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108 tonnes d’ivoire destinées au commerce chinois

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Bien qu’ayant interdit le commerce international de l’ivoire en 1989, la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages) organise depuis lors des ventes légales afin de réglementer le négoce de l’ivoire saisi sur des éléphants décédés de mort naturelle ou éliminés de manière sélective (1). Cette dérogation s’applique uniquement aux populations d’éléphants inscrites à l’annexe II de la Convention, lesquelles se limitent aux individus issus d’Afrique australe. Extrêmement encadré, ce commerce légal repose sur un système de permis. Celui-ci est délivré à un pays ayant fait l’objet d’une enquête approfondie, cette dernière déterminant s’il est apte à endosser le statut de partenaire commercial. S’il satisfait effectivement aux critères, il recevra en un envoi unique l’ivoire récolté et se chargera de sa commercialisation à l’intérieur de ses frontières. Les bénéfices générés par ces ventes sont exclusivement utilisés pour assurer la conservation de l’espèce.

En 1999, le Japon accueillait la première vente en tant que pays importateur. Elle consistait en l’envoi de quelque 50 tonnes d’ivoire, lesquelles ont rapporté à la cause du pachyderme 5 millions d’USD. Jusqu’à récemment, aucune réplique n’avait été programmée. Mais, suite à un accord passé en 2007, la CITES a autorisé l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe à vendre en une seule fois l’ensemble des stocks d’ivoire gouvernementaux enregistrés avant le 31 janvier 2007. Avant de donner son aval, la CITES a mené diverses missions au sein des pays exportateurs afin de vérifier la légalité des marchandises vouées à la vente. Au final, l’Afrique du Sud fournira 51 121,8 kg alors que le Botswana avance, pour sa part, le chiffre de 43 682,91 kg. Suivent la Namibie avec 9209,68 kg et le Zimbabwe avec 3755,55 kg. Le total s’élève à 108 tonnes d’ivoire.

Si l’issue de l’enquête s’avéra positive du côté des fournisseurs, le choix du pays importateur, en revanche, fut plus problématique. Après délibérations, on retint finalement la candidature de la Chine. Un choix loin d’être approuvé par tous. En effet, selon l’IFAW, au regard des multiples saisies effectuées dans ses ports, la Chine serait « reconnue comme le plus grand marché illégal du monde » lié à l’ivoire. Or, la vente de telles quantités pourrait avoir l’effet inverse de celui escompté, en stimulant la demande qui, à terme, favoriserait la filière illégale.

Des arguments contrés par la CITES, laquelle justifie sa décision en s’appuyant sur les efforts réalisés par la Chine pour mieux maîtriser son marché intérieur. Cette dernière affiche ainsi en 2008 un score de 63 % dans « la lutte contre la fraude » contre 6 % en 2002.

Mais, bien que la CITES affirme redoubler de vigilance, on peut s’interroger sur la pertinence de ce système alors même que le braconnage a atteint ces dernières années des taux encore jamais égalés depuis l’embargo établi en 1989. Premier Etat à bénéficier de ces ventes, le Japon a fait preuve d’une grande tolérance quant aux mesures répressives prises pour contrer les marchés parallèles. En témoigne la légèreté des peines sanctionnant les contrebandiers. Ainsi, en août 2006, le détournement de 3 tonnes d’ivoire s’était soldé par une condamnation à un an de prison avec sursis et une amende de 4 950 euros. A titre comparatif, on évaluait la valeur de la marchandise à 6,2 millions d’euros.

L’avenir nous dira si la Chine saura se montrer plus consciencieuse. En attendant, aucune nouvelle proposition de vente déposée par l’un des quatre pays africains ne sera prise en compte par la CITES au cours des neuf années consécutives à la vente prévue prochainement.

Cécile Cassier

1- L’abattage sélectif consiste à éliminer les individus jugés gênants, notamment pour les populations humaines avoisinantes.

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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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