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Société - lois - politique

Nicolas Hulot s’engage avec un pacte écologique et des propositions

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Face aux multiples problèmes de consommation, emploi, santé, transport, logement… bref de vie quotidienne, que va causer le changement climatique, la personne qui occupera le poste de Président de la République aura la tâche d’accompagner une profonde mutation de la société. Alors que, selon la fondation Hulot, 9 Français sur 10 estiment nécessaire de changer profondément de politique pour faire face au risque écologique, les candidats potentiels rechignent à parler d’environnement. Aussi, en leur proposant un pacte écologique, Nicolas Hulot entend ‘faire de l’écologie la priorité du futur Président de la République’.

Pour y parvenir, au-delà du fait que les candidats s’approprient ce pacte écologique en s’engageant à agir et faire de l’écologie une priorité nationale dépassant les clivages politiques, la fondation Nicolas Hulot (FNH) propose à la réflexion collective 10 objectifs à atteindre, avec des pistes pour y parvenir :

1- Economie

Alors que 80 % des produits fabriqués en France ne donnent lieu qu’à un seul usage, la FNH propose de réorienter l’économie vers une logique de durabilité en concevant les produits industriels pour qu’ils durent, soient réparables ou recyclables afin de réduire les flux de matières, de déchets et d’énergie. Cette démarche n’est pas négative pour l’emploi avec des transferts vers de multiples emplois locaux pour entretenir le système de maintenance, de réparation et de récupération des produits.

2- Energie

Les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) ont pris une part tellement prépondérante qu’il apparaît impossible de leur substituer, à volume équivalent, des ressources alternatives. Les nouvelles énergies ne sont pas susceptibles de répondre au volume de consommation actuel si celui-ci reste en l’état, ou pire augmente… il n’y a donc pas d’autre solution que de réduire massivement la consommation d’énergie. Pour ce faire, la FNH propose d’introduire une taxe progressive et permanente sur les énergies fossiles tout en recourant à un plan ambitieux d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables, pour, à terme, diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

3- Agriculture

L’agriculture industrielle est à la fois destructrice pour l’environnement et excluante pour les hommes en se développant sur le principe de l’artificialisation à outrance des systèmes agricoles et le camouflage de ses coûts réels sous un flot de subventions. Pour la FNH, il est donc nécessaire de concilier la production agricole avec le respect de l’environnement et de réhabiliter le travail paysan comme la qualité des produits. Pour cela il convient de favoriser l’agriculture durable de qualité – produits biologiques ou certifiés – en lui ouvrant un marché grâce au redéploiement du montant des aides agricoles européennes vers la restauration collective, moyennant un approvisionnement de proximité auprès des producteurs de ce type d’agriculture.

4- Territoire

L’aménagement du territoire tel qu’il se fait actuellement perpétue une extension périurbaine qui favorise la croissance des déplacements automobiles, la construction de nouvelles infrastructures et la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Pour ces raisons la FNH estime nécessaire de rapprocher les lieux de travail de ceux d’habitation, d’encourager le retour des commerces de proximité et des lieux de loisirs au sein des pôles urbanisés au détriment des hypermarchés et des sites de loisirs de la périphérie.

5- Transports

Les transports croissent environ de 5% chaque année en France. Avec plus de 8 0% le secteur routier se taille la part du lion au détriment des voies ferrées et navigables. Cette mobilité routière prélèvt 6 5% de la consommation française de produits pétroliers (contre 3 4% il y a 30 ans) avec les émissions de gaz à effet de serre correspondantes. Pour tourner le dos à cette évolution, la FNH propose ‘agir en rendant la puissance des moteurs conforme aux limitations de vitesse, ce qui réduirait d’environ 2 0% leur consommation et de taxer les véhicules les plus polluants’. Parallèlement, il conviendrait en outre de développer ‘offre de transports en commun et de circulation douce avec ‘extension des dessertes et des cadencements.

6- Fiscalité

Toute une série d’activités à un impact plus ou moins grand d’un point de vue environnemental, avec un coût très souvent caché. Partant de ce constat, pour la FNH, il est nécessaire de faire apparaître ce coût économique, de supprimer les subventions publiques entraînant la dégradation de l’environnement… et ainsi d’envisager la mise en place de taxes, normes ou quotas (péage kilométrique pour les poids lourds, imposer la Haute Qualité Environnementale pour toute nouvelle construction, engager la rénovation thermique de l’ensemble du bâti ancien, instaurer une vignette automobile modulable en fonction des émissions de CO2, aider les ménages aux revenus modestes dans le contexte d’une énergie de plus en plus coûteuse, réduire les prélèvements sur le travail pour les remplacer par une fiscalité écologique frappant les activités prédatrices de ressources naturelles), etc.

7- Biodiversité

L’artificialisation des espaces gagne chaque jour du terrain, les altérations des milieux et paysages provoquées par les activités humaines réduisent les capacités de déplacement et d’échange entre les espèces animales et végétales, et provoquent leur déclin et la fragilisation des écosystèmes. Pour Nicolas Hulot et sa fondation ‘les questions de la préservation de la nature doivent s’intégrer dans une stratégie de développement durable et non plus être traitées à part.’, avec par exemple la création d’un réseau écologique national qui relierait entre eux tous les espaces protégés et garantirait leurs fonctions écologiques.

8- Santé

La dégradation de l’environnement concourt aux risques de dégradation de la santé publique. Pour Nicolas Hulot, il est nécessaire d’évaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, d’engager une politique de prévention, en particulier avec une modification du système de production agricole et des habitudes alimentaires.

9- Recherche

La recherche en environnement, en particulier sur la biodiversité, les énergies renouvelables ou les contaminations chimiques, se caractérise en France par l’attribution de moyens humains et financiers notoirement insuffisants. Pour la fondation, un effort sans précédent doit être fait dans la recherche fondamentale et l’innovation technologique, en réorientant le soutien de la filière (attribution de bourses, etc.) vers la connaissance et les innovations technologiques en matière environnementale.

10- Politique internationale

La notion de frontière n’existe pas en environnement. A ce titre Nicolas Hulot prône d’ériger en priorité diplomatique le défi écologique et les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale, en œuvrant à la construction d’une Organisation des Nations Unies pour l’environnement afin de placer l’environnement à un niveau de préoccupation et de décision au moins égal à celui de l’économie et du commerce.

Avec ce pacte écologique et le train d’objectifs qui l’accompagne, Nicolas Hulot suscite de plus en plus de convoitises. Pour autant, même si l’objectif général affiché est plus que louable, le but recherché, à savoir un engagement politique réel des futurs présidentiables n’est pas acquis, tant les objectifs et les éléments de solutions avancés sont novateurs et susceptibles de ‘fâcher’ de puissants lobbies confortablement installés…

Cela dit, une lecture attentive de ces propositions soulève quelques remarques. Quid du transport aérien absent du paragraphe sur les transports, de la définition d’agriculture durable, de celle de Haute Qualité Environnementale pour l’habitat, de la mise en place de ce plan dans un monde hyperconcurrentiel ou le porte-monnaie des consommateurs reste bien souvent l’élément déterminant,… ? ! La réponse se trouve peut-être dans le livre ‘POUR UN PACTE ÉCOLOGIQUE’ (1), lequel expose en détail ces objectifs et 5 propositions applicables dès le début du quinquennat du prochain Président de la République…

Nicolas Hulot se posant en initiateur d’une nécessaire évolution de la société, il appartient maintenant aux politiques de s’emparer du dossier. Pour cela, la fondation propose à chacun d’entre nous de signer le pacte écologique (2) pour que l’écologie et le climat soient au cœur de la prochaine élection présidentielle et du quinquennat qui la suivra. Les éventuelles réactions et/ou signature des candidats potentiels figureront évidemment sur le site du pacte écologique (3).

Pascal Farcy
1- Aux éditions Calmann-Levy – 18 euros : commander ce livre.

2- Signer le pacte écologique.

3-
Les réactions des candidats.
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Emballage et étiquettes

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Le sujet de l’emballage en grande surface fait couler de plus en plus d’encres au fil des dernières années. Cela va logiquement de pair avec le fait que l’écologie n’est plus un sujet qu’il est possible d’ignorer. Une partie grandissante de la population régule avec plus ou moins de convictions ses tâches du quotidien pour adopter un mode de vie à la fois sain et plus respectueux de la planète. Une des problématiques les plus redondantes est alors : comment consommer en limitant le plus possible son impact sur l’environnement ? Les grandes surfaces étant casi incontournables pour les citoyens urbains, il est facile de se sentir impuissant par rapport à l’impact écologique de nos achats. emballages plastiques, provenance des produits, pratiques nocives pour l’environnement etc. Autant d’aspects qui rendent vos courses un vrai casse-tête si vous possédez la volonté de consommer « eco-friendly ».

Le problème du plastique :

C’est plutôt simple : le plastique est partout dans notre société. Que l’on achète des produits alimentaires, éléctro-menagers ou hi-tech les emballages et sur-emballages celluloïds entourent une quantité astronomique des marchandises présentent en rayon des magasins. Si il existe des initiatives comme les épiceries sans emballages ou l’achat se fait au poids, les habitudes des consommateurs peinent à changer et leur impact réel reste à prouver. Pour cause, le plastique est matériaux extrêmement polluant du début à la fin de sa chaîne de production. La simple fabrication du plastique nécessite comme on le sait l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le charbon. Une quantité affolante de déchets plastiques se retrouvent par la suite dans les océans, catastrophe écologique telle qu’on appelle la surface de déchets marins en plastique le «  Septième Continent ».

Alors comment consommer en réduisant son impact sur l’environnement ?

L’application Yuka est un outil en vogue qui vous permet de scanner les étiquette adhésives des produits que vous trouvez en grande surface. Cela vous permet d’obtenir rapidement des informations sur la qualité nutritionnel et l’impact écologique de ce que vous achetez. Globalement il est important de porter une attention particulière à l’emballage de votre produit. Evitez à tout prix les suremballages qui finirons immédiatement à la poubelle pour mettre des années à se dégrader. Privilégiez alors les écolabels en vous assurant que le produit contient bien une étiquette écologique biodégradable, preuve que vous payez pour une marque soucieuse de l’environnement.

Alors si faire évoluer les mentalités n’est pas chose aisée, c’est en disant non aux pratiques non durables de l’industrie alimentaire qu’il est possible de la faire changer. Faire vos achats en réfléchissant à deux fois sur la provenance et le packaging des produits sont des gestes simples qui permettront à nos enfants de poser le pied sur une planète préservée.

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Société - lois - politique

Les banques en ligne, quel bilan écologique ?

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Les français, professionnels comme particuliers, sont de plus en plus nombreux à choisir une banque en ligne.

Cet engouement s’explique par les nombreux avantages qu’elles présentent : le client peut accéder 7 jours sur 7 à son compte, il peut également effectuer ses opérations bancaires en toute autonomie. Des outils lui permettent d’optimiser la gestion de son budget ou de son entreprise. Les frais bancaires et de tenue compte sont réduits, aspect fort avantageux pour les clients qui se plaignent régulièrement du caractère excessif de ces frais. Des conseillers sont disponibles par téléphone, mail et chat dans des plages horaires étendues ce qui répond mieux aux attentes des clients. Les entreprises sont également séduites par cette solution qui facilite le lien entre leur compte bancaire et leur comptabilité.

Le choix d’une banque en ligne se justifie donc par l’ensemble de ces aspects pratiques qui simplifient grandement la vie des usagers. Mais il s’inscrit également dans une démarche et un mode vie soucieux de l’environnement.

En effet, les services en ligne réduisent considérablement l’impact écologique des activités bancaires.

Les services bancaires dématérialisés ont donc un impact carbone moindre.

Tout d’abord l’usage du papier, grand consommateur de ressources naturelles, se trouve réduit grâce aux comptes en ligne qui stockent l’ensemble des documents utiles sur le compte des clients leur permettant d’y accéder à tout moment.

Ainsi, les services de banques en ligne mettent fin aux nombreux envois postaux de relevés bancaires ou d’avis d’opération. Outre, la réduction du volume de papier généré, ceux sont les transports polluants de courrier qui disparaissent.

Ensuite, les banques en ligne sont situées dans un local unique. La consommation en ressources non renouvelables nécessaires à la fourniture d’eau et d’électricité des agences se voit tout naturellement diminuée de façon significative.

De plus, les déplacements en agence qui provoquent des émissions de gaz à effet de serre deviennent inutiles, et plus particulièrement dans les zones éloignées des centres-villes.Le bilan écologique des banques en ligne est donc incontestablement plus satisfaisant que celui des banques qui fonctionnent avec un réseau d’agences.

Enfin, elles soutiennent de plus en plus l’innovation et plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement, sujet au centre des préoccupations aussi bien des particuliers que des professionnels et institutionnels.

 

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En Allemagne, un referendum citoyen pour sauver les abeilles

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Voilà qui devrait conforter une partie de nos compatriotes qui arborent leurs gilets jaunes chaque week-end depuis 14 semaines maintenant : en Allemagne, un référendum sera bientôt organisé pour la conversion de terres aux normes de l’agriculture biologique. Pourquoi les gilets jaunes y trouveront un motif de satisfaction ? Parce que le referendum dont il est question est d’initiative citoyenne, le fameux « RIC » dont on nous rebat les oreilles.

Une petite formation politique écolo de Bavière a simplement déposé une pétition pour demander que 20% des terres arables du Land respectent les normes biologiques d’ici 2025, un chiffre qui montera à 30% en 2030, et auquel s’ajoutent les 10% d’espaces verts publics qui subiront le même traitement et un plus strict contrôle des taux d’engrais et de pesticides dans les rivières. Le résultat fut inespéré, puisque pas moins de 1,75 millions de citoyens ont soutenu le texte, par ailleurs baptisé « Sauver les abeilles », dépassant largement le seuil du million de signataires susceptible de déclencher l’organisation, dans les six mois à venir, d’une consultation du corps électoral. Une dynamique citoyenne dans la droite lignée des dernières élections locales bavaroises d’octobre dernier, lorsque le parti des Verts est devenu avec 19% des voix la deuxième force politique de la puissante région.

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Si les électeurs bavarois vont dans le sens de la question posée au referendum, ils initieront peut-être un mouvement à l’échelle nationale pour permettre à l’Allemagne, 4ème consommateur mondiale de pesticides, d’enrayer le déclin qui apparaît inexorable de nombreux insectes, comme alertait une étude australienne la semaine dernière qui le comparait même au « plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures ».

Un adversaire coriace devrait cependant se trouver sur la route d’une Allemagne plus verte : Bayer, fleuron de l’agrochimie national, qui s’est récemment offert l’américain Monsanto pour 63 milliards d’euros. Le même Monsanto, qui tire une part massive de ses revenus du Round-Up, herbicide dérivé du glyphosate.

Alors, mieux vaut-il sauver la planète et penser à demain, ou ne pas bousculer une des plus grandes entreprises du monde pour ne pas chambouler l’économie d’aujourd’hui ? Vous avez quatre heures.

Photo : DannyPerezPhotography/Flickr/CC

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