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Des représentations en contradiction
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Prédateur en France : un statut à haut risque !
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Des représentations en contradiction
2. La nature redécouverte
Face à ces peurs collectives, inconscientes et par conséquent difficilement maîtrisables, on assiste aujourd’hui à un engouement sans précédent pour la nature et l’environnement.
2.1. Le poids des connaissances scientifiques
L’avancée des connaissances scientifiques a permis de démythifier la faune et la nature de façon plus générale. Charles DARWIN, à travers sa théorie de l’évolution, a porté un coup important à l’anthropocentrisme qui avait jusqu’alors prévalu. D’autre part, les recherches et les études zoologiques ont permis de replacer dans la rationalité un bon nombre d’animaux transformés en faire valoir d’une morale le plus souvent manichéenne.
Pour exemple, le loup, longtemps considéré comme un animal solitaire, au point de devenir un symbole populaire de marginalité, est aujourd’hui connu pour son caractère profondément social. Cette réhabilitation a été rendue possible par l’observation patiente et minutieuse de chercheurs. Le travail de réhabilitation des grands prédateurs n’était pourtant pas vraiment simple, et il faut préciser qu’il n’est pas effectif chez tout le monde. Ainsi, l’ours pyrénéen, pourtant insectivore et végétarien à 84% (source : L’ours brun, Jean-Jacques CAMARRA, édition Hatier, 1989, p.65) , reste pour beaucoup un redoutable carnivore dévoreur de troupeaux.
Ces animaux à fort symbolisme sont dépositaires d’un ensemble de mythes qui pèsent sur leurs chances de survie. La mythologie occidentale et les traditions européennes sont l’expression directe d’une peur de la nature que nous avons précédemment développée.
Celle-ci s’exprime plus particulièrement envers les superprédateurs dans la mesure où un certain nombre de leurs caractéristiques intrinsèques, dont le régime alimentaire, suppose une concurrence que les hommes ont souvent jugée déloyale. Les Encyclopédistes, bien qu’opposés à l’expansion des loups, avaient bien analysé cette source profonde, et pourtant naturelle, de conflit : Nous l’appelons cruel, parce que ses besoins sont en concurrence avec les nôtres. Il attaque les troupeaux que l’homme réserve pour sa nourriture, et les bêtes fauves qu’il destine à ses plaisirs.
2.2. Les doubles de l’homme
De la même façon, certains de leur mode de comportement les rendent propres à la comparaison. Ainsi, l’ours est souvent considéré par les populations primitives comme l’ancêtre du genre humain, susceptible dans de nombreuses traditions folkloriques de remplacer l’homme dans son rôle de géniteur.
Sa possible position debout, ses tétons placés sur la poitrine et non sur le ventre, son intelligence, ont porté certains peuples à croire que l’ours n’était finalement qu’un être humain qui, par excès de discrétion, s’était retrouvé animal.
De même, le loup est à l’origine de peuples et de cités. Genghis Kahn, grand conquérant mongol, se vantait d’être le descendant du loup mythique Bôrt-a-Tchino et de la biche Ko’ai Maral. Rome fût fondée par Romulus qui, sans la louve nourricière, n’aurait jamais survécu.
Aujourd’hui, un certain malaise du monde moderne et social fait naître de nouveaux symboles. De bête sanguinaire et cruelle, le loup est devenu la référence vivante de la liberté, du retour à la nature et de valeurs telles que l’honnêteté, la fraternité et la compassion. L’attention que la meute porte à l’éducation des louveteaux remet naturellement en cause la réputation cruelle du loup. De même, sa monogamie prend des allures de modèle de fidélité et d’honnêteté.
Ajoutons à cela la compassion dont il fait preuve envers ses semblables blessés, ainsi que la cohésion de la meute et l’esprit de groupe dont il fait preuve, et le loup se transforme en frère et ami que l’on souhaiterait tous avoir.
2.3. La nostalgie d’un paradis perdu
Dans nos sociétés modernes, l’animal sauvage, et plus particulièrement le grand prédateur, est associé à un paradis perdu. Avant la chute d’Adam, consécutive au péché originel, l’homme vivait en parfaite intelligence avec les autres êtres vivants. Cette relation dénuée de peurs et d’angoisses, bien qu’imaginaire et imaginée, fait l’objet d’une certaine nostalgie dans une société qui a longtemps considéré la technique comme étant la clef du bonheur. Jack LONDON dans son ouvrage Croc-Blanc, exalte la vie sauvage, son authenticité et sa noblesse.
Les préoccupations liées à cette représentation de la nature sont alors l’expression plus ou moins directe d’un rejet vis à vis d’une société qui ne répond plus aux attentes. La nature représente donc une échappatoire aux contraintes du monde moderne. Les citadins idéalisent la nature à travers leur besoin de régénération. Le malaise du progrès contribue à ce regain d’intérêt pour la nature et son authenticité.
La nature est ainsi reconnue comme ayant une valeur intrinsèque positive.
L’écologie profonde va même jusqu’à considérer la nature comme un modèle éthique. Ce mode de pensée, bien que louable dans la recherche du bonheur, doit tout de même être relativisé en ce qu’il constitue une pensée extrême et donc porteuse du risque de totalitarisme
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Un son, non des sons, la nature est pleine de chants et cris
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Les sons de la nature
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Dans la nature, le chant des oiseaux laissent place à de nombreux sons et cris d’ animaux lorsque la nuit arrive. Dans l’obscurité notre aptitude à capter des sons est étonnante, celui qui a passé une nuit en forêt le sait bien.
Si l’observation d’animaux sauvages est un privilège rare, notre oreille capte leur présence.
Dans cette page, Univers-nature et les éditions Chiff-Chaff vous propose de fermer les yeux et au calme, d'écouter... le son des insectes, des mammifères, des oiseaux, des batraciens... classé par milieu naturel.
dans le ciel
dans la forêt
dans la campagne
– la tempête
– l’alouette
– l’hirondelle de fenêtre
– la chouette hulotte
– le pic vert
– le roitelet huppé
– la tourterelle des bois
– le verdier d’Europe
– une branche qui grince
– le blaireau
– le brame du cerf
– le chevreuil
– le grillon des bois
– le lynx
– le renard
– le sanglier
– le termite
– le criquet des clairières
– la grande sauterelle verte
– la grande cigale commune
– le grillon provençal
à la montagne
à la mer
dans les zones humides
– le bouquetin
– le chamois
– le loup
– la marmotte
– la mer calme
– la baleine grise
– la baleine boréale
– le cachalot
– groupe de cachalots
– le dauphin
– le globicephale noir
– le macareux moine
– le marsouin
– le narval
– l’orque
– le phoque gris
– le pingouin
– le rorqual
– le crapaud calamite
– la grenouille verte
– le flamand rose
– la loutre
– le ragondin
– la rainette verte
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Dossier sur la salamandre, un amphibien urodèle
La salamandre tachetée
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Salamandra salamandra
Fiche d’identité
– classification : amphibien
– famille : urodèle
– alimentation : vers, mollusques, insectes, etc…
– habitat : proximité des ruisseaux, sources, lacs…
– moeurs : crépusculaire et nocturne
– reproduction : ovovivipare (l’incubation des oeufs se fait dans les voies génitales de la femelle)
– longueur : 20 cm en moyenne, plus rarement 25
– longévité : 25 ans maximum
– maturité sexuelle : environ 4 ans
– prédateurs : hérisson, couleuvre à collier…
– distribution : Europe centrale et méridionale
Comment la reconnaître
Ce petit animal facilement reconnaissable pourrait par sa forme, être confondu avec un lézard, mais la salamandre est dodue, brillante, et de couleur noir tachetée de jaune. Les dessins qu’elle porte sur son dos sont en quelque sorte sa carte d’identité, en effet chaque salamandre possède un dessin différent, celui-ci ne variant pas dans le temps.
Sa morphologie
Sa peau fine, est constituée de plusieurs couches. La couche superficielle tombe environ tous les mois ( c’est une mue), elle commence à se détacher près de la bouche, et glisse ensuite le long du corps.
Sa peau très vascularisée contient de nombreuses glandes, dont certaines lui permettent de maintenir l’humidité corporelle qui lui est nécessaire. Une autre glande produit un venin laiteux irritant, qu’elle rejette lorsque un danger se présente (glande parotoïde, qui se trouve entre ses yeux).
Ses pattes au nombre de quatre sont pourvues de doigts (4 sur les mains et 5 sur les pieds).
A l’âge adulte, elle a des poumons, et son odorat est très développé, lui permet de dénicher une proie hors de son champ de vision, située à quelques mètres d’elle (surtout les lombrics dont elle raffole) qu’elle peut ainsi « croquer » à belles dents (dentition sur les 2 mâchoires).
Sa reproduction
Vers la fin de l’été ou au début du printemps, le mâle va venir à la rencontre de la femelle et se placer sous elle (elle se retrouve sur son dos) il n’y a pas de pénétration, juste un frottement. Le mâle, va émettre des spermatozoïdes regroupés en spermatophore que la femelle va absorber avec son cloaque. L’accouplement dure entre 15 et 30 minutes et la fécondation est interne.
La gestation, mal définie, est assez longue (plusieurs mois).
La naissance a lieu parfois en octobre, mais plus fréquemment après l’hibernation en mars. La femelle libère dans l’eau, par son cloaque, des larves bien développées (entre 10 et 35, parfois beaucoup plus) de 3 cm de long. Exceptionnellement, il arrive que la femelle expulse les larves encore dans leur oeuf, l’éclosion ayant alors lieu dans les secondes qui suivent.
Les larves naissent dans un milieu aquatique où l’eau est peu profonde. Elles ressemblent à des petits tritons avec 4 membres, et possèdent au départ de leur vie une respiration branchiale, ainsi qu’une nageoire caudale. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur jaune au niveau des pattes.
La salamandre qui possède des poumons après sa transformation, ne peut aller dans l'eau qu'à une seule condition : il faut qu'elle ait pied, pour ne pas se noyer !
Petit à petit la métamorphose va se faire, les pattes et les poumons vont se développer, et les larves vont se préparer pour sortir de l’eau et avoir une vie terrestre. La métamorphose dure de 2 à 6 mois, selon les régions et parfois plus en montagne. Une fois sortie de l’eau, notre salamandre n’y retournera que pour donner naissance à ses petits.
Moeurs
Elle aime surtout sortir la nuit, et après les pluies orageuses. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vielle souche d’arbre, pierre, caverne, etc…), elle y passe aussi l’hiver d’octobre à mars, où elle hiberne.
On peut la rencontrer quelquefois le jour, lorsque pour mettre au monde ses petits, elle cherche un point d’eau.
Son prèsent
Bien que protégée, elle est comme beaucoup d’animaux, en voie de disparition, le déboisement, la pollution des eaux, sont en partie responsables, mais les voitures ont aussi leur part de responsabilité.
Dans certaines régions des initiatives sont prises. Las de retrouver les salamandres, grenouilles et autres amphibiens écrasés sur les routes, l’O.N.F et diverses associations ont aménagé les bas-côtés en barrages munies de seaux. Lorsque les amphibiens veulent traverser, ils longent la paroi, tombent dans un des seaux, et se trouvent piégés. Le matin il suffit de récupérer le seau avec tous ses occupants, et de traverser la route pour les y déposer de l’autre coté.
Grâce au système des barrages sur le bas-coté, plusieurs milliers d'amphibiens échappent à la mort chaque année.
Croyance
Auparavant, on pensait que les salamandres étaient incombustibles et vivaient dans le feu.
Faune
De qui, la chauve-souris ou la poule, faut-il s’occuper ?
Environnement
L’une est menacée de disparition, l’autre se retrouve entassée avec 100 000 autres congénères dans un hangar. Face à la multitude des urgences, faut-il placer des priorités dans nos réflexions, à savoir : est-il plus important de préserver les espèces au nom de la biodiversité, ou de mettre fin aux souffrances animales causées par l’Homme ?
L’un n’empêche pas l’autre, me direz-vous, alors pourquoi sentons-nous une certaine division entre les naturalistes d’un côté, et les protecteurs des animaux de l’autre ?
Révolte et passion pour le monde animal
De très nombreuses associations de protection animale sont spécialisées pour une cause très précise et correspondant à une vision très imagée de la souffrance animale : pour l’une, ce sera le combat pour l’abolition du foie gras ou de la corrida (sadisme, agonie…), pour l’autre, celui pour promouvoir des cirques sans animaux (enfermement, esclavage…) ou encore pour l’interdiction de l’expérimentation animale (stress, torture…).
D’autres associations de terrain s’attachent plus particulièrement à soigner les animaux blessés ou à accueillir dans les refuges des animaux abandonnés ou maltraités.
Il en va, pour toutes ces associations, de la protection de l’animal en tant qu’individu, avec une motivation généralement basée sur la révolte face à une souffrance considérée comme injuste.
Parallèlement à ces combats, d’autres auront une conception plus naturaliste et se mobiliseront pour pérenniser des espèces protégées dans un souci de biodiversité. Là encore, c’est l’imaginaire qui va souvent orienter l’engouement pour tel ou tel animal : ainsi les baleines, les dauphins, ou encore de nombreux oiseaux, vont-ils bénéficier d’une bonne image et provoquer l’empathie. Parallèlement, le thon rouge, aussi protégé soit-il en tant qu’espèce, est avant tout considéré en tant que « stock » de nourriture, et la souffrance du poisson que l’on pêche ne mobilise guère les foules.
Ces amoureux de la nature sont, pour la plupart, animés par une passion et une fascination pour ces espèces, et c’est tout naturellement qu’ils souhaitent protéger ces êtres qu’ils admirent.
Une même solidarité ?
Protecteurs des animaux et défenseurs de « la faune » ne doivent pas se sentir opposés. Il n’y a pas les bons protecteurs d’un côté et les mauvais de l’autre, il n’y a pas les « radicaux » d’un côté et les « modérés » de l’autre. Il y a des personnes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience, s’orienteront vers tel ou tel aspect de la cause animale, vers telle spécialisation ou vers telle généralité. Tous sont les composantes d’une même solidarité pour le monde animal, les premiers s’attachant à défendre l’animal exploité par l’homme, les seconds tentant de préserver les animaux libres de l’expansion humaine.
Une Terre
pour
tous
Enfin, faut-il toujours garder à l’esprit qu’un troisième aspect du monde animal nécessite d’être défendu avec autant d’énergie, c’est la notion de « lieux de vie », ou habitats, afin que ces animaux que nous défendons puissent trouver refuge dans un espace qui corresponde à leurs besoins.
Chaque année l’urbanisation, l’industrialisation et l’infrastructure des transports suppriment et fragmentent des millions d’hectares de terres cultivables et d’espaces naturels aux dépens des lieux de vie des espèces animales.
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