Nature
L’ourse pyrénéenne Franska fait parler d’elle…
Lourse Franska, introduite il y a un peu plus dun an, le 28 avril 2006, dans les Pyrénées, fait parler delle. Depuis le début du printemps, elle serait à lorigine de la prédation de plus de quarante brebis. A ce titre, le 11 juin, la chambre dagriculture, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs des Hautes-Pyrénées ont demandé son retrait immédiat, estimant que ‘les agissements de cette ourse relèvent dun comportement anormal’.
Or, si cette prédation est indiscutable, le comportement de lourse Franska nest pas anormal, au contraire, ce serait plutôt linverse. En effet, à linstar de tous les prédateurs, cette ourse est opportuniste et, depuis son lâcher, elle a toujours fréquenté des zones délevage extensif (1) où les troupeaux ne sont pas protégés, elle en profite
Aussi, comme le remarque lassociation Pays de lours – Adet, cette prédation nest ‘
pas à mettre sur le compte dun comportement individuel particulièrement prédateur, mais essentiellement sur le mode de gardiennage des troupeaux des zones quelle fréquente’.
Le comportement passé de lours Néré, rappelle Alain Reynes du Pays de lours – Adet, est à ce titre révélateur du côté opportuniste de lours brun. Installé dans des zones où les troupeaux ne sont pas gardés, cet ours a causé de nombreux dégâts et a défrayé la chronique au début des années 2000, puis se déplaçant vers le Haut-Béarn, dans une zone où les troupeaux sont protégés, il a disparu de la Une des journaux locaux, ne posant plus de problème.
Cet exemple montre que soustraire cette ourse au milieu dans lequel elle a été introduite, il y a maintenant un peu plus dun an, ne résoudra pas le problème. De même, ce nest pas lindemnisation (2), versée sous une quinzaine de jours, des brebis prédatées qui doit être la seule réponse de lEtat. Les prédations répétées dun ours sont révélatrices de la vulnérabilité du système délevage pratiqué. Lours nest quun facteur minoritaire de mortalité parmi dautres : accidents, maladies, foudre, prédations par les chiens Ainsi, entre 1988 et 2000, plus de 30 % des exploitations agricoles pyrénéennes ont disparu, et lours ny est pour rien !
Au-delà de laspect pastoral, le front de la contestation de la présence de Franska tend à se déplacer également sur le front sécuritaire. Le maire de Barèges, une commune sur laquelle se trouve actuellement lourse Franska, a ainsi fait placer des écriteaux appelant les randonneurs à ne pas faire de randonnées en solitaire. Bien que cette décision soit, selon lui, motivée par sa responsabilité en cas dattaque dune personne sur sa commune, il est intéressant de noter que ce maire nagit pas de la sorte pour prévenir les risques dus aux autres animaux (3), relève Alain Reynes
Contrairement à ce que voudraient faire croire certains, lours nest pas un tueur dhomme. Bien quil puisse se défendre sil se sent menacé (ou ses oursons, pour une femelle), depuis 11 ans que les premiers ours ont été lâchés aucun touriste na été attaqué dans les Pyrénées. Ici encore, une anecdote démontre le côté passif du plantigrade avec le cas dun des ours issus de la réintroduction qui, il y a quelques années, a passé une pleine journée juste à côté dun sentier fréquenté par des centaines de randonneurs, à labri de la végétation.
Pour finir, à lheure de la rigueur budgétaire, le coût lié à la présence des grands prédateurs est souvent décrié. Mais que sont les 100 000 annuels que coûte le remboursement des dégâts occasionnés par les ours des Pyrénées face aux millions (5) nécessaires pour indemniser les agriculteurs des dégâts occasionnés par le gibier (sangliers, cervidés ) ou les intempéries.
La tentation est grande de considérer lours comme une contrainte supplémentaire pour une profession qui nen a pas besoin. Sil est vrai quil impose un retour à un pastoralisme plus actif et cohérent avec les réalités et risques du milieu montagnard (présence de bergers, chiens de protection, parc de protection
), le bénéfice de la mise en uvre de ces pratiques dépasse très largement la seule nécessité de protéger les troupeaux des ours. Ainsi, la prédation est quasiment réduite à néant (4) et les troupeaux sont généralement dans un état sanitaire supérieur de part la présence du berger qui peut intervenir aisément sur les animaux qui en ont besoin. Enfin, grâce à lencadrement du troupeau par le berger, les pertes dues aux accidents liés au terrain sont considérablement réduites, tandis que le rendement du pâturage est supérieur.
Il convient donc de prendre le recul nécessaire, ce nest pas lours dans les Pyrénées, ou le loup dans les Alpes, qui menace le pastoralisme. Les moyens de protection encouragés et financés par lEtat ont montré leur efficacité.
1- Hautes vallées de Bigorre au printemps 2006, massifs du Pibeste et de lEstibète pendant lété 2006 et maintenant massifs des Baronnies et de lArbizon.
2- La prédation de l’ours, sur les animaux domestiques (brebis…), est indemnisée au cours du marché, et comprend également le versement de 2 primes :
– manque à gagner (perte en production de lait et/ou mise-bas);
– dérangement (recherche de l’animal disparu, stress du troupeau, etc.).
3- Les rencontres avec un sanglier ou avec un cerf, surtout au moment du rut en automne, donnent lieu chaque année à plusieurs accidents un peu partout en France.
4- Un chien de protection (Patou ou autre) permet de faire baisser les pertes par prédations et vols de 92 % en moyenne. Le gain dépasse donc de loin les dégâts des ours, car le patou est également efficace contre les autres prédateurs (chiens divagants, renards
) et les voleurs.?5- Les indemnisations versées aux agriculteurs, pour un orage de grêle, s’élèvent fréquemment au-dessus des 100 000 . Au niveau national, les dégâts imputés aux sangliers se montent à 1 900 000 , dont 220 000 pour le seul département de l’Ariège, dans les Pyrénées.
ACTUALITE
Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits
De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale.
Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?
Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.
Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.
Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?
Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.
L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires
Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.
Les autres indications du ravintsara
Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.
Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara
Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?
Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé
L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.
Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?
Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées.
Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.
Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara
Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.
ACTUALITE
En Suède, un McDrive pour sauver les abeilles
Au dernier pointage qui date de la fin de l’année 2018, McDonald’s comptait 37 855 restaurants sur le globe, soit le deuxième contingent mondial derrière Subway et ses 42 431 points de vente. Depuis, ce nombre déjà impressionnant a encore augmenté, mais il est à parier que les statisticiens en charge de ce comptage auront oublié un McDonald’s ouvert tout récemment en Suède. Et pour cause, puisque le fast-food en question est le plus petit de tous les restaurants de l’enseigne au M, spécialement conçu pour… les abeilles !
Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de nourrir les insectes pollinisateurs de frites, nuggets, Big Mac ou autre Filet-O-Fish : cette version miniature des McDrive que nous connaissons tous est en fait une ruche améliorée. Imaginée par une agence de publicité scandinave et réalisée par un menuisier local, cet hôtel à abeilles est un hommage aux restaurants suédois du groupe qui ont installé des ruches sur leurs toits, participant ainsi à la sauvegarde des insectes.
Car nous ne le répéterons jamais assez, les abeilles sont en danger d’extinction : en cause, les flots de pesticides et d’engrais déversés sur les terres agricoles, qui finissent par avoir raison de tous les pollinisateurs. Le taux de mortalité des abeilles est aujourd’hui supérieur à 35% et, d’après Olivier Fernandez, un apiculteur qui a récemment envoyé des enveloppes remplies d’abeilles mortes au président de la République pour alerter sur sa situation, 67 millions d’individus disparaîtraient chaque jour !
Et si chacun des restaurants de Ronald McDonald accueillait une ou plusieurs ruches sur son toit, combien d’abeilles pourrait-on sauver ? Vous avez 4h, et le droit à une calculatrice ainsi qu’aux outils de géométrie classique (règle, compas, équerre et rapporteur).
Photo : Capture d’écran YouTube
ACTUALITE
BeeBar : un bar à abeille sur mon balcon
Après les bars à ongles, les bars à sourire et les bars à sieste, voici que débarque le bar à abeilles. Ce BeeBar est le résultat de la rencontre d’une Bretonne, d’un Provençal et d’un Corse, attristés par le sort réservé aux ouvrières jaunes et noires.
Victimes d’une inquiétante raréfaction, ces insectes pollinisateurs indispensables au maintien de la biodiversité végétale succombent aux innombrables engrais et pesticides déversés sur les terres de notre pays. En 2017 par exemple, plus de 72 000 tonnes de pesticides ont été vendues dans l’Hexagone, puis répandues, faisant de la France le second consommateur européen de ces substances toxiques. Les villes, où de plus en plus de politiques « zéro phytosanitaire » sont adoptées, deviennent alors des refuges pour les ouvrières et leurs reines, mais des refuges où il peut être difficile de se nourrir. C’est là que le BeeBar apparaît comme la solution à ce problème majeur.
Dans ce bar à abeilles, vous trouverez une jardinière souple fabriquée en bouteilles en plastique recyclées (avec le système de fixation adapté), du terreau bio, et des graines mellifères, celles dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel. Ne reste plus alors qu’à laisser agir votre main verte : la terre va dans la jardinière, les graines vont dans la terre et sont arrosés généreusement. Placez l’ensemble dans une zone ensoleillée (ou à demi-ensoleillée, mais évitez la cave ou le meuble sous votre évier…) et, quelques jours/semaines plus tard, une bouquet de fleurs colorées décore votre balcon et devrait, normalement, attirer les abeilles alentour.
Selon votre budget et l’espace que vous avez à disposition, quatre tailles de bar à abeilles sont à votre disposition, en photo ci-dessous : deux modèles suspendus et deux modèles à poser, dont un de 19L . Vendus de 22 à 49€, ils feront de vous un acteur à part entière de l’enrayement du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.
Initialement proposé au financement participatif des internautes sur Ulule, le projet est officiellement une réussite depuis la semaine dernière : l’objectif a été explosé, et le BeeBar financé à 534% !