Faune
Le blaireau, un mustélidé omnivore
Le blaireau
Faune
Fiche d’identité
– Classification : mammifère
– famille : mustélidés
– comportement : nocturne
– alimentation : omnivore
– habitat : forêt
– habitation : terrier
– reproduction : janvier à mars
– poids :12 à 15 kg (avant l’hiver il peut atteindre 20 à 22 kg)
l- ongueur : 0,70 à 1 m.
l- ongévité :15 ans
– portée : 2 à 7 petits
Pour m'écouter c'est ici
Comment le reconnaître
Son pelage a des teintes grises, blanches et noires. Sa tête fine porte un petit masque noir et blanc bien typique.
Des pattes, courtes et puissantes pourvues de grandes griffes (surtout celle de devant, avec lesquelles il creuse la terre, et la déblaie à reculons), portent un corps allongé qui se termine par une petite queue blanche, courte et touffue qui possède à sa base des glandes odorantes. Les glandes odorantes permettent au blaireau de marquer leur territoire, mais c’est aussi un signe de reconnaissance entre membres d’un même clan. pour s’imprégner mutuellement de leur odeur les blaireaux font des séances fesse à fesse.
Sa nourriture
Le blaireau, en voie de disparition dans certaines régions, a un gros défaut, selon les chasseurs et agriculteurs qui le traquent à coup de gaz empoisonné, pièges, fusils… il faut qu’il mange.
Omnivore, le blaireau mange aussi bien des lombrics (jusqu’à 100 kg par an pour un seul animal), des taupes, petits rongeurs, insectes, champignons, plantes herbacées, oeufs d’oiseaux qui nichent à terre, fruits, graines, nids de guêpes (leur piqûre est inoffensive sur son épais pelage). Un chercheur a trouvé 160 guêpes dans une crotte de blaireau).
Concernant les agriculteurs, il n’est pas très délicat quand il mange du raisin dans les vignes et il adore aussi les épis de maïs pas à maturité, encore tendre. Côté chasseurs, il ne dédaigne pas manger des lapereaux (garennes ou lièvres, nuisible dans certaines régions) futures victimes des chasseurs.
Chasseurs et agriculteurs s’unissent donc souvent pour lui mener la vie « dure », en oubliant qu’il est très utile dans la nature … Et oui, comme beaucoup de petits mustélidés (qui consomment des centaines de souris dites « nuisibles », des vers blancs « nuisibles » eux aussi), en France le blaireau est chassé et piégé.
Son terrier
Où l’observer
Le terrier des blaireaux se trouve souvent au pied d’une butte, d’une falaise, ou d’un talus.
Il n’est pas rare de trouver près de leur habitation des mares ou des ruisseaux, mais aussi des arbres abattus, source de jeux et réserve de nourriture.
Ils apprécient aussi la proximité des arbres et buissons à baies, tels que le sureau dont ils se régalent l’époque venue (la prolifération de ces arbres doit beaucoup aux animaux, ils en rejettent les graines dans leurs crottes (ce qui n’empêche pas la germination, bien au contraire).
Le blaireau est un grand terrassier, pour creuser les galeries de son terrier il peut remuer jusqu’à 40 tonnes de terre.
Des arbres griffés jusqu'à une hauteur de 1 m 40 peuvent aussi témoigner de sa présence.
C’est un petit chemin de terre creusé par ses successifs aller et retour qui mène à l’entée principale de son terrier.
Cette entrée est facilement repérable grâce au monticule de terre qui se trouve près du trou, d’autres ouvertures se trouvent non loin. Parfois certains terriers sont tellement importants qu’il y a 30 à 40 entrées, dans ce cas la surface occupée par le terrier peut atteindre 2000 m2. En moyenne la taille de son territoire couvre 40 à 50 hectares.
Comment l’observer
Une fois que le terrier est repéré, il faut vérifier discrètement s’il est toujours habité par un clan familial.
Dans un premier temps, répandre un peu de farine sur la voie d’accès. Le lendemain, si des traces sont relevées, revenir avant la tombée de la nuit. S’installer à quelques mètres de l’ouverture du terrier en faisant attention au sens du vent qui pourrait le prévenir de votre intrusion, attendre silencieusement sans bouger.
Le blaireau est très méfiant, il pointe son nez avant de sortir de son terrier pour vérifier les alentours et s’assurer de sa sécurité et de celle du clan. Le moindre « battement de paupière » peut le faire se retrancher dans son terrier, et là …. c’est dix fois plus de patience qu’il vous faudra avant de le revoir à nouveau.
Bien que le blaireau n’ait pas vraiment une vue très perçante, il connaît très bien la morphologie de son territoire, essayez donc de vous mouvoir dans le décor ! Il a aussi un très bon odorat, laissez le parfum ou le déodorant à la maison.
Visite de son terrier
S’il était possible de se faufiler dans le terrier d’un clan familial de blaireau (un clan est formé d’un groupe de 5 à 12 blaireaux qui occupent le terrier principal) on pourrait observer un labyrinthe sous la terre, parfois sur plusieurs étages. Les plus gros terriers sont l’aboutissement du travail de plusieurs générations, leur date de création peut remonter à plusieurs siécle.Ce terrier est composé de plusieurs galeries qui peuvent descendre jusqu’à 3 ou 4 m de profondeur, elles mènent à des « chambres » où mâles, femelles et jeunes passent la journée tranquillement à dormir ou à se reposer sur des litières constituées de feuilles, de mousse et d’herbes séchées qui sont changées fréquemment (c’est le terrier principal).
D’autres galeries servent de sortie de secours, d’aérations ou de chambres utilisées de façon plus irrégulière. ….
La famille
Petit blaireau va naître avec ses frères et soeurs, en général vers les mois de février – mars (néanmoins il n’est pas exceptionnel d’observer des naissances à d’autres périodes de l’année).
La portée de 2 à 7 petits blaireautins, comme beaucoup de petits de mammifères à leur naissance, n’est pas en mesure de se déplacer et n’a pas suffisamment de pelage pour se protéger du froid. Au cours des premiers jours de leur existence, ils ont les yeux fermés.
Ils commencent à sortir du terrier familial vers l’âge de un mois et demi, et sont allaités pendant 3 mois.
Les blaireaux ont des moeurs nocturnes. Ils ne sortent que le soir venu pour aller à la chasse et faire leurs besoins. Le blaireau est très propre et ne fait jamais ses besoins dans le terrier, mais à l’extérieur dans des petits trous en forme d’entonnoir creusés à cet effet.
Après s’être soulagés et avant d’aller à la chasse, une autre chasse est pratiquée, celle réservée aux poux et puces. Une séance d’épouillage, consiste à se mettre sur le dos et à se gratter ventre et flancs avec les dents et les griffes.
Les petits ne partent pas à la chasse ils restent bien « sagement » devant le terrier à jouer en attendant le repas. Leurs jeux sont une imitation de la vie des grands, fausse bagarre, creuser, trouver la litière propre et la coincer sous le menton et la poitrine pour la rentrer à reculons. En octobre les petits auront bien grandi et atteindront presque la taille des parents.
Pendant la période hivernale nos petits et le clan, vont connaître une période de repos (pas d’hibernation !) ils réduisent très forts leur activité et vivent sur les réserves de graisse fabriquée pendant l’automne (durant cette période un blaireau peut augmenter son poids de 60%).
Le printemps suivant certains jeunes quitteront le terrier familial pour vivre leur vie, d’autres resteront dans le clan.
La reproduction
A l’âge de 2 ans ils sont en âge de se reproduire.
L’époque de la reproduction chez les blaireaux se déroule du mois de janvier, au mois de mars. Une femelle peut s’accoupler avec plusieurs mâles d’un même clan et peut quelquefois être réceptive à d’autres périodes de l’année (ce qui explique certaines naissances « hors période »).
L’ovule fécondé reste en attente pendant 10 mois avant de se fixer dans l’utérus.
La période de gestation à proprement parler ne dure que deux mois environ. Les petits naîtront l’année suivante en février – mars.
Ce type de reproduction s’appelle l’ovo-implantation différée.
Sa qualité principale
Son hospitalité est connue de toute la forêt, et il n’est pas rare de le voir partager son terrier avec un renard, un chat sauvage, un putois…
Il aime la vie de famille et les terriers sont souvent habités par plusieurs groupes familiaux ou clans.
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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris
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Les sons de la nature
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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.
Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.
Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
dans le ciel
dans la forêt
dans la campagne
– la tempête
– l’alouette
– l’hirondelle de fenêtre
– la chouette hulotte
– le pic vert
– le roitelet huppé
– la tourterelle des bois
– le verdier d’Europe
– une branche qui grince
– le blaireau
– le brame du cerf
– le chevreuil
– le grillon des bois
– le lynx
– le renard
– le sanglier
– le termite
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Faune
Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
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Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
Faune
De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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