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Société - lois - politique

Un projet de site Ikéa interroge sur son engagement écologique

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Le groupe Ikéa, référence en matière d’ameublement bon marché, affiche fièrement depuis quelques années ses préoccupations environnementales. Bien qu’aucune date butoir n’ait été fixée, il prévoit ainsi d’améliorer son efficacité énergétique de 25% par rapport à 2005. Comptant parmi les matériaux phares utilisés par la marque, le bois est garanti de source légale. D’après les dires du groupe, des experts en gestion forestière sont chargés de veiller à ce que les fournisseurs ne s’approvisionnent pas dans des forêts naturelles intactes.

Venant compléter cette politique « verte », les magasins Ikéa commercialisent des « paquets plats », permettant de réduire, selon eux, le nombre de trajets au cours de la phase de distribution. La société s’est engagée en parallèle à convertir toutes ses voitures de fonction en « carburants propres » d’ici 2010. Pour asseoir sa vocation écologique, Ikéa a mis en place des partenariats avec des organismes de défense de l’environnement, notamment avec le WWF (1) et l’ONF (Office national des forêts). L’enseigne collabore également au projet « Sow a Seed » destiné à réhabiliter 18 500 ha de forêt tropicale dans l’île de Bornéo, durement touchée par la déforestation.

Pourtant, malgré cet engagement affirmé, et réaffirmé, pour la protection de la planète, le groupe s’apprête à lancer la construction d’une plate-forme logistique dont les retombées environnementales seront dévastatrices pour la faune et le flore locales. Destiné à approvisionner les magasins du sud de l’Europe, le projet doit s’implanter dans la région de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), située à la frontière entre la Camargue et la plaine de la Crau, dernier vestige de steppe sauvage en France.

27 hectares de ces espaces naturels sauvages vont ainsi être sacrifiés. Une note salée que de nombreuses espèces végétales, majoritairement des orchidées sauvages, vont payer au prix fort. Les travaux d’aménagement, de nivellement et de drainage rendront le paysage inhospitalier pour cette flore, dépossédée de mares printanières vitales sous ces latitudes ensoleillées. La faune sera également touchée, à l’exemple des populations d’oiseaux privés de leur site de nidation.

Ce n’est pas la première fois que cette zone écologiquement sensible pâtit de lobbying industriels. Terrain de prédilection du Port Autonome de Marseille (PAM), Fos-sur-mer, malgré sa richesse naturelle, a été convertie en pôle industriel. En 2006, elle a accueilli 941 000 équivalents-conteneurs, dont 80% furent transportés par camions. Pour 2020, le PAM prévoit de recevoir près de 4 millions de conteneurs par an, dont 60% à moyen terme continueraient à être acheminés par voie routière. Des chiffres qui représentent un véritable désastre pour les milieux naturels environnants, d’autant moins acceptable face à l’attitude d’Ikéa, lequel prône sans vergogne une politique éco-responsable de transport.

Pour permettre la réalisation de ces sites, les études d’impacts sont fréquemment ″bâclées″. Dans le cas présent, Ikéa et le PAM ont fait l’impasse sur la conduite d’eau destinée à l’alimentation de l’entrepôt principal, dont il est peu probable qu’elle soit sans incidence pour l’écosystème visité. Des négligences pour le moins arrangeantes comme le souligne avec justesse l’organisation Naccica (Nature et Citoyenneté Crau Camargue) car « Pour chaque espèce passée sous silence, le PAM et les entreprises complices s’épargnent autant de demandes d’autorisation de destruction et de dépenses en mesures compensatoires ». Qu’il s’agisse d’une complicité voulue d’Ikéa ou d’une erreur de parcours, le carton rouge est de rigueur.

Cécile Cassier
1- Le WWF est un spécialiste de ce genre de partenariat. Le cimentier Lafarge a été un des premiers élus
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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