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Fonctionnement des arbres, résineux et feuillus 1/2
L’arbre
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Les arbres occupent une place à part dans le monde végétal.
Indispensables à la vie sur Terre, l’homme les a de tous temps utilisés, et la société humaine ne serait pas ce qu’elle est, sans les arbres.
L’étude des arbres a progressivement donné naissance à un langage et à une classification, comme nous allons le voir. De plus, comme tous les êtres vivants, l’arbre se reproduit et adapte son rythme de vie au milieu dans lequel il se développe; mais avant tout, être un » arbre » cela se mérite.
Qualités requises pour revendiquer son appartenance à la grande famille des arbres
Pour être reconnu comme un arbre, il faut être un végétal possédant des racines surmontées d’une tige unique, avec des ramifications au sommet, l’ensemble devant mesurer au moins 7 mètres de haut. En dessous de cette cote point de salut, la sanction tombe, il n’est plus question d’arbre, mais d’arbuste (7 mètres maxi) comme le néflier ou le magnolia ou pire encore d’arbrisseau (4 mètres maxi) tel que le lilas, le laurier.
Morphologie et terminologie
La silhouette d’un arbre dépend de son espèce et des conditions de vie. Pour simplifier la silhouette des feuillus (arbres portant des feuilles) correspond à une boule ou à un oeuf, alors que celle des resineux est généralement en forme de cône. Ces formes ne sont visibles que pour des arbres isolés et non taillés qui se développent sans contrainte.
L’arbre est constitué de plusieurs parties :
- le houppier est constitué d’un enchevêtrement de branches dites maîtresses, lorsqu’elles constituent l’ossature de la cime de l’arbre (elles partent du tronc), ou secondaire, si elles supportent les rameaux. Sur les rameaux se trouvent suivant la saison des bourgeons, des fleurs, des feuilles (ou des aiguilles) et des fruits.
En forêt, ou la recherche de lumière est importante, le tronc est dénudé (sans branches) et le houppier est alors situé dans la partie supérieure de l’arbre.
- le système radiculaire (les racines) montre une certaine ressemblance par sa disposition avec les branches. En effet les racines principales qui partent du tronc, se ramifient en s’amincissant jusqu’à devenir des radicelles (racines très fines également appelées chevelus) garnies d’espèces de poils.
- le collet constitue le point ou la partie aérienne rejoint la partie souterraine de l’arbre.
- Le tronc est la partie cylindrique située entre le sol et la naissance des branches principales. Chaque branche est constituée comme un petit tronc.
Son fonctionnement
Pour vivre et pousser, un arbre, comme tout être vivant, a ses propres besoins. Comme tout le monde il doit s'alimenter, respirer, transpirer, grandir, se reproduire, ...
Ces activités ne se déroulent pas toutes sur l’ensemble de l’année. En effet, seule la respiration se moque des saisons, et a lieu tout au long de l’année, les autres fonctions ne sont actives que du printemps à l’automne. Bref en hiver, l’arbre un peu comme certains animaux, entre dans une phase de repos, ce qui lui permet de se protéger du froid, et plus particulièrement du gel. Ainsi, les feuillus perdent leurs feuilles afin d’offrir moins de prise au froid et au vent, alors que les résineux n’ont pas besoin de cette étape, car la résine qu’ils contiennent les protège du gel, et leur permet de continuer à assurer (au ralenti) la fonction alimentaire indispensable à leurs aiguilles.
Avant l’hiver, l’arbre s’est préparé pour le printemps suivant, en emmagasinant de l’énergie dans ses racines, et en se parant de bourgeons, prêt à éclore sous leurs chauds manteaux d’écailles.
Une feuille de bouleau (ci-dessus), des aiguilles de sapin (en haut à droite), et des écailles de thuya (ci-contre).
Feuilles, aiguilles, écailles, c’est la même chose, elles permettent toutes la photosynthèse et leurs stomates sont sur la face inférieure.
Respirer
Comme nous, l’arbre respire en absorbant l’oxygène pour rejeter du gaz carbonique.
Mais par où respire t-il ?
Très bonne question, sa respiration s’effectue principalement par ses racines (à partir des lenticelles) ses feuilles (par les stomates) et dans une moindre mesure, par son tronc et ses branches qui possèdent, comme les racines, des lenticelles. L’intensité de sa respiration et donc de sa consommation d’oxygène, dépend de son âge, elle est maximale au début de sa vie, en période de croissance (au printemps) puis elle ralentit au fur et à mesure que son âge augmente.
S’alimenter
Mais au fait, que consomme t-il ?
L’arbre absorbe ces différents éléments de diverses manières :
- par les extrémités de ses racines (les radicelles), l’eau, l’azote et les autres minéraux sont captés et diffusés dans toutes ses parties. C’est la sève dite brute (sève ascendante) qui en passant par de minuscules canalisations situées dans l’aubier (comme le sang pour nos veines) va irriguer toutes les parties de l’arbre. Ainsi, pour de nombreuses variétés d’arbres, c’est plus de 200 litres d’eau par jour, qui s’élèvent à plusieurs mètres du sol.
- par photosynthèse, le mot est compliqué mais il désigne une fonction indispensable à tous les êtres vivants.
- de l’eau
- de l’azote sous forme de nitrates
- du carbone à partir du gaz carbonique
- divers minéraux (phosphore, calcium, magnésium, fer, etc…)
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Le trèfle blanc : plante porte bonheur légumineuse
Le trèfle blanc
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Trifolium repens
Fiche d’identité
– famille : légumineuse à fleurs de type fabacées
– taille : 0 à 40 cm
– floraison : de mai à octobre
– biotope : prés, chemins, jardins, tous les sols sauf les très secs
– distribution : régions tempérées, communes jusqu’à 2300 m
– période de végétation : vivace
– type de fruits : gousses
– utilisation : les herbages (agriculture biologique)
– méthode de pollinisation : uniquement par les insectes
Fabacées ?
Les fleurs de type fabacees sont les plus importantes dans la famille des légumineuses, elles sont au nombre de 12 000, leur autre nom est papilonacée, nom qui vient de la forme de leurs fleurs.
Comment le reconnaître
Les feuilles du trèfle sont pétiolées elles ont trois folioles (d’où le nom en latin : trifolium). elles sont faiblement veinées et portent des taches claires. A leur base, elles ont de petits appendices appelés stipules.
Les tiges sont rampantes, mais leurs inflorescences se redressent. La tige des inflorescences est plus longue que celle des feuilles.
La corolle est à tête ronde et mesure en moyenne 2 cm de diamètre, elle est blanche avec des tons verdâtres ou rosâtres, après la floraison les fleurs sont pendantes et de couleurs brunâtres. La corolle est formée de plusieurs petites fleurs (de 40 à 80) qui mesurent chacune une dizaine de millimètres.
Le pétale supérieur de chaque fleur s’appelle l’étendard, il est pointu et plus long que les deux autres pétales latéraux (les ailes).
Les ailes protègent deux autres pétales inférieurs qui sont soudés, ceux-ci forment la carène qui contient 10 étamines.
La gousse : est le fruit qui se forme après la fécondation. Elle ne possède qu’une seule graine qui est incluse dans le calice (ensemble des sépales d’une feuille, où se trouve les ovaires et le réceptacle).
Les racines : les plantes de type legumineuse comme le trefle, ont la particularité de vivre en symbiose avec des bactéries qui vivent dans leurs racines. Elles ont ainsi le pouvoir de transformer, l’azote atmosphérique en substances azotées utilisables directement par la plante. Grâce à cette particularité, les plantes de type légumineuse peuvent vivre sur un sol pauvre en azote minéral.
La reproduction
Le trèfle est une plante hermaphrodite.
Les fleurs sont pollinisées par les insectes.
Les stigmates (organes femelles) et les étamines (organes mâles) sont protégés par la carène sauf du côté de l’étendard. Lorsqu’un insecte se pose sur la fleur, son poids fait levier sur l’étendard et fait apparaître les organes reproducteurs. Ses poils sont alors en contact avec le pollen produit par les étamines, quelques particules vont ainsi se déposer sur l’insecte (lors de la visite d’une autre fleur, certaines de ces particules tomberont pour féconder la plante). Les éléments de la fleur reprennent leur place après le départ de l’insecte. L’insecte en se déplaçant de feuilles en feuilles va permettre la fécondation, qui donnera naissance à une graine (gousse) emportée par le vent. Elle peut être mangée (oiseaux, mammifères), et ainsi semée, parfois à de grandes distances.
Utilisation
C’est une plante très mellifère, elle améliore aussi la qualité du sol (c’est un très bon fixateur de l’azote libre du sol). Elle est souvent utilisée dans l’ensemencement des prairies artificielles et pour l’alimentation du bétail en agriculture biologique.
On peut également l’utiliser pour apporter quelques saveurs différentes dans une salade.
Signes et présages
Pourquoi le trèfle a trois folioles ? quelquefois quatre, voire cinq, et plus rarement jusqu’à sept…
Il semble que cela soit en rapport avec les nombreuses pluies qui précèdent son arrivée.
On dit que, pour avoir de la chance, il faut trouver une feuille de trèfle à 4 folioles au minimum, mais il faut la trouver par hasard, et en plus par une nuit de pleine lune. Bonne chance !
Cette plante vue en rêve, annonce le bonheur.
Ses feuilles se redressent à l’approche du mauvais temps, et la plante se replie sur elle-même lorsque la tempête menace.
Il est possible de détecter la pollution atmosphérique avec du trèfle, voir la rubrique activité du site.
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Dossier sur le sureau noir – Sambucus nigra
Le sureau noir
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Sambucus nigra
Aimé pour ses fruits et ses nombreuses vertus thérapeutiques, dédaigné pour l’odeur nauséabonde qu’exhalent ses feuilles lorsqu’on les écrase, le sureau noir a une place à part dans le cœur des hommes. Ce petit arbre a également un rôle important pour la faune à qui il offre de nombreux avantages…
Fiche d’identité
• Famille : Caprifoliacées
• Origine : Europe.
• Habitat : forêts de feuillus, mais aussi décombres où les oiseaux déposent les graines de sureau.
• Taille : petit arbre de 2 à 7 m.
• Feuilles : opposées, avec 5 folioles ovales, dentées, pétiolées de 5 à 10 cm de long.
• Fleurs : petites et blanches, regroupées en ombrelles.
• Fruits : baies noires, appréciées des oiseaux… et des hommes
Ce petit arbre, qui atteint généralement les 2 mètres, mais peut aller jusqu’à 10 mètres et vivre plus de 100 ans, est de la famille des Caprifoliacées (au même titre que le chèvrefeuille par exemple). C’est une espèce dite héliophile, entendez qui a besoin de soleil ou de demi-ombre pour vivre, vous n’en trouverez donc pas au cœur de la forêt mais plus facilement en lisière de bois, et communément dans les haies et sur les berges des cours d’eau.
Pour le reconnaître, rien de plus simple, vous y parviendrez même, et surtout, les yeux fermés… en effet, si vous frottez les feuilles dans vos mains, elles dégagent un parfum âcre et désagréable. Autre particularité de cet arbre, ces branches sont creuses, ce qui en fait un refuge de prédilection pour de nombreux insectes. C’est à cette particularité également qu’il doit son nom venu du grec sambûke, la flûte : son bois tendre et déjà creux étant idéal pour confectionner le dit instrument.
Généreux et prolixe, entre juin et juillet, le sureau noir donne naissance à de petites fleurs blanches très parfumées et à des fruits ayant l’apparence de baies noires et arrivant à maturité fin août.
Le sureau en charmante compagnie
Avec autant d’arguments en poche, pas étonnant que le sureau noir soit parmi les arbres les plus « visités ». Son feuillage dense et les nombreuses fourches qu’offrent ses branches en font un lieu de choix pour les oiseaux nicheurs. Les abeilles sauvages et autres guêpes profitent aisément de ses rameaux creux… Bref, un véritable hôte de nos campagnes !
Les fleurs attirent, en outre, quantité de butineurs : abeilles, mouches, papillons… et les baies font le régal des fauvettes des jardins, des merles noirs, des grives, des rouges-gorges, des passereaux…
Le Sureau et l’homme
L’homme raffole également de cet arbre, et ce depuis des siècles. Les premières traces que l’on ait retrouvées de cette affection de l’homme pour le sureau remontent à l’âge de pierre ! Si, bien évidemment, la valeur gustative de ses baies est pour beaucoup dans cette histoire, ses vertus médicinales ne sont pas en reste. Preuve en est avec les multiples surnoms dont on l’affuble et qui se passent de commentaires : le protecteur du foyer, l’arbre aux fées, le pharmacien de la maison, etc.
Dès l’Antiquité, ses vertus thérapeutiques furent louées par Hyppocrate, le célèbre médecin grec. Il faut reconnaître que cet arbuste a un large spectre d’utilisation et que ces propriétés thérapeutiques se trouvent aussi bien dans son écorce que dans ses feuilles, ses fleurs et ses baies.
L’écorce :
Attention, il ne s’agit pas ici de l’écorce grise très structurée, visible à première vue, mais de la seconde écorce verte. Cette dernière est très riche en nitrate de potasse, en tanin et en acide valérianique. Autant de substances qui donnent à cette écorce des propriétés diurétiques et laxatives. Utilisée en décoction, cette partie de l’arbre est conseillée, entre autres, contre la rétention d’urine, les rhumatismes, la goutte et les coliques néphrétiques.
Les feuilles :
Les feuilles fraîches sont très riches en acide cyanhydrique, ce qui, à forte dose, peut les rendre toxiques. Utilisées raisonnablement, elles offrent néanmoins une palette impressionnante de « services ». En cataplasme, elles apaisent les contusions et soulagent les maux de dents. Elles sont utilisées également en cas de brûlures. Seul inconvénient à leur décharge, les feuilles cuites dégagent une mauvaise odeur et sont amères. Un peu de miel dans la préparation permet néanmoins de passer outre. A noter enfin, qu’à peine récoltées sur l’arbre, les feuilles sont efficaces pour stopper les petites hémorragies nasales.
Les jardiniers retiendront que le purin de feuilles de sureau noir est également utile en jardinage biologique pour combattre mildiou et pucerons. Ce purin aurait également le pouvoir de repousser les rongeurs (souris, mulots et campagnols). Pour se faire, il suffit de laisser macérer 1 kg de feuilles pendant quelques jours, dans 10 l d’eau, et de le pulvériser dans son jardin.
Les fleurs :
Il y a deux manières de profiter des vertus de ces petites fleurs blanches et parfumées, soit en application externe, soit en les ingérant. Dans le premier cas, en décoction elles ont des propriétés émollientes, calmantes et adoucissantes pour la peau. En soin interne, les fleurs de sureau sont un parfait diaphorétique (elles favorisent la transpiration) et sont recommandées pour lutter efficacement contre les grippes, rhumes ou simple refroidissements.
Les baies :
Outre le fait que ces fruits soient appréciés en confiture, ils renferment nombre de substances actives : glucoside, tyrosine, nitrate de potassium, carotène, différents acides…
Le rob, entendez le concentré du jus des baies de sureau, est reconnu pour ses propriétés sudorifiques, idéal donc pour soigner grippe, bronchite et autres toux rebelles.
Si ces qualités en font un arbre apprécié, sa faculté de se disséminer, avec le concours des oiseaux qui répandent ses graines, fait qu’il est honni par les agriculteurs dans les régions d’agriculture intensive…
Le sureau en cuisine
Confitures, vins, beignets, gâteaux… le sureau a évidemment sa place en cuisine.
Si les baies fraîches sont comestibles, leur propriété vomitive fait qu’elles sont à consommer avec modération. Le mieux est donc de transformer les fruits dès leur récolte, en les faisant chauffer, car ils ne se conservent que 48 heures environ. On les retrouve ensuite dans la composition de nombre de boissons, vins, limonades, sirops, etc..
A noter également, que le jus de sureau noir est un excellent colorant alimentaire et il sert également à fabriquer les encres alimentaires entrant dans la composition des estampilles utilisées pour identifier les quartiers de viandes en boucherie.
Les fleurs sont, elles, très prisées pour les desserts et ont reçu le titre de « vanille du pauvre » ! Elles se récoltent entre mai et juin et peuvent s’utiliser fraîches le jour même, ou se conserver plusieurs mois une fois séchées.
Sureau et légendes
Connu depuis des siècles pour ses vertus médicinales, le sureau a tôt fait de hanter l’imaginaire des hommes. Pour terminer ce dossier, je vous propose un tour d’horizon sur les légendes et histoires autour du sureau noir.
- Dans les traditions celtiques :
Le sureau est l’arbre des morts. En effet, les druides confectionnaient avec son bois les flûtes leur servant à converser avec les âmes des disparus. - Dans la Chrétienté
C’est à la branche d’un sureau noir que s’est pendu Judas, depuis ces baies sont petites et flétries par la honte. - Dans la mythologie nordique :
Le sureau est consacré au dieu du tonnerre Thunar - Avec les fées :
Une légende veut que chaque fleur de sureau soit en fait une fée venue se réfugier entre les pétales. - Tradition campagnarde :
Il porte bonheur - Croyances populaires :
Dormir sous le feuillage d’un sureau donne des rêves érotiques et charnels. - En Allemagne :
Nos voisins d’outre Rhin lui attribuent le pouvoir de mettre fin à la stérilité d’un homme ou d’une femme.
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Le pissenlit, une plante pas si simple que ça
Le pissenlit
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Taraxacum officinale
Fiche d’identité
– classification : angiosperme
– famille : composées
– période de floraison : mars à novembre
– type de fruit : akène de type samare
– méthode de dissémination : le vent
– biotope : prairies, bois clairs, clairières, chemins…
– distribution : très commun jusqu’à 2000 m, plus rare en région méditerranéenne
– période de végétation : vivace
– utilisation : médicinale, cuisine
Un peu d’histoire
Amie de l’homme et des animaux, c’est peut-être la plus connue des plantes champêtre. Elle est cultivée depuis plus d’un demi-siècle, mais on la cueillait depuis déjà fort longtemps à l’état sauvage, pour ses différentes qualités
Comment le reconnaître
On croise souvent le pissenlit lors de promenade champêtre. Il est facilement identifiable grâce à sa feuille, très caractéristique, qui permet de le reconnaître en dehors de sa période de floraison et à l’éclat de sa floraison jaune vif. Voici ses principales caractéristiques :
– dépourvue de sépales, elle possède des bractées (petites feuilles qui entourent la base du capitule, et qui le protègent comme des sépales).
– sa tige est duveteuse, cassée elle laisse échapper un liquide blanc… le latex… (pour cette raison elle fût employée pour la fabrication du caoutchouc).
– ses feuilles situées à la base de la tige, sont allongées (jusqu’à 20 cm de long) vertes foncées et très découpées.
– ses racines très fortes, s’enfoncent verticalement dans le sol, jusqu’à des profondeurs pouvant atteindre 2 mètres.
– la disposition très caractéristique de ses fruits secs, les akènes. Ils sont munis de petits parachutes sur lesquels les enfants soufflent avec bonheur.
Les racines sont du type pivotant. On remarque également sur la photo ci-contre, que la base des feuilles reste au niveau du sol et qu’ainsi la tige n’en porte pas.
Remarque : attention tout de même, le pissenlit dent de lion a plein de cousins, environ 150 , que seuls les experts peuvent différencier les uns des autres.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la tige du pissenlit ne porte pas une fleur mais des centaines, rassemblées dans le réceptacle. Le pissenlit fait partie de la famille des composées (plantes qui regroupent plusieurs fleurs dans un seul réceptacle). Ces fleurs sont des ligulées (fleurs à plusieurs pétales soudés en une languette qui fait penser à un grand pétale unique).
Détaillons un peu !
Les organes mâles, sur les ligulées, sont les étamines (il y en a 5 soudées entres elles par leurs extrémités). L’extrémité des étamines s’appelle l’anthère, c’est la partie dans laquelle se forment les grains de pollen (spermatozoïde de la fleur). Les organes femelles sont le pistil (qui contient les cellules sexuelles de la femelle), le stigmate et l’ovaire. Sur le pissenlit, c’est le pistil qui en grandissant va séparer les étamines et ainsi permettre aux insectes butineurs de prélever le pollen.
Reproduction
Le pissenlit est une plante dite hermaphrodite, elle a des organes mâles et femelles. Grâce à eux et à ses multiples fleurs dans son réceptacle, un insecte (abeille ou autre) peut lui permettre de s’autoféconder et ainsi de se multiplier.
Comment ça marche ?
La maturation des sexes dans une fleur de type ligulée est décalée, l’organe mâle est mûr avant la femelle.
Le pollen est recueilli par les insectes butineurs, à l’extrémité des étamines, qui arrivent à maturité avant le pistil. Ensuite le stigmate s’écarte pour laisser la ligulée devenir femelle et être fécondée par le pollen d’une autre ligulée ou même d’un autre pied de pissenlit.
La fécondation donne naissance à un fruit, l’akène, muni du fameux parachute duveteux. Ces fruits sont disséminés par le vent, sur des distances pouvant atteindre 10 km.
En conclusion, un pied de pissenlit peut s’autoféconder seul, mais une de ses fleurs ligulées ne le peut pas.
Propriétés et utilisations
Plante très mellifère.
Ses jeunes feuilles peuvent être utilisées en salade avec des croûtons, des oeufs, des morceaux de fromage…
Une fois cuites elles peuvent remplacer les épinards, ou compléter certaines soupes.
Les boutons de fleurs peuvent être utilisés en remplacement des pointes d’asperges.
Les racines grillées peuvent être un bon substitut du café.
Autrefois les fleurs entraient dans la coloration du beurre.
Ses propriétés médicinales ne sont plus à prouver : dépurative, diurétique, laxative, revitalisante, tonique, cholagogue.