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Biocarburants : la filère de l’or vert 2/2
Biocarburants
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Le marché français boude les biocarburants
Le pétrole fournit actuellement 98 % de l’énergie consommée par les transports. Pourquoi, dans ce secteur, pourtant si demandeur, le marché des biocarburants ne décolle t-il pas ? La réponse est simple : le frein économique.
Les biocarburants sont plus onéreux à produire que les carburants classiques, en moyenne la production d’un litre de biocarburant coûte environ 45 centimes d’euros contre 23 centimes pour un litre de carburant d’origine pétrolière. La flambée progressive du prix du pétrole tend néanmoins à infirmer cet état de fait. A partir d’un baril à 75 euros, le coût de production d’un litre de biocarburant est équivalent à un litre de carburant d’origine pétrolière.
En matière de développement des biocarburants, le Brésil et les Etats-Unis sont en tête. Le premier produit la moitié de la production mondiale d’éthanol (soit plus de 8,5 millions de tonnes/an) et le second 43 %.
Le parc automobile brésilien comprenait, en 2004, 3 millions de véhicules fonctionnant à l’éthanol pur et 16 millions fonctionnant au mélange éthanol et essence sans plomb. La consommation globale d’éthanol en tant que carburant s’élevait alors à environ 10 millions de tonnes en 2003, soit près de 40 % de la consommation nationale de carburant (hors diesel).
En comparaison de ces deux mastodontes du biocarburant, l’Europe présente un énorme retard.
En France, la place faite aux biocarburants – 400 000 tonnes par an depuis 5 ans – semble ridicule mise en parallèle avec les quantités de pétrole mis sur le marché pour le secteur des transports : 90 millions de tonnes en 2004.
En pratique, quasiment aucun véhicule ne roule à 100 % aux biocarburants en France. Prenons l’exemple du diester, il n’est utilisé qu’incorporé au gazole. Officiellement, la France a opté pour cette « stratégie du mélange » pour éviter toute modification moteur et ainsi ne pas avoir à changer son parc automobile, officieusement on peut penser que le lobbying pétrolier n’est pas pressé de voir ce concurrent débarquer sur le marché. Notons qu’en Allemagne et en Autriche, la fiscalité incite à utiliser au contraire le diester pur. En attendant, en France, le diester peut être incorporé à 5 % dans le gazole commercial et jusqu’à 30 % dans certains parcs spécifiques (transport urbain, etc.). L’incorporation de 30 % de diester dans le gazole permet de réduire de 10 % le taux de rejet de CO2 et de monoxyde de carbone et de 20 % celui des particules. La consommation de biocarburants en 2004 a ainsi permis d’éviter l’émission d’un peu plus d’e un million de tonne équivalent CO2.
Le taux d’incorporation européen à la pompe est encore loin de l’objectif visé
(Source : Comité professionnel du pétrole – Observatoire de l’énergie)
L’Etat français entend améliorer la situation, le ministère de l’agriculture se disant prêt à encourager les recherches notamment sur l’ester méthylique d’huiles animales (2) et sur les biodiésels de synthèse. Une première flotte de véhicules flex-fuel devrait être mise en circulation cette année à titre expérimental, leurs moteurs fonctionnant aussi bien avec de l’essence normale qu’avec de l’essence à 85 % d’éthanol. Rappelons qu’au Brésil, ces moteurs dits « flex-fuel » sont commercialisés depuis des années. Le terme « expérimental » semble donc ici totalement déplacé.
Cette frilosité du gouvernement français s’expliquerait-elle par la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) imposée à l’essence actuelle ? Y aurait-il des réticences à voir diminuer cette tirelire géante ? En tout cas, en 2003 le biodiésel vendu a rapporté 17 millions d’euros de TIPP, contre 141 millions d’euros pour les mêmes volumes de diesel classique : le manque à gagner est donc de 124 millions d’euros.
Bien que la France se targue de vouloir promouvoir les biocarburants, rappelons qu’il est illégal de vendre ou d’acheter de l’huile végétale, dans le but de l’utiliser comme carburant ou en additif à un autre carburant, sans s’acquitter de la TIPP. Des procès ont déjà eu lieu et des condamnations ont été prononcées contre des associations à but non lucratif pour « non-acquittement de la TIPP ».
L’exemple de la société VALENERGOL SARL est le plus caractéristique : pour avoir commercialisé 10 000 litres d’huile de tournesol pure, à des fins de carburation, elle s’est vue exiger la taxe imputable aux produits pétroliers !
Le développement des biocarburant peut-il rimer avec la préservation de l’environnement ?
Si en France, en 2004, 301 000 ha ont été consacrés aux biocarburants, leur prochain développement pourrait rapidement voir doubler les surfaces agricoles nationales consacrées à la production des cultures énergétiques. La quasi-totalité de ces 301 000 ha ont été pris sur des terres consacrées à la jachère.
En 1999, 1,5 million d’hectares a été mis en jachère en France par la PAC (politique agricole commune), qui autorise néanmoins (jusqu’en 2013), l’exploitation de ces terres à des fins « non alimentaires ». C’est la voie royale pour les biocarburants, et pour un paradoxe…
…En effet, empiétant sur les terres réservées à l’origine à la jachère, ces cultures entraînent une nouvelle source de pollution venant se rajouter à l’existante. Une trop forte utilisation d’engrais ou de pesticides dans la conduite de ces cultures énergétiques et un renforcement de l’irrigation augmentent les impacts négatifs de l’agriculture sur la biodiversité, la qualité des sols et la ressource en eau. Soulignons également que plus de la moitié de l’énergie fossile (pétrole, gaz) utilisée pour l’agriculture, soit 2,5 % de l’énergie fossile consommée en France par an, sert à la fabrication des engrais.
Pour l’heure, 5 régions de la moitié Nord du pays totalisent 60 % des cultures énergétiques françaises. Quatre sites sont en mesure de réaliser l’estérification des huiles et 4 autres sont spécialisées dans la production d’ETBE. Six nouvelles usines devraient êtres construites d’ici 2007 pour répondre à une demande grandissante.
Cinq régions de la moitié nord totalisaient 60 % des cultures énergétiques
de la France en 2004 (source IFEN)
et demain…
Si demain, pour endiguer les émissions de gaz à effet de serre, nous décidions de tous rouler aux biocarburants, ces derniers devraient se substituer au pétrole et à ses dérivés dans le secteur des transports.
En 2004, la consommation mondiale de pétrole dans les transports routiers atteignait 1,5 milliard de tonnes. Il faudrait donc fournir 1,5 milliard de tonnes d’équivalent pétrole par an, sans compter l’augmentation de la demande d’énergie. Si on prend l’exemple de la culture de betterave, un hectare produisant en moyenne 2 tonnes d’équivalent pétrole par an, il faudrait consacrer 525 millions d’hectares soit 1/3 de la surface agricole mondiale (1,5 milliard d’hectares) à cette filière biocarburant.
A l’heure où la faim dans le monde est loin d’être endiguée, n’est il pas préférable de réserver ces terres en priorité à la production alimentaire ? Même si on peut imaginer encore étendre les terres agricoles en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et dans certains pays d’Asie de l’Est, il n’existe pratiquement plus de terres pouvant être exploitées à des fins agricoles en Asie du Sud-Est, au Proche-Orient et en Afrique du Nord.
(1) La liquéfaction du méthane nécessite l’élimination des impuretés susceptibles de geler, comme l’eau, le dioxyde de carbone, le soufre et certains des hydrocarbures les plus lourds. Le gaz est ensuite réfrigéré à -162 °C environ sous pression atmosphérique afin de condenser le méthane en liquide – retour article
(2) L’Ester méthylique d’huile animale est obtenu en remplaçant l’huile végétale par de l’huile issue des graisses animales (filière équarrissage). Filière industrielle inexistante en France, mais déjà présente dans certains pays européens – retour article
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La cuisine, pièce de vies
Le secteur de la cuisine est en plein essor. La raison ? Les cuisinistes ont fortement investi le domaine du renouvellement, la raison ? Le marché français est ouvert, seuls 60% des domiciles sont équipés de cuisines intégrées alors qu’ils sont près de 80% en Allemagne.
Cela explique probablement la prolifération dans les magazines d’ilots centraux bétonnés ou en inox dans de magnifiques pièces alliant meubles de cuisine élégants, carrelages rares et réfrigérateurs de classe A++ .
Cependant, ce superbe ilot si avant-garde qu’il soit n’est qu’un élément parmi d’autres de cette pièce dont la vocation principale est la détente et… le travail.
La cuisine, pièce de travail
En regardant les magazines, on a tendance à vite oublier que l’on y fait beaucoup de sport. Se baisser pour attraper les bouteilles, faire des pointes pour prendre les verres, escalader pour attraper l’appareil à raclette, battre le record du 100 mètres pour éteindre le feu sous le lait. Se contorsionner pour attraper les ciseaux alors que le poulet tout juste sorti du four se la joue Steve McQueen et tente la grande évasion sur sa propre graisse…
La cuisine est définitivement l’un des espaces ou l’aménagement est primordial. Avoir ses outils à portée de main là où on les utilisera, posséder un éclairage homogène pour voir ce qui se passe dans le four, dans l’assiette dressée, ou simplement s’assurer que la vaisselle est bien faite.
Si la modularité des caissons a fait ses preuves depuis de nombreuses années, les aménagements de placard cuisine et autres rangements malins restent nos chouchous. Du tiroir d’angle qui permet de profiter d’un maximum d’espace, en passant par les portes qui s’ouvre d’une poussée de coude (utile quand on porte un pack de bouteilles de lait, une salade, douze yaourts et… son téléphone à l’oreille), sans parler des étagères en hauteur qui s’ouvrent comme des escaliers pour nous rapprocher de leur contenu sans avoir à grimper sur un escabeau…
Pour ceux qui ont des cuisines en bois brut, avec des crédences de carreaux illustrés de paysans travaillant dans les champs, et dont l’optimisation des rangements s’arrête au bac à couverts, on pense souvent au remplacement intégral.
Alors on la change ?
Oui, c’est vrai que la crédence paysanne a vieilli, que les meubles en bois brillant assombrissent l’espace riquiqui. Mais faut-il vraiment tout jeter ?
Poncer les meubles, chercher des aménagements intérieurs malins, repeindre meubles et carreaux, tout cela donnera une deuxième vie à moindre coût à cette pièce dans laquelle on passe beaucoup de temps.
Quelques idées de rénovations rapides à mettre en œuvre et assez économiques :
- Remplacer les poignées : découvrez votre nouveau coup de cœur, les styles, les formes, et les matériaux sont extrêmement variés. Faites attention à vous assurer que leur dimension est appropriée.
- Repeindre le carrelage de la crédence : privilégiez une peinture spécial carrelage, hydrofuge et ignifuge pour résister à la vie quotidienne et durer dans le temps.
- Accessoiriser la crédence : nombreux sont les éléments de personnalisations, de l’aimant pour tenir les couteaux aux porte pots de fleur, il existe toutes les options possibles pour gagner de l’espace de rangement
- Repeindre les meubles : changez de couleur, voir offrez des zones d’expressions à la craie pour les petits et les grands grâce aux peintures de type « revêtement ardoise »
- Relooker les meubles : il existe de nombreux films adhésifs qui attendent de recouvrir vos éléments. La pose est simple, il suffit de les appliquer délicatement, puis de servir d’une palette à maroufler souple pour repousser et faire disparaitre les éventuelles bulles d’air (en cas d’extrême désespoir, un coup d’épingle et de palette fera disparaitre la vilaine bosse.
- Planter ce que vous mangerez : le soleil berce la cuisine pourquoi pas vos plantations d’herbes aromatiques ? À l’intérieur, ou à l’extérieur, elles donneront un coup d’aération à votre pièce et enrichiront les saveurs de vos plats.
- Illuminer la pièce : ajoutez des lumières d’appoint basse tension pour agrandir visuellement votre cuisine
- Remplacer la robinetterie : conservez la pression et réduisez votre consommation d’eau !
DURABLE & CO
L’écologie concerne aussi les PME
Il n’est plus rare de voir les grandes entreprises lancer des opérations de communication autour de la prise de conscience écologique. Ces entreprises mettent en avant leurs efforts pour moins polluer et communiquent en interne pour pousser les employés à voir un comportement plus responsable écologiquement. On en entend beaucoup parler car ces entreprises ont un fort impact dans les médias, mais qu’en est-il des plus petites entreprises ? Ces PME qui existent un peu partout dans le pays ? Être une PME n’en empêche pas d’avoir un comportement écoresponsable ! On vous donne quelques conseils à mettre en place au sein de petites structures pour rendre votre entreprise plus éco-friendly !
Organiser un système de covoiturage entre employés
Si vos employés viennent en voiture, il est alors possible d’agir sur ce point. Il est en effet inutile de voir chaque matin, chaque personne venir avec sa propre voiture. Si certains habitent dans la même zone géographique, il est alors possible de mettre en place un système de covoiturage. L’imposer est certainement un peu brusque, il est préférable qu’il soit suggéré. Il est aussi important que les employés veuillent participer à ce programme et non qu’ils le voient comme une contrainte. C’est une situation gagnant-gagnant, un geste pour l’écologie mais aussi une économie pour l’employé. C’est une mesure facile à mettre en place qui peut bénéficier à tout le monde.
Choisir des fournisseurs éco-friendly
On le sait, le marché de l’entreprise est une multitude de connexions entre différentes compagnies : fournisseurs, clients… Sur ce marché, le choix des fournisseurs est très important, il permet de faire des marges, mais il peut aussi vous aider à orienter votre politique. En choisissant un fournisseur éco-friendly vous pouvez alors garantir une chaine de production « verte ». Prenons l’exemple de l’entreprise print24 spécialiste dans l’impression de flyers. Elle propose des flyers en papier recyclé ce qui permet aux entreprises qui veulent utiliser ce type de support publicitaire, de le faire de façon écologique.
Former ses employés au tri des déchets
Une entreprise, même si elle de petite taille, peut produire énormément de déchets. Les déchets peuvent être de toutes sortes et il est important de les trier, c’est d’ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier, même si pour l’instant c’est encore peu mis en place. Si les locaux dans lesquels votre entreprise n’en sont pas équipées, faites installer des poubelles de différentes couleurs permettant un tri efficace des déchets : carton, plastique, verre, déchets ménagers… En formant vos employés, vous garantissez à votre entreprise une gestion écologique sur la question. C’est un point important sur lequel de nombreuses compagnies sont aujourd’hui en retard. À vous de ne pas en faire partie !
Il est donc simple et peu coûteux de mettre en place des petites mesures qui rendront votre entreprise plus verte. N’hésitez pas à communiquer sur ce point, faites savoir que vous respectez l’environnement, cela pourra vous faire gagner en clientèle.
DURABLE & CO
Comment imprimer de façon écologique ?
Même si notre société a tendance à évoluer vers le « tout numérique » pour conserver ses dossiers sur son smartphone ou son ordinateur, il nous arrive encore d’imprimer des documents à de nombreuses occasions. Mais à force d’imprimer ses mails, ses photos de vacances ou encore ses billets de train, c’est l’environnement qui en prend un coup. C’est pour cette raison que certaines imprimeries comme celle-ci se tournent de plus en plus vers une production écologique. Mais comment se mettre à l’impression verte à la maison ? Voici quelques gestes qui peuvent faire toute la différence.
Faire des économies de papier
Si vous souhaitez imprimer des documents de manière écologique, la première chose à modifier est le papier que vous utilisez. Il existe plusieurs solutions afin d’éviter le gaspillage et ainsi respecter l’environnement. Réduisez les pertes en diminuant la marge et en utilisant une police d’écriture qui consommera moins d’encre lors de l’impression. Vous pouvez également imprimer sur une feuille recto-verso. Vous utiliserez ainsi moins de papier et votre stock durera plus longtemps. L’autre alternative passe également par le papier écologique. Optez pour des feuilles au label FSC (Forest Stewardship Council) pour votre imprimante. Grâce à cette certification, vous êtes sûr d’utiliser un papier qui provient d’une forêt gérée de manière durable et responsable.
Prendre soin des cartouches d’encre
Concernant les cartouches d’encre, il existe également quelques astuces pour limiter leurs impacts sur l’environnement. Tout d’abord, pensez à prendre des cartouches d’encre de marques se préoccupant de l’environnement. C’est par exemple le cas des cartouches Lexmark dont la marque recherche à réduire son impact sur l’environnement. Veillez également à utiliser vos consommables jusqu’au bout pour épuiser toute l’encre disponible. Une fois vides, vous pouvez recharger ou recycler vos cartouches. Comme l’encre utilisée dans les cartouches est très toxique et donc dangereuse pour l’environnement, rien ne vous empêche d’opter pour une encre végétale. Cette dernière a l’avantage de réduire la consommation de papier tout en gardant une impression de bonne qualité.
Se servir d’imprimantes plus écolos
Pour une impression plus verte, vous pouvez utiliser le mode « brouillon » de votre imprimante qui va permettre de réduire la consommation d’encre. Pensez également à économiser vos cartouches d’encre couleur en imprimant le plus possible en noir et blanc. De nos jours, il est possible de trouver des modèles d’imprimantes de plus en plus soucieuses de l’environnement. L’imprimante la plus connue dans ce domaine est la Prixma MP640 de Canon qui a reçu le label Energy Star. Elle imprime en recto verso automatiquement et consomme peu d’énergie. Un autre style d’imprimante verte : les modèles sans encre qui ont également tendance à se développer. Toutes les idées sont bonnes pour imprimer de manière écologique.
Envie de découvrir davantage d’innovations écologiques ? Alors venez jeter un œil à notre rubrique objet-écolo.