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Les députés adoptent un projet de loi OGM dans une Assemblée Nationale à vif

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Cet après-midi, il s’en est fallu de peu pour que le très controversé projet de loi sur les OGM ne soit pas adopté par l’Assemblée Nationale. Néanmoins, par une très courte majorité (245 pour/228 contre/41 abstention) les députés ont voté un texte qui fait la part belle aux pro-OGM et qui a suscité des débats très animés, y compris au sein du groupe UMP majoritaire.

Pour mémoire, la future loi OGM a principalement pour vocation de transcrire une directive européenne de 2001, visant à permettre la coexistence des cultures transgéniques, traditionnelles et biologiques. Alors que le projet de loi présenté par le gouvernement, dans la continuité du Grenelle de l’environnement et de la suspension du maïs MON 810 de Monsanto, s’inscrivait initialement dans une logique privilégiant la recherche, les sénateurs l’ont, à l’aide d’amendements, réorienté en faveur du plus grande permissivité des cultures OGM.

Au cours des différentes journées qui ont précédé le vote d’aujourd’hui, les députés n’ont pas rééquilibré le projet de loi provoquant des réactions très vives, y compris dans les rangs de la majorité ; que cela soit dans les rangs des députés, avec François Grosdidier, des sénateurs avec Jean-François Le Grand, ou même gouvernementaux avec la secrétaire d’Etat en charge de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet.

Ainsi, Jean-François Le Grand, ‘accessoirement’ Président du groupe de travail sur les OGM du récent Grenelle de l’Environnement, a annoncé qu’il ne participerait pas à la deuxième lecture, se déclarant indigné et révolté par le comportement des sénateurs de son propre parti lors de l’examen du projet. De son côté, à l’Assemblée Nationale, François Grosdidier a voté avec 9 autres députés UMP contre (comme 218 divers gauche et centre) considérant que la version amendée déséquilibrait le projet initialement proposé par le gouvernement. Une thèse visiblement soutenue par Nathalie Kosciusko-Morizet, très isolée dans l’Hémicycle, et qui dans le quotidien Le Monde, paru ce jour (daté du 10 mars), ne mâche pas ses mots en direction de Jean-François Copé, Président du groupe UMP de l’Assemblée, et de Jean-Louis Borloo, son ministre de tutelle.

En effet, alors que J-F Copé avait reproché mardi à N. Kosciusko-Morizet d’être ‘à la source des problèmes’ qui ont vu l’adoption de plusieurs amendements proposés par l’opposition, le journal rapporte que celle-ci aurait déclaré ‘Il y a un concours de lâcheté et d’inélégance entre Jean-François Copé, qui essaie de détourner l’attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe, et Jean-Louis Borloo, qui se contente d’assurer le minimum… Si le travail de préparation préalable avait été fait dans le groupe, cela ne se serait pas produit. Ce n’est pas normal qu’il y ait eu aussi peu de députés en séance… Manifestement, Copé n’arrive pas à tenir le groupe… Quant à Jean-Louis (N.D.L.R.), j’attends avec impatience qu’il vienne exprimer la ‘parole unique’ du gouvernement dans l’Hémicycle. Quand il veut, il vient.’

Evidemment de tels propos n’ont été que très moyennement appréciés dans les rangs de l’UMP, dont N. Kosciusko-Morizet est pourtant la Secrétaire générale adjointe depuis le 28 mars. C’est ainsi que le Premier ministre François Fillon, aurait exigé, lors d’une réunion du groupe UMP de l’Assemblée, que la secrétaire d’Etat présente ses excuses, ce qu’elle a fait sur France Inter, soulignant également que l’article du Monde était ‘excessif dans sa formulation’. Au-delà de ce rappel à l’ordre que l’on peut qualifier d’étonnant, sachant que le secrétaire d’Etat à l’écologie œuvrait pour défendre un texte présenté par le gouvernement… il semble que sa présence ne soit plus souhaitable lors du voyage que fera le chef du gouvernement au Japon, tandis que celui-ci lui aurait aussi demandé de ne pas être présente sur les bancs de l’Assemblée nationale, cet après-midi lors du vote…

C’est donc dans une ambiance très tendue que le projet de loi a été voté et que les rares dispositions adoptées dans le sens d’un certain encadrement/limitation des OGM sont très floues, interprétables ou quasi inapplicables. C’est par exemple le cas de l’article concernant les parcs nationaux et régionaux, qui leur donne la possibilité d’exclure la culture des OGM sur tout ou partie de leur territoire, sous réserve que cette possibilité soit prévue dans leur charte et qu’ils aient l’accord unanime de tous les exploitants agricoles de leur territoire. Autre exemple, alors que le seuil d’une contamination par les OGM s’établit à 0,1 %, les députés ont retenu 0,9 %, tout en ne reconnaissant pas les dommages environnementaux et aux productions agricoles conventionnelles ou biologiques. Au final, seul l’article qui vise à protéger les labels de qualité et/ou d’origine contrôlée (AOC, etc.) apporte une avancée réelle, qui reste cependant soumise au bon vouloir de la deuxième lecture des sénateurs…

Du côté associatif, si Greenpeace tire un bilan très négatif de l’ensemble, Arnaud Apoteker considérant que ‘Comme au Sénat, la frange la plus rétrograde de la majorité UMP s’est allégrement assise sur le Grenelle, sur le principe de précaution, sur la directive européenne qu’elle était censée traduire en droit français et sur le souhait des citoyens’, les autres réactions sont très étonnamment plus nuancées. Dans un communiqué de presse commun, France Nature Environnement (FNE), la Fondation Nicolas Hulot et la LPO ‘espèrent que le vote en 2e lecture au Sénat ne sera pas l’occasion de revenir sur les améliorations apportées au texte par les députés, mais bien au contraire d’améliorer encore la protection de l’environnement et de l’agriculture de qualité et de renforcer le régime de responsabilité.’

Pascal Farcy
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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