Chiffre Clé
40 kilos
40 kilos. C’est la masse de prospectus publicitaires que reçoit chaque français dans sa boîte aux lettres en une petite année. Tout cela équivaut tout de même 830 000 tonnes de papier qui finissent souvent à la poubelle. Quant au nombre de prospectus que cela représente, accrochez-vous bien à votre fauteuil, puisque les professionnels l’estiment à 18 milliards. Pour la France, toujours.
Alors pour faire diminuer le poids de notre poubelle papier, il existe quelques solutions. La première, c’est de coller un autocollant « Stop pub » sur sa boîte aux lettres. Problème : si le supermarché à côté de chez vous propose LA promotion que vous attendiez depuis longtemps, vous allez à coup sûr passer à côté. Sauf si vous adoptez la seconde solution : vous inscrire à des sites internet spécialisés dans la diffusion de prospectus publicitaires en format informatique. Zéro déchet assuré.
Les sites prospectuschezmoi.com, promoalert.com ou bonial.fr font partie de cette catégorie. Pour chacun de ces sites, la marche à suivre est la même : une recherche par zone géographique et par centre d’intérêt. Si vous cherchez une promotion sur un set de tournevis dans la région de Sedan, et si tant est qu’elle existe, les trois sites ont la réponse.
Une tendance à laquelle les centres Leclerc semblent croire, eux qui ont relancé leur opération « Zéro prospectus« , qui ambitionne de supprimer tous ces papiers de nos boîtes aux lettres d’ici à 2020. Rendez-vous dans 8 ans…
Chiffre Clé
Le chiffre du moment : 42 millions de tonnes …
C’est le « chiffre » du moment, ou plus précisément, selon le dernier rapport de l’Université des Nations-Unies, 41,8 millions de tonnes. Il représente le tonnage de déchets électroniques et électriques (DEEE) de 2014, au niveau mondial. Ces déchets représentent un immense gaspillage des ressources de la planète, moins d’un sixième été recyclé en vue d’une seconde « vie ». Economiquement, le gâchis n’est pas moindre, puisque le recyclage de ces déchets représenterait 48 milliards d’euros de ressources réutilisables selon le rapport de l’Université des Nations-Unies.
Avec ces déchets, si l’on pense immédiatement aux produits types téléphones mobiles, ordinateurs, etc. ce ne sont pourtant pas eux qui représentent l’essentiel de ce gâchis, avec 3 millions de tonnes, soit « seulement » 7 % des déchets électroniques et électriques de l’année dernière. La plupart de nos déchets électroniques et électriques proviennent en effet de l’électroménager :
– 12,8 millions de tonnes de petits équipements (tels que les aspirateurs, micro-ondes, grille-pain, rasoirs électriques et des caméras vidéo) ;
– 11,8 millions de tonnes de gros équipements (machines à laver, sèche-linge, lave-vaisselle, cuisinières électriques et panneaux photovoltaïques) ;
– 7 millions de tonnes de réfrigérateurs et congélateurs ;
– 6,3 millions de tonnes d’écrans ;
– 3 millions de tonnes de petit matériel des technologies de l’information et de communication (téléphones portables, tablettes, ordinateurs, etc.) ;
– 1 million de tonnes de lampes.
Néanmoins ces catégories ne sont pas toutes identiques quant à leur impact environnemental. Les éléments électroniques et électriques seuls représentent une part proportionnellement moindre dans de l’électroménager que dans des smartphones par exemple. Toutefois, le gaspillage des ressources de la planète est colossal : fer (16,5 millions de Tonnes), plastiques (8,6 mT), verre traité au plomb (2,2 mT), cuivre (1,9 mT), aluminium (220 000 T), gaz impactant pour la couche d’ozone (4400 T) etc. L’or illustre très bien l’impact de ces déchets sur la ressource planétaire. Pour l’essentiel non recyclé, les 300 tonnes d’or mises à la poubelle en 2014 représentent 11 % de la production mondiale d’or de 2013. Il en est de même pour de nombreuses autres ressources de la planète, avec parfois des pourcentages de gaspillages encore supérieurs. Enfin, ces déchets représentent également un tonnage considérable de matières toxiques tels mercure, cadmium, chrome, plomb, chlorofluorocarbones, qui se retrouvent pour l’essentiel dans l’environnement, faute d’une collecte et traitement spécifiques.
Si le rapport souligne que les USA et la Chine sont les deux pays qui génèrent le plus de déchets électroniques et électriques (plus d’un tiers à eux deux), au niveau des individus, les Américains et les Chinois sont dépassés (largement pour les seconds) par les Européens. Les Norvégiens sont en effet les premiers producteurs de déchets électroniques et électriques au monde (28,4 kg), puis suivent les Suisses (26,3 kg), les Islandais (26,1 kg), Danois et Britanniques, quand les Américains sont neuvièmes et que les Chinois n’apparaissent pas dans le top 40, avec une production comprise entre 5 et 10 kg/an. De leur coté, les Français se placent en huitième position.
Chiffre Clé
60% des espèces et 77% des habitats en situation défavorable
60 % des espèces et 77% des habitats évalués dans l’analyse 2007–2012 demeurent dans un état de conservation défavorable, selon le rapport 2015 de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE)
Un tableau plutôt noir se dresse devant nous via ce rapport paru il y a quelques jours. un court extrait : « Le principal changement par rapport à l’analyse portant sur les années 2001–2006 est le pourcentage d’estimations dont l’état de conservation était qualifié d’inconnu, passant de 31 % à 17 % pour les espèces et de 18 % à 7 % pour les habitats, illustrant ainsi l’amélioration de nos connaissances et de nos bases factuelles. Une forte proportion des espèces (60 %) et des habitats (77 %) évalués dans l’analyse 2007–2012 demeurent dans un état de conservation défavorable. Les modifications méthodologiques réalisées entre les deux analyses empêchent de savoir si ces valeurs représentent une détérioration de leur état ou reflète une amélioration de nos bases de connaissances. Par ailleurs, même si la réponse sociétale à la perte de biodiversité est plus importante aujourd’hui, les actions positives peuvent prendre un certain temps avant d’impacter son état. L’une des réussites les plus marquantes est illustrée par l’expansion du réseau de zones protégées de Natura 2000 qui représente maintenant 18 % de la surface terrestre de l’UE et près de 4 % des eaux marines contrôlées par l’Union. La conservation et la gestion de ces zones protégées ainsi que d’autres zones définies au niveau national (et le renforcement de leur cohérence par le développement d’infrastructures vertes comme les corridors écologiques) représentent une étape essentielle pour la protection de la biodiversité de notre continent ».
Chiffre Clé
14,2% de l’énergie en France est renouvelable
La part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 14,2 % en 2013.
La part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 14,2 % en 2013, à comparer aux 15 % prévus par la trajectoire du plan national d’action en faveur des EnR (cible : 23 % en 2020).
La biomasse solide (bois-énergie, fraction biodégradable de la biomasse solide) représente à elle seule 46 % de la consommation finale brute d’EnR, l’hydraulique 23 %.
Les progrès observés depuis 2005 proviennent principalement du développement des biocarburants (+ 2,3 millions de tonnes-équivalent pétrole (Mtep), du bois-énergie (+ 1,9 Mtep), des pompes à chaleur (+ 1,4 Mtep) et de l’éolien (+ 1,3 Mtep).
Source : Commissariat général au développement durable