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Société - lois - politique

Une candidature écolo pour les JO, ben allons donc !

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A l’ère du Grenelle et du greenwashing, on ne pouvait pas en attendre moins de la part de la France où le Comité National et Sportif Français (CNOSF) s’apprête à sélectionner la ville candidate pour les Jeux Olympiques d’hiver de 2018 dans une ambiance tout-écolo. Entre Nice, Annecy, Grenoble et Pelvoux, les quatre postulantes pour la candidature se font la course sur arguments de développement durable et de consommation carbone.

Dans ce domaine, Grenoble détient certainement la palme de la mauvaise foi, dans une ville où la population continue de payer la facture des JO de 1968 et d’en subir les stigmates, comme le tremplin à l’abandon de Saint-Nizier du Moucherotte. Décriée par une campagne active des Verts et du comité anti-olympique, bien entraîné et échaudé par les expériences précédentes, la candidature de Grenoble démarrait en donnant le ton. En décembre dernier, nos collègues de Nice Matin commentaient en effet la campagne de communication menée en Isère et l’événement médiatique organisé par la ville. Pour le spectacle, « les 32 hectares du mini-Central Park grenoblois ont été métamorphosés en station de ski. Pas simple. A 200 mètres d’altitude, la neige, il est vrai, est rare. C’est à l’Alpe d’Huez qu’on est donc allé la… prélever. Et, pendant toute une semaine, une noria de camions – plus d’une centaine – a acheminé des centaines de milliers de m3 de poudreuse pour que la fête se fasse. Pas donné, non plus : 1,8 million d’euros de facture pour le contribuable ». Plus loin, on remarquera que l’événement aura mobilisé un gendarme mobile pour deux ou trois spectateurs « pour contenir tout débordement ». Voilà, semble-t-il, un dossier grenoblois déjà aux couleurs des JO : gaspillage financier, atteinte à l’environnement et répression policière.

Le cas de Pelvoux est bien plus subtil. Cette bourgade de 450 habitants des Hautes-Alpes, espère faire gagner la France grâce à un « dossier exemplaire et stratégique sur le concept d’une candidature nature ». La proposition de Pelvoux-Ecrins n’y va effectivement pas avec le dos de la cuillère question écologie. Les organisateurs proposent des « jeux compacts », avec 80 % des installations dans un rayon de 25 km, un bilan carbone qui se voudrait négatif en utilisant au maximum les voies ferroviaires et l’utilisation d’équipements préexistants. Jusqu’au-boutistes et inscrits dans un projet de territoire, Pelvoux annonce que 100 % des compétitions se feront dans la zone périphérique du Parc National. Les JO iraient jusqu’à fournir une alimentation bio pour les athlètes et les organisateurs. Pour la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA), « on ne peut que se réjouir de l’annonce de tels projets de candidature ‘durable’. Encore faudrait-il que ces engagements deviennent réalité. Car en matière de durabilité, les Jeux Olympiques, qu’ils soient d’été ou d’hiver, ont enregistré peu de records par le passé ». Dans un texte publié sur le site du comité anti-olympique, un habitant des Hautes-Alpes ne semble pas très convaincu et témoigne de son engagement contre la candidature de Pelvoux. Il nomme par exemple une des figures médiatiques du projet, Luc Alphand, vainqueur du Dakar en 2006, une étiquette effectivement des plus recommandables dès qu’il s’agit d’argumenter sur le caractère ‘respectable’ des grands événements sportifs. Luc Alphand déclarait au Figaro : « C’est bien d’essayer de défendre une candidature écologique ». Mais les organisateurs n’ont pas vraiment le choix. Le CIO (Comité International Olympique), devant les contestations grandissantes, affiche désormais l’environnement à la liste de ses critères de sélection, même si il est loin d’être prépondérant. Pour preuve, le vernis environnemental était déjà passé sur les JO de Pékin.

Des associations, comme Mountain Wilderness, considèrent que « les Jeux Olympiques font la promotion exclusive d’activités sportives artificielles, élitistes et déconnectées de l’environnement de montagne ». Mais si les mouvements écologistes qui revendiquent un minimum de cohérence dans la marche vers le développement durable, s’opposent catégoriquement au projet des JO, et ce dans tous les sites français, un sondage IFOP montre que 75 % de la population du Pays des Ecrins est favorable à la candidature de Pelvoux.

Peut-être la mobilisation des opposants aux JO, qui organisent déambulations, manifestations et pétitions (1), permettra-t-elle d’informer le public sur ce que représente dans les faits « l’idéal olympique », entre autres, un hymne à la compétition, au dopage, au gaspillage et à la concurrence internationale ?

Elisabeth Leciak
1- Voir le site du Comité Anti-Olympique (CAO).
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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