Faune
De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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A la Une de l’actualité
Face à cette injustice, la Protection Animale doit rester unie et complémentaire, pour défendre le Vivant dans son ensemble, réconciliant l’être sensible humain avec l’être sensible non humain, tous se partageant un même lieu de vie qu’est la Terre.
Extrait d’un article paru dans le magazine Regard Animal n°3, édition janvier-février 2011, De l’individu aux lieux de vie, par Julie Lescieux et Jean-Claude Hubert.
Regard Animal s’attache à à défendre ces trois aspects du monde animal : l’animal en tant qu’individu, en tant qu’espèce, et en tant que co-habitant d’une Terre à respecter.
Depuis mai 2011, Regard Animal est devenu un cahier internet de VegMag. Retrouvez dans le magazine des réflexions positives sur la condition animale, la présentation d’initiatives solidaires, et l’actualité du monde associatif.
Découvrez sur le site vegmag.fr, l’agenda 2011 de tous les évènements écologiques et éthiques autour des animaux, de la Journée sans fourrure au Noël des animaux !
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Faune
Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris
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Les sons de la nature
Faune
Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.
Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.
Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
dans le ciel
dans la forêt
dans la campagne
– la tempête
– l’alouette
– l’hirondelle de fenêtre
– la chouette hulotte
– le pic vert
– le roitelet huppé
– la tourterelle des bois
– le verdier d’Europe
– une branche qui grince
– le blaireau
– le brame du cerf
– le chevreuil
– le grillon des bois
– le lynx
– le renard
– le sanglier
– le termite
– le criquet des clairières
– la grande sauterelle verte
– la grande cigale commune
– le grillon provençal
à la montagne
à la mer
dans les zones humides
– le bouquetin
– le chamois
– le loup
– la marmotte
– la mer calme
– la baleine grise
– la baleine boréale
– le cachalot
– groupe de cachalots
– le dauphin
– le globicephale noir
– le macareux moine
– le marsouin
– le narval
– l’orque
– le phoque gris
– le pingouin
– le rorqual
– le crapaud calamite
– la grenouille verte
– le flamand rose
– la loutre
– le ragondin
– la rainette verte
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"Nature"
Faune
Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
Faune
Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
Faune
Des représentations en contradiction
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Prédateur en France : un statut à haut risque !
Faune
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Quelles perspectives envisager ?
Aujourd’hui, l’intervention de l’Homme dans la biosphère ne peut plus être considérée comme une perturbation en tant que telle, mais comme un élément interne à la dynamique des écosystèmes.
L’impact des êtres humains ne doit pas pour autant échapper à une tentative d’équilibrage. L’ensemble des incohérences des mesures de protection de la nature, liées à des contradictions inhérentes aux perceptions que chaque groupe social a des grands prédateurs, comporte pourtant des solutions. Ces dernières se situent aussi bien au niveau de l’action proprement dite qu’à celui de la réflexion plus profonde, l’une influençant l’autre de façon réciproque.
Il ne s’agit pas ici de prétendre posséder tous les outils nécessaires à la résolution du conflit opposant les hommes aux grands prédateurs que sont le loup, l’ours ou le lynx. Cependant, il est indispensable après ce long exposé cherchant à établir les raisons de cette relation conflictuelle, d’ouvrir notre propos sur des tentatives de propositions glanées au cours de lectures, entretiens et réflexions.
1.1. La cohérence
En ce qui concerne les actions pratiques et immédiatement visibles, elles peuvent se faire dans différents domaines complémentaires les uns des autres. Ainsi, une première réunification des moyens juridiques semble indispensable. Il s’agit donc de coordonner les différents niveaux de droit et d’éliminer les diverses contradictions qui ne font qu’ajouter de l’eau au moulin des détracteurs de la protection des espaces naturels. Le fait de s’appuyer sur la primauté des directives européennes en matière d’environnement ne peut suffire dans ce cas. En effet, les esprits n’ont pas encore totalement intégré cet aspect législatif au niveau local et sa légitimité n’est pas toujours reconnue et respectée à ce même niveau.
1.2. Adapter les lois à la société
Les vestiges de lois telles que la possibilité d’organiser des battues au loup, aujourd’hui clairement identifiés, doivent disparaître dans la mesure où ils sont en complète contradiction avec la volonté nouvelle et fortement exprimée de conserver le peu de nature qu’il nous reste. Le droit et la loi doivent évoluer en même temps que la société, et rester ainsi le reflet de cette dernière et de ses progrès. L’esclavagisme a été légal, la société l’a rejeté et le droit a confirmé cette évolution. De tels exemples sont nombreux. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour la préservation des espaces naturels et des êtres vivants qui les peuplent ?
Quelles perspectives envisager ?
La protection cela se finance
Les outils juridiques peuvent également servir de base ou de justification à la mise en place de moyens financiers plus performants. L’ensemble des pays concernés par la présence de grands prédateurs, qu’il faut protéger sur leur territoire, sont d’accord sur l’absolue nécessité de procéder aux dédommagements des dégâts qui en résultent.
2.1. L’exemple de LIFE Nature
Le programme LIFE Nature, reconduit en 1999, permet le financement d’une partie de ces dédommagements. L’Etat français y participe à hauteur de 60 % (55% du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, 5% du ministère de l’agriculture et de la pêche) tandis que le reste du financement est assuré par l’Union Européenne. Notons que la participation de l’Etat français dans le nouveau proprogramme LIFE a augmenté de 10% par rapport à 1996.
Prédateur en France : un statut à haut risque !
Quelles perspectives envisager ?
La protection cela se finance
Les outils juridiques peuvent également servir de base ou de justification à la mise en place de moyens financiers plus performants. L’ensemble des pays concernés par la présence de grands prédateurs, qu’il faut protéger sur leur territoire, sont d’accord sur l’absolue nécessité de procéder aux dédommagements des dégâts qui en résultent.
2.1. L’exemple de LIFE Nature
Le programme LIFE Nature, reconduit en 1999, permet le financement d’une partie de ces dédommagements. L’Etat français y participe à hauteur de 60 % (55% du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, 5% du ministère de l’agriculture et de la pêche) tandis que le reste du financement est assuré par l’Union Européenne. Notons que la participation de l’Etat français dans le nouveau programme LIFE a augmenté de 10% par rapport à 1996.
Programme européen LIFE NATURE
Attribué en 1997 pour trois ans par la Commission Européenne, ce programme a pour double objectif de :
– Rechercher les méthodes et les solutions de nature à permettre l’acceptation sociale et la conservation de la population de loups installée dans les Alpes-Maritimes.
– Accompagner l’expansion de l’espèce dans l’ensemble du massif alpin.
Pour cela, un groupe de suivi scientifique (Antenne LIFE) a été mis en place. Celui-ci est constitué d’un vétérinaire, d’un biologiste, d’un technicien pastoral (conseil en matière de moyens de protection) et d’une animatrice chiens de protection (conseil en dressage et suivi). D’autre part, une enveloppe budgétaire est mise à disposition afin de financer les différents aspects du programme, à savoir :
– l’amélioration de la connaissance du loup.
– l’indemnisation et les mesures d’accompagnement à l’élevage [dont frais de personnel].
– la réintroduction d’ongulés* sauvages.
– la communication.
– le fonctionnement et la gestion du projet.
Les moyens de protection restent un aspect essentiel du programme. On y répertorie les chiens de protection, les filets et parcs mobiles, les parcs en dur, les dispositifs d’effarouchement et l’aide pastorale. LIFE Nature a été reconduit et élargi en 1999 pour trois ans. Des enseignements ont été tirés de cette première expérience, ainsi, le nouveau programme met en place "les diagnostics pastoraux". Ceux-ci, élaborés par type d’alpage, constituent une base d’évaluation des moyens de protection à mettre en place, ainsi que de leurs coûts et pertinence.