Recyclage & compost
Fabrication de compost (2e partie)
Le secret d’un compost de qualité
Mélanger
Le compostage repose sur le principe de la fermentation. Cette activité provoque une montée en température à 30, 40 ou même 60°C au coeur du tas. Si l’air ne circule pas, les micro-organismes ne peuvent pas vivre et travailler. Le compostage est plus efficace lorsque les morceaux de matière organique sont de petite taille. Vous devez donc brasser et mélanger les déchets organiques pour faciliter l’aération et éviter le pourrissement. C’est encore plus vrai au début du compostage (les 2 premiers mois retournez et mélangez le compost toutes les deux semaines ou à chaque ajout de matière). Le brassage favorise également la régularité de la transformation dans toutes les zones du tas et permet d’obtenir un compost de qualité homogène.
Humidifier
L’humidité est un point très important à surveiller régulièrement. Trop d’humidité empêche l’aération, ce qui a pour conséquence de freiner le processus de fermentation et de dégager des odeurs désagréables, tandis que pas assez d’humidité bloque la fermentation. Le contenu du composteur doit donc être humide comme une éponge tordue.
Remarque
Le compostage des végétaux durs, longs, encombrants est possible. Soit il faut être patient et leur faire subir plusieurs cycles de compostage, soit il faut les sectionner et broyer pour faciliter l’action des micro-organismes.
Utiliser le compost
Au bout de 4 à 8 mois votre compost est prêt à être utilisé. Il est homogène, de couleur sombre, s’émiette facilement et a une bonne odeur d’humus (comme le sous-sol forestier).
Tamisez-le pour éliminer les matières qui ne sont pas entièrement décomposées. Celles-ci peuvent faire un bon paillage ou être remise dans le composteur pour finir leur décomposition. En outre, n’oubliez pas de garder du compost pour le mélanger à la nouvelle préparation.
Un compost à maturité peut être utilisé de 3 manières différentes :
- comme amendement organique :
l’épandre en couches minces (1 à 5 litres par m2), puis l’incorporer au sol superficiellement par binage (sur 5 à 15 centimètres), - comme support de culture :
incorporer de la terre à votre compost. En effet, il faut éviter de semer ou de planter directement dans le compost, la majorité des plantes ne le supportent pas. - pour les plantes vertes chez-soi :
préparer un mélange avec 1/3 compost, 1/3 terre et 1/3 sable pour le rempotage de vos plantes.
Quelques conseils en cas de difficulté
Le compostage n’est pas un processus difficile mais il peut parfois exiger quelques soins particuliers. Voici quelques solutions faciles aux problèmes les plus courants.
- Le tas ne réduit pas ou ne produit pas de chaleur : il faut provoquer le processus :
– arroser (avec de l’eau de pluie) quand c’est trop sec;
– assécher quand c’est trop humide, en étalant le compost au soleil pendant quelques heures, ou en y incorporant de la terre sèche
- Le centre du tas est humide et chaud mais le reste est froid : il est possible que votre tas soit trop petit. Essayez de garder le composteur aussi plein que possible. Mélangez les vieux résidus avec les nouveaux et les résidus secs avec les résidus humides en brisant les mottes.
- Le tas est humide et il sent le sucré sans chauffer : il est possible qu’il soit en manque d’azote. Ajoutez du gazon coupé, des résidus de table.
- Le tas sent mauvais : donnez-lui de l’air. Rendez la matière plus meuble en brisant les mottes, retournez-le pour favoriser l’aération.
Le livre indispensable pour tout savoir sur le compost (ce qu’il faut ou ne faut pas composter, les différentes techniques, …).
Les actus les plus lues
ACTUALITE
Et si au lieu de jeter vos cartouches vides, vous les vendiez ?
Découvrez une bonne pratique durable et rentable!
Cartouche-Vide.fr et « le Tri Gagnant »
Cartouche-Vide.fr, rachète les cartouches vides d’imprimante jet d’encre des particuliers, écoles, grandes surfaces, entreprises et administrations. Les cartouches sont ensuite reconditionnées par des professionnels du réemploi. Depuis 14 ans, Cartouche-Vide.fr est leader sur le net de ce service très original et simple.
L’année 2015, riche en évènements pour l’environnement, est l’occasion pour Cartouche-Vide.fr de promouvoir des pratiques durables auprès des particuliers et des professionnels.
Comment ces pratiques durables deviennent rentables ?
Avec le « Tri Gagnant », un moyen très simple et efficace de faire du bien à la planète, tout en étant rémunéré pour cela. Au lieu de jeter les cartouches vides jet d’encre, vous pouvez les vendre ? Il suffit de collecter des cartouches usagées d’imprimante jet d’encre, les placer dans un carton résistant, bien les caler afin qu’elles ne s’abiment pas, scotcher le carton et les renvoyer très facilement et gratuitement grâce au bon colissimo prépayé disponible sur le site, prêt à imprimer. Le collecteur (particulier, école, entreprise…) gagne jusqu’à 3€ par cartouche et reçoit dans un délai de 4 semaines maximum son règlement. Ce bon plan est la portée de tous !
Le développement durable est au cœur de notre motivation. Grâce à la collecte des cartouches vides jet d’encre nous contribuons au développement du réemploi en donnant une deuxième vie aux cartouches usagées.
Quelques chiffres à rappeler
D’après l’étude ADEME 2010, la décharge, reste malheureusement à ce jour, le plus grand collecteur de cartouches. Chaque année en France, plus de 80 millions de cartouches d’imprimante sont consommées et seulement 20% à 30% sont réemployées. Le non réemploi des cartouches s’explique notamment par sa méconnaissance à hauteur de 42% chez les entreprises et de 50% pour les ménages.
A propos de Cartouche-Vide.fr
Cartouche-Vide.fr est une société française créée en 2001, spécialisée dans le traitement des déchets, particulièrement dans le réemploi. Cartouche-Vide.fr fournit un service simple, pratique et rentable pour celles et ceux qui souhaitent être acteurs dans la préservation de l’environnement. En 2014, Cartouche-Vide.fr a reversé 494 286 € à ses clients pour le rachat de leurs cartouches. Avec ses 5 collaborateurs, la société collabore avec 4 550 particuliers, entreprises, écoles et association au tri sélectif des cartouches à jet d’encre pour la préservation de la planète.
Adresse : 1880 chemin de la plus haute sine 06140 VENCE
Téléphone : 04 93 59 80 51
Recyclage & compost
Fabrication de compost (1ere partie)
La fabrication du compost permet de réduire le volume de sa poubelle et de produire, à partir de déchets organiques (reste de cuisine, taille de végétaux) un humus de qualité nécessaire au bon développement des plantes (que cela soit les plantes vertes ou celles du jardin et du potager).
L’humus disparait chaque année à hauteur de 2 à 3%, en se minéralisant pour apporter les éléments indispensables au développement des plantes. En incorporant du compost à la terre, le jardinier compense cette perte, améliore la fertilité du sol et limite de volume de déchets à traiter.
Comment faire
L’idéal est de définir 2 espaces. Un pour stocker pêle-mêle les déchets mis à sécher et un réservé au compostage. Pour la partie compost, il faut choisir un emplacement à l’abri des vents froids et pas trop ensoleillé.
Ceci déterminer, il reste un dernier choix à faire pour mener le compost :
en tas ou en bac
Le tas présente l’avantage d’être facilement manipulable, sans contrainte de volume (un compost ne fournira que 10% de son poids en humus) et moins d’entretien. Par contre il est visible de tous, à la disposition des animaux qui peuvent être attirés par les restes de cuisine et, surtout, son exposition aux intempéries, vent et soleil fait que la formation du compost est plus lente. Pour ces raisons, le compostage en bac est généralement privilégier, sachant que pour les volumes importants, rien n’empêche d’avoir plusieurs composteurs.
Si vous choisissez de faire votre compost en bac, il est possible d’achetez des composteurs prêt à l’usage ou de réaliser le votre.
Cette seconde solution est à privilégier, moins onéreuse, elle permet de réaliser un composteur d’environ 1 m3, suffisant pour un jardin d’environ 500 m2.
Quelques planches ou rondins suffisent. La réalisation ci-contre est un bon exemple d’un bac à composter « maison », l’idéal étant d’avoir un coté facilement démontable pour pouvoir accéder au compost régulièrement.
Pour les moins bricoleurs, quelques pallettes de transports feront l’affaire (on en trouve gratuitement chez les marchands de matériaux). C’est moins esthétique et fonctionnel, mais rapide à mettre en oeuvre.
Dans tous les cas, couvrez votre composteur pour protéger vos déchets du dessèchement dû au vent et au soleil, du détrempage dû aux précipitations.
Que mettre dans le compost
Votre compost doit être en contact avec le sol. Retournez celui-ci à l’endroit où vous voulez placer le composteur, puis après avoir placé le composteur, couvrez le fond d’une couche de petites branches pour faciliter la circulation de l’air et améliorer le drainage.
Votre composteur est maintenant prêt. Pour l’alimenter il faut y placer en alternance des résidus humides (déchets de cuisine…) et des résidus secs (déchets de jardinage) et pour finir ajoutez du compost « fini », si possible, ou de la terre. Ces différentes couches ne doivent pas dépasser 5 cm d’épaisseur afin que le processus naturel de formation du compost s’active facilement.
En sortie de fosse septique, alors que les matières organiques sont liquéfiées, la qualité de “l’eau” obtenue est insuffisante pour pouvoir être diffusée directement dans l’environnement. Aussi, le principe est de mettre en œuvre la décomposition de la matière organique encore présente, par son traitement dans le filtre à roseaux.
Les matières à placer dans le compost doivent être si possible sèches :
– les tontes du gazon
– les cendres, sciures et copeaux de bois
– les restes de légumes et de fruits sauf s’il ont été traités (c’est souvent le cas des fruits du commerce, même les pommes de terre sont traitées à l’anti-germe)
– les végétaux issus des tailles doivent être broyés. En cassant ainsi les fibres du bois, ils seront plus perméables à l’humidité et aux micro organismes qui sont responsables de la fermentation.
– les fumiers d’animaux (le meilleur étant celui du cheval). Néanmoins, il ne faut pas utiliser de fumier provenant d’un élevage « industriel », car trop « pollué » par les différents additifs à l’alimentation.
– la paille de blé ou autre
– mouchoirs en papier
– essuie-tout
– certains tissus en fibres naturelles
– les fonds de pots de fleurs ou de jardinières
– le marc de café et les filtres papier
– les marcs de raisins
– les sachets de thé
– les litières animales (sans les déjections)
– les coquilles d’oeufs
– la couenne de jambon, les croutes de fromage, …
– les coques des noisettes, cacahuètes, noix, …
– les orties entières avant la floraison
– les aiguilles de conifères fournissent un humus acide
– les algues marines doivent être au préalable dessaler à la pluie
– les cheveux, poils, ongles, plumes, …
– les feuilles saines
– les fleurs fanées.
A ne pas composter :
– les plantes malades,
– la viande,
– le poisson,
– les produits laitiers,
– excréments d’animaux domestiques carnivores (chien, chat),
– les « mauvaises herbes » montées à graines.
==> Suite et fin de l’article
Un guide pratique, complet
et sur mesure pour réaliser
de véritables économies avec son compost
Tout ce que l’on peut composter ou pas. Les différentes techniques, que faire des coupes de gazon …
Recyclage & compost
Recyclage : quand le plastique devient essence
En Europe, la problématique des déchets est prise au sérieux par les pouvoirs publics depuis longtemps déjà. Et heureusement, parce que lors des 30 dernières années, la production de déchets municipaux par les 27 membres de l’UE a quasiment doublé pour atteindre 524 kilos par an et par habitant, selon les chiffres de l’ADEME datant de 2011. La population de l’UE étant légèrement supérieure à 500 millions d’habitants, nous vous laissons faire le calcul du volume total de déchets produit chaque année dans l’Union.
Pour atténuer cet énorme volume, différentes politiques sont engagées : travail avec les industriels pour réduire les emballages, tri et valorisation des déchets… La valorisation, justement. Les déchets organiques ménagers (restes de repas, épluchures…) et municipaux (herbe tondue, feuilles d’arbres ramassées…) sont de plus en plus transformées en compost. Les déchets en aluminium sont récupérés et recyclés pour revenir dans le cycle de production.
Et les déchets plastique ? Eux, posent problème. Autant les plastiques végétaux (en général à base d’amidon) sont biodégradables et peuvent aisément trouver une seconde vie, autant les plastiques issus de l’industrie pétrochimique sont plus difficiles à retraiter. En Grande-Bretagne pourtant, une société recycle les déchets plastique ménagers pour en faire du gazole. C’est Cynar, une société irlandaise, qui développe cette technologie depuis 2007 et dont la seule usine située en plein coeur de l’Irlande, est pour l’instant capable de transformer 60 000 tonnes de déchets plastique en 4 millions de litres de gazole. Sita UK, une filiale britannique de Suez Environnement qui surveille le projet depuis ses balbutiements, a signé un contrat d’exploitation avec Cynar lui garantissant l’exploitation du procédé pour 9 nouvelles usines. Ainsi, une seconde unité de production devrait être ouverte à Bristol au début de l’année 2013 et sera capable, elle de produire 4 millions de litres de gazole, en plus de 1,2 millions de litres d’essence et de kérosène.
Avec cette nouvelle usine anglaise, Sita UK pourra faire rouler la flotte des 1750 camions-benne qu’elle exploite outre-Manche avec ce carburant recyclé. Encore mieux : ses futures usines lui permettront de vendre ce carburant à d’autres entreprises qui exploitent des flottes de poids-lourds. Pour Sita UK, l’utilisation de ce qu’il convient d’appeler l’ELP Diesel (End of Life Plastic Diesel) permettra aux sociétés partenaires d’afficher clairement leurs préoccupations environnementales. Un bémol tout de même : si le procédé permet bien de valoriser et de recycler des centaines de milliers de tonnes de plastique chaque année, les premiers utilisateurs de l’ELP Diesel ne verront aucune différence dans leur portefeuille. Le procédé industriel, aussi génial soit-il, reste très coûteux, et Sita UK propose son carburant recyclé à un prix équivalent à celui que l’on retrouve à la pompe…
Espérons que le système fasse des heureux et qu’il soit généralisé aux particuliers dans les années à venir.