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Société - lois - politique

4,2 milliards de couches jetables utilisés en 2008

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Héritage de l’ère du tout jetable, les couches pour bébés à usage unique génèrent une quantité importante de déchets au grand détriment de l’environnement. S’il est clair que les couches sont un outil dont les jeunes parents peuvent difficilement se passer, l’indétrônable change jetable a néanmoins su évoluer vers une alternative moins polluante. Réalisée à partir de coton bio, de bambou…, la couche réutilisable telle que la pratiquaient nos grands-mères s’est modernisée, se déclinant sous toutes les tailles et toutes les couleurs. Contraignante au premier abord, elle possède un certain nombre d’avantages, et pas seulement en faveur de l’environnement.

Dans certains pays développés, les couches lavables sont d’ores et déjà intégrées, à l’image du financement pratiqué dans une trentaine de communes au Canada à hauteur de 100 $ à 200 $ par naissance sur la preuve de l’achat d’un minimum de 24 couches textiles. Mais, bien qu’elles fassent de plus en plus parler d’elles, elles restent marginales en France. Une tendance qui pourrait bien être amenée à évoluer alors que les initiatives en faveur de la couche réutilisable se multiplient. Ainsi, d’après l’association pour la promotion des couches lavables, Bulle de coton, près de 25 entreprises de fabrication de couches textiles ont vu le jour en France entre 2004 et 2008. Parallèlement, les « Ecolaveurs », nom donné aux sociétés exclusivement investies dans la location et l’entretien de couches lavables, font leur entrée sur le marché. En mutualisant les lavages, ils permettent de favoriser la création d’emplois locaux tout en offrant aux parents actifs la possibilité de se libérer de l’aspect le plus contraignant de cette couche écologique, à savoir le lavage.

Outre ces sociétés naissantes, certaines crèches proposent également un service complet de prêt et d’entretien durant le temps d’accueil de l’enfant.

L’autre argument souvent évoqué lorsqu’il est fait mention de la couche réutilisable est l’aspect économique. L’investissement de départ est cependant amorti à l’usage, la durée de vie d’un change lavable étant de deux à trois ans et pouvant servir à plusieurs enfants. En outre, destinée à aboutir soit dans un incinérateur, soit dans une décharge, le coût du traitement de la couche jetable est assumé par la collectivité et se répercute inévitablement dans les impôts locaux.

Avantageux pour le portefeuille des parents, cette solution l’est aussi pour la santé du nourrisson. Ainsi, il plane aujourd’hui une réelle suspicion quant aux produits utilisés pour la fabrication de la couche jetable, à l’instar du polyacrylate de sodium, utilisé comme gel absorbant. Par ailleurs, des analyses réalisées par Greenpeace en 2000 auraient mis en évidence des substances bien moins recommandables.

Mais, c’est principalement au regard de son faible impact environnemental que la couche textile trouve toute sa légitimité. Relayée par l’association Bulle de coton, une étude menée en octobre 2008 par le DEFRA (1) et l’Agence de l’Environnement Anglaise a comparé le cycle de vie des couches jetables à celui de leurs équivalentes réutilisables. Il s’est avéré que, dans la mesure où sont respectées certaines règles de lavage, les couches textiles sont 40 % meilleures pour l’environnement. Si de tels chiffres peuvent paraître discutables, on comprend toutefois aisément que le bilan environnemental puisse pencher en faveur de l’option réutilisable lorsque les couches jetables usagées génèrent environ un kilo de déchets par enfant et par jour, soit l’équivalent de la quantité quotidienne moyenne de déchets ménagers produite par un français. Ainsi, considérant qu’il faut en moyenne deux ans et demi pour qu’un enfant devienne propre, on estime que 2,4 millions d’enfants ont mobilisé environ 4,2 milliards de couches jetables au cours de l’année 2008.

On comprend mieux dès lors le bien-fondé des couches lavables, même s’il est clair que pour les parents ne pouvant déléguer le lavage moyennant finances, il faudra faire preuve de volonté et d’esprit d’organisation pour passer à l’alternative écologique.

Cécile Cassier
1- Ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et de l’Agriculture.
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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