mise en cause pour sa vaste campagne de communication « Changer d’énergie ensemble », qui aurait coûté au groupe 10 millions d’euros pour sa conception et sa diffusion selon le magazine Terra Eco. Or, d’après le rapport Développement durable 2008 d’EDF, repris par les Amis de la Terre, « le budget effectivement consacré par EDF à la recherche et au développement (R&D) des énergies renouvelables s’élevait en 2008 à 8,9 millions d’euros ». Le groupe aurait donc consacré plus de moyens financiers à communiquer sur son engagement écologique qu’à réellement le mettre en application. Mais s’il remporte la pole position, EDF n’est pas le seul à recourir à ce genre d’artifices. Sont également lauréats, par ordre décroissant d’importance, France Betteraves (30 %), le constructeur automobile Peugeot (14 %) et la marque Herta (13 %).

Si la majorité des lauréats de l’édition 2008 ne figure pas sur le podium 2009, certains récidivent, à l’instar d’AREVA qui s’était distinguée l’année passée par deux premières places dans les catégories « Environnement » et « Greenwashing ». Cette édition témoigne, en outre, de la popularité croissante des prix Pinocchio, le nombre de votants passant de 4193 en 2008 à 7494 en 2009.

Cécile Cassier
1- Le site dédié aux prix Pinocchio est accessible à l’adresse http://www.prix-pinocchio.org.
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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