Connecte-toi avec nous

Agriculture Chasse

8% des prises mondiales de pêche se perdent en mer

Publié

au

Entre diminution des stocks de poissons présents dans les océans et flambée des prix du carburant, l’industrie de la pêche doit faire face à des difficultés croissantes. Mais, alors que la production est de plus en plus difficile à soutenir, plus de 7,3 millions de tonnes de poissons pêchés sont rejetés directement dans la mer chaque année, morts ou promis à une mort certaine. Une absurdité qui concerne 8 % du total des captures mondiales.

Les répercussions du rejet de ces prises dites « accessoires », puisque non voulues, sur la faune et la flore aquatiques sont nombreuses, la plus fragrante étant le gâchis colossal que celles-ci génèrent. Mais d’autres aspects sont aussi à prendre en considération. Ainsi, la prise de spécimens juvéniles réduit les possibilités de captures futures. La capture d’individus matures nuit également au renouvellement de l’écosystème marin, induisant une diminution immédiate de la biomasse reproductrice et appauvrissant par là même la diversité marine.

La flotte maritime européenne participe largement à ce gaspillage mondial. A titre d’exemple, la pêche des poissons plats au chalut en Mer du Nord compterait parmi les pêches aux taux de rejets les plus élevés, avec des taux estimés à 70 % en poids et à 80 % en nombre de captures. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la faute en incombe en partie à la réglementation européenne. En restreignant les débouchés commerciaux de certaines espèces, celle-ci contraint les pêcheurs à rejeter à la mer les poissons dont la capture est interdite. Est ainsi considérée comme illégale la prise d’un spécimen dont la pêche est prohibée à une période précise de l’année, de même que la capture d’un poisson avec un filet différent de celui validé par la législation pour la pêche de l’espèce en question.

Consciente que seule la révision de la réglementation en place pourra mettre un terme à l’aberration que représente le rejet systématique des prises accidentelles, la Commission européenne a publié en mars 2007, avec le concours des CCR, du CCPA (1) et du Conseil des ministres en charge de la pêche, une « communication sur une politique visant à réduire les prises accessoires et à éliminer les rejets dans les pêcheries européennes ».

A visée officieuse et non officielle, ce document doit servir de base aux discussions engagées hier et aujourd’hui à la Commission sur cette thématique. Figurant parmi les principaux points à débattre, la méthode d’application des réformes oscille entre une stratégie de réduction/atténuation et une interdiction absolue des rejets.

D’autres problèmes annexes devront également être éclaircis, à l’image de l’espace requis à bord pour la conservation des prises indésirables ou encore le traitement lors du débarquement des poissons non commercialisables. Pour l’heure, on prévoit de fixer un objectif final correspondant au niveau maximal de capture accessoire autorisé, lequel sera ponctué d’objectifs intermédiaires établis en fonction de la période de gestion (par exemple annuellement). Celui-ci devra répondre aux obligations suivantes : le niveau autorisé de rejets devra être faible, la réduction par rapport au niveau actuel devra être significative, laquelle sera d’autant plus sévère pour les pêches à l’origine des rejets les plus importants.

Si les délibérations s’avèrent fructueuses, la mise en application de ces réformes devrait s’opérer au cours de l’année 2008.

Pour Oceana, association internationale de protection des milieux marins, on doit dès maintenant envisager l’interdiction totale de rejets au sein de la flotte maritime européenne, qu’elle considère comme l’une des plus gaspilleuses au monde. Mais une réduction serait déjà un pas en avant. Des essais réalisés dans le Golfe de Gascogne ont ainsi démontré que la réduction des captures accidentelles des merlus dans la pêche aux langoustines au cours d’une année pouvait sauver 14 millions de merlus immatures.

Cécile Cassier
1- Les CCR sont les Conseils Consultatifs Régionaux et le CCPA le Comité Consultatif de la Pêche et de l’Aquaculture.
Continuer la lecture

ACTUALITE

Les bons outils font les bons… agriculteurs

Publié

au

agriculture-692515_640

Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

Continuer la lecture

ACTUALITE

De l’engrais dans mes toilettes

Publié

au

Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

urine-engrais-biologique-toopi-organics

Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

Continuer la lecture

ACTUALITE

Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

Publié

au

semaine-msc

A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

Continuer la lecture

Tendance