Agriculture Chasse
Algues vertes : les agriculteurs veulent passer à la vitesse supérieure
Il y a six mois, était lancé le plan de lutte contre les algues vertes, avec le soutien revendiqué des acteurs agricoles bretons. Face à l’ampleur du phénomène, s’est effectivement imposée la nécessité d’engager des actions préventives à long terme, en parallèle des opérations curatives saisonnières (ramassage, stockage, traitement) appliquées jusqu’alors. De nouveaux projets ont alors pris forme, visant à limiter au maximum les fuites d’azote dans les sols, notamment grâce à une meilleure valorisation des effluents d’élevage. Concrètement, les mesures se divisent en deux grandes lignes directionnelles : l’élaboration de « projets de territoire » et l’application de nouvelles mesures réglementaires.
Concernant les projets de territoire, leur mise en application est prévue pour 2011 dans les deux baies pilotes, puis en 2012 pour les autres baies. La Lieue de Grève, en baie de Lannion, abrite 170 exploitations sur 12 000 hectares, très largement orientées vers l’élevage laitier. Elle a donc été choisie pour accueillir l’un des projets pilotes, lequel entend réorienter les élevages vers des systèmes plus herbagers, en augmentant le pâturage et en développant la « production de cultures fourragères pérennes ». Ces initiatives devraient permettre de réduire les fuites d’azote ainsi que les concentrations de nitrates dans les cours d’eau.
De son côté, la Baie de Saint-Brieuc totalise 1500 exploitations sur 65 000 hectares et se distingue par la diversité de ses systèmes et productions (bovins lait et viande, porcs, aviculture
). Dans cette zone, l’ambition est de convertir 5000 ha de cultures annuelles (maïs, céréales) en cultures fourragères pérennes (luzerne et graminées) pour la fauche. Parmi les atouts reconnus aux cultures fourragères pérennes, ressortent la réduction de l’usage des produits phytosanitaires, une couverture permanente des sols évitant leur lessivage, et enfin une production à forte valeur protéique, assurant des économies de soja. Deuxième grande mesure prévue sur ce site, la profession agricole vise la mise en place de 20 à 25 unités de méthanisation, concept permettant de produire de l’énergie mais également de « transformer des déjections animales en digestat plus facilement utilisable en substitution partielle aux engrais minéraux ». Si cette initiative est menée à bon terme, elle pourrait aboutir à la réduction de 20 à 25 kg d’azote/hectare/an, soit plusieurs centaines de tonnes sur le territoire. Enfin, seront effectués des prélèvements de terre, après récolte, afin de mesurer la quantité d’azote résiduelle soumise au risque de lessivage vers les cours d’eau en hiver.
Dans le cadre du deuxième volet dévolu aux mesures réglementaires, les 1758 exploitations ICPE (1) dans les baies algues vertes seront soumises à contrôle dans un délai de deux ans à compter de mars 2010. En outre, les contrôles de l’équilibre de la fertilisation et du respect des calendriers d’épandage seront renforcés. Ultime pierre à l’édifice, chaque année, l’intégralité des flux d’azote utilisés sur les exploitations (2) devra être déclarée. Cette déclaration annuelle sera effective dès octobre 2010 pour la Lieue de Grève et la baie de Saint-Brieuc.
1- Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.
2- Cela inclut l’azote organique produit, épandu, exporté, importé, éliminé et l’azote minéral acheté et consommé.
ACTUALITE
Les bons outils font les bons… agriculteurs
Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?
Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.
Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.
Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.
Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques, comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.
Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.
ACTUALITE
De l’engrais dans mes toilettes
Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.
La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.
Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :
- récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
- enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
- distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.
Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.
Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…
Photo : www.toopi-organics.com
ACTUALITE
Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable
A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.
Une semaine pour sensibiliser
Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.
C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien
Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.
Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :
Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer
Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !
Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC